21 décembre 2023

À l’ouest de Cuba, rien de nouveau! (Cayo Largo 2023)



 Évoquer Cuba, c’est relater une lutte historique et contemporaine pour sa survie et son indépendance. Car Cuba est une île et un continent selon votre point de vue, qui a fait face à l’envahisseur tout au long de son évolution tumultueuse. Aujourd’hui plus que jamais le défi pour sa persistance et son éventuel progrès se pose alors que son riche pays voisin au nord n’en finit plus de vouloir se venger d’un regime qui a terminé sa domination économique au vingtième siècle. 

Chaque année une partie de la population cubaine fuit les conduites indigentes de sa patrie natale qui peine à se relancer et à moderniser sa gouvernance. L’industrie touristique naguère assez florissante est devenue un autre exemple de la déconfiture graduelle de cette économie aux abois. Après plus de trente ans de multiples séjours dans ce paradis du touriste moins fortuné et canadien de surcroît, plusieurs d'entre-nous peuvent témoigner que les beaux jours de l'insouciance sont bel et bien terminés.

Bien sûr, il faut souligner la résilience des cubains toujours résidents alors d'autres abandonnent le navire vacillant pour la recherche d'un eldorado économique et social et ceux-là ne reviendront pas sur ce divorce national devenant parfois des apatrides aigris par le mal du pays sans doute.  Mais pour celles et ceux qui restent, l'avenir est parsemé d'incertitudes et seule leur foi profonde en leur patrie cubaine et sa culture originale semble les soutenir momentanément.


Cuba est en crise mais n'est-ce pas aussi le cas pour une grande partie de l'Amérique centrale et du Sud et des Antilles avec une multitude migratoire vers un Nord qui se referme et s'emmure dans son individualisme strictement matériel. Car Cuba nous interpelle aussi comme citoyens du monde qui se refuse à toute responsabilité collective. Pour beaucoup de touristes venant à Cuba, la réalité de ce petit et grand pays combatif se voit à travers une vitrine rassurante et hermétique avec ça et là de petits gestes de "charity" dont on peut parfois déceler le mépris inconscient des nantis.


Je m'en voudrais de ne pas conclure ce court témoignage sur mes amis cubains sans une note d'espoir, de joie, de plaisir et de fête qui nous habite tout de même et qui ensoleille nos coeurs et ceux de nos lointains cousins latins qui continuent d'apprécier la visite de leurs clients-touristes canadiens années après années,  tempêtes de toutes sortes après tempêtes, pour leur plaisir de prendre des nouvelles de ces voyageurs du nord si déconcertants.

Merci à vous amis cubains de nous accueillir fidèlement depuis si longtemps.

Photos Daniel M

05 décembre 2023

Témoins granulaires II



 Il y a cette poussière de lumière qui se transforme en image granulaire que la photographie traditionnelle représentait comme le prolongement d'une vision humaine éphémère. Aujourd'hui le grain a disparu au profit d'une haute définition qui confond réalité et virtualité. Le grain serait-il rendu la dernière expression de l'authenticité, nous ne saurions l'affirmer vraiment mais le plaisir de célébrer cette vieille empreinte du passé révolu subsiste.






Photos Daniel M: Panasonic Lumix G95D / G Vario 12-60mm F3.5-5.6 Power OIS


01 décembre 2023

Le Lumix G9 ou le premier visage professionnel (photo) du format M4/3 chez Panasonic


 Fin 2017, la planète photo numérique est encore en pleine effervescence et plus particulière dans la catégorie des appareils "sans miroir" (mirrorless). Un premier pavé dans la mare des traditionnels pro DSLR fut lancé par Olympus et son modèle OM-D E-M1 en 2013, les véritables pionniers en la matière. Jusque là, Panasonic devait sa réputation essentiellement pour ses appareils très prisés de la série GH en vertu de leurs qualités cinématographiques (vidéo). Mais voilà que ce Lumix G9 relève finalement le défi de la photographique professionnelle. 

Le Panasonic Lumix G9 dans sa version originale, remplacé depuis par le clone du Lumix S5II rétrofitté en G9 Mark II pour le format M4/3,  demeure un appareil numérique d'exception à plusieurs points de vue. Sa constitution robuste le destine à un usage intensif dans un environnement difficile. Pour ceux et celles qui ont l'expérience des appareils analogiques catégorisés à usage professionnel de l'époque argentique, il leur est facile de mesurer l'ampleur des progrès techniques accomplis depuis l'introduction des capteurs numériques depuis les dernières décennies que ce soit en termes d'autonomie d'utilisation, de performances au niveau de la paramétrique photographique que du résultat final iconographique. Bref il y a un monde de différences même si au plan visuel ces deux générations de modèles très éloignées ont certaines ressemblances.


À l'échelle de la catégorie des appareils à capteur M4/3, le Lumix G9 demeure un géant tant par ses dimensions que par son poids. Un peu d'exercice de musculation additionnel vous sera peut-être requis pour transporter cette bête la journée durant. D'autre part le Lumix G9 n'est pas particulièrement discret en apparence même si le déclenchement de son obturateur reste presque inaudible. D'ailleurs ce déclencheur est d'une extrême sensibilité toute "professionnelle" auquel il faut bien s'adapter sous peine de mitrailler sans fin et involontairement son sujet. Notons que l'interrupteur central du Lumix G9 entoure le déclencheur. La prise en main est confortable et rassurante pour ce type d'appareil. Elle peut être rehausser par l'ajout de la poignée d'alimentation verticale BGG-9 qui double l'autonomie énergétique du G9 tout en ajoutant un déclencheur vertical approprié au cadrage portrait. 

Le confort de visée du Lumix G9 est excellent soit via le viseur électronique (EVF) ou encore via l'écran arrière (LVF) même pour les porteurs de lunettes dont je fais parti. L'ergonomie de l'appareil est bien conçue en ce qui concerne l'accès elle fonctionnement des différentes touches et cadrans de contrôles et de l'écran arrière tactile. La manette multifonctions (joystick) est pour sa part plus difficile à manipuler étant donné sa position plus éloignée vers le viseur arrière. Plusieurs fonctionnalités paramétriques comme la sensibilité, la balance des blancs, la correction d'exposition, le type de mise au point et le choix du point de focalisation, etc sont d'accès direct. Les informations de l''écran contrôle situé sur le dessus du boitier sont très pratiques et peuvent être rétro-illuminées au besoin. Notons la petite protubérance prévue pour l'appui arrière du pouce droit du photographe qui assure une meilleure tenue de Lumix G9.


Le menu du Lumix G9 est très élaboré mais demeure bien illustré et facile à naviguer. L'effort de sa présentation française mérite d'être souligné. L'appareil a une très grande latitude de configuration tant via son menu que par son interface à accès rapide (boutons, cadrans, manette, écran tactile). Heureusement une pré-configuration du Lumix G9 est possible via les modes "Custom" ce qui permet au photographe de spécialiser l'usage de l'appareil en un tour du cadran Mode ce qui s'avère très pertinent quand vous passez de la photographie de paysage, de portrait ou d'action par exemple.

L'alimentation du Lumix G9 est assurée par une pile-accu dédiée et confère à l'appareil une bonne autonomie équivalente souvent à une journée de travail pour un photographe. Cette autonomie peut être doublée par l'adjonction de la poignée d'alimentation optionnelle BGG-9. L'appareil peut aussi être relié directement à un bloc d'alimentation indépendant ce qui peut s'avérer très pratique en assignation externe et en voyage. Le Lumix G9 accepte deux cartes mémoires de format SD ayant une vitesse d'inscription UHS-II. L'appareil possède des ports d'entrée HDMI, USB-C, pour microphone et casque d'écoute (3,5mm), flash PC et HotShoe TTL.  La connectivité WiFi et BlueTooth est également offerte via l'application Panasonic disponible pour les téléphones et tablettes intelligents.

À l'usage

La mise en route du Lumix G9 est simple et rapide et son approche paramétrique est logique et compétente. Bien sûr sa configuration peut s'avérer complexe si vous le souhaitez mais à l'inverse l'appareil peut s'utiliser de façon très simplifiée. La sensibilité plutôt extrême du déclencheur demande à être apprivoisée au début. Le viseur électronique est somptueux de clarté et de définition et offre une information très complète qu'on peut limiter au besoin. Aux limites du cadre de l'image, on peut noter un léger effet silhouette certainement du à la compression de celle-ci. Le relief oculaire du viseur électronique est élevé et ajoute au confort pour les porteurs de lunettes. Le Lumix G9 est lourd si on le compare à la moyenne habituelle de poids des autres appareils de format M4/3 mais dans la catégorie des modèles à vocation professionnelle, cela n'a rien de surprenant compte tenu de sa résistance aux conditions adverses et son endurance en utilisation très intensive.Sa prise en main est excellente aussi mais l'usage des deux mains est essentielle particulièrement pour une session de prise de vues prolongée. 

L'interface est très variée, pratique et presqu'entièrement reconfigurable malgré que dans ce cas il faut bien retenir les vocations modifiées des différents contrôles du Lumix G9. Le levier arrière de permutation du type de mise au point est très efficace. Les touches directes pour la sensibilité ISO et la balance des blancs WB sont également très appropriées. Les contrôles rotatifs multi-fonctionnels situés à l'avant et au dessus de l'appareil sont pertinents même si celui du dessus s'avère moins accessible que s'il avait été positionné complètement à l'arrière comme pour la plupart des modèles de cette catégorie d'appareils photo. 


La mise au point automatique est également compétente surtout dans sa version arrêtée (AF-S) et peut être modulée de différentes façons suivant les types de sujets abordés. En version continue, une certaine fluctuation de l'affichage du viseur électronique pourrait distraire mais ne peut être interprété comme une incapacité d'obtenir une mise au point précise. De même l'algorithme de suivi de mise au point (Tracking Focus) n'est pas exempt d'erreurs surtout quand le mouvement du sujet principal s'avère erratique et donc moins prévisible. Enfin la mise au point automatique peut parfois souffrir en faible luminosité lorsque le Lumix G9 est couplé avec des objectifs à plus petite ouverture maximale.

L'écran arrière du Lumix G9 est complètement orientable et repliable pour sa protection. Sa définition est bonne tant pour la prise de vues que pour réviser les fichiers enregistrés. L'affichage peut être paramètré aux besoins et aux goûts du photographe. La vision latérale de l'écran est possible et utilisable. On constate cependant un délai d'environ une seconde lorsque vous amorcez le visionnement d'une photo enregistrée (mode Review). 

Le posemètre du Lumix G9 réagit bien aux différentes situations d'éclairage et peut être configuré différemment selon vos préférences de lecture complète, centrée ou spot. Sa réactivité est adéquate aux changements de luminosité. La balance des blancs automatique est fiable avec un petit biais vers les couleurs froides qu'on peut en partie atténuer via un mode automatique plus chaud (AWB-Warm). Il n'en demeure pas moins qu'en éclairage artificiel provenant de multiples sources variées de température couleur, le système va peiner à trouver le bon équilibre ce que bien peu d'appareils numériques actuels peuvent bien faire, il faut le souligner également. 


Le rendu des couleurs du Lumix G9 ne diffère pas fondamentalement des autres modèles M4/3 de Panasonic. Il est plutôt à priori neutre ou naturel offrant ainsi moins d'éclat que les rendus provenant d'autres manufacturiers d'appareils qui souvent ajoutent de l'éclat et du contraste dès l'enregistrement de l'image en format JPEG de fichier. Bien sûr une multitude de différents biais de rendu chromatique sont disponibles au menu du Lumix G9 et c'est à l'utilisateur(e) d'en déterminer la pertinence ou non pour sa démarche créative. Les modes monochrome sont très bien formulés par le Lumix G9 ce qui est d'ailleurs une marque de commerce des produits de Panasonic.

Prenez note que ce bref compte-rendu du Panasonic Lumix G9 ne traite pas de ses caractéristiques vidéo.

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Globalement, on peut mesurer le chemin parcouru dans l'évolution du format de capteur d'image numérique M4/3 par l'apparition d'appareils à vocation professionnelle comme le Panasonic Lumix G9. Il serait vain de tenter d'établir qu'un sel modèle d'appareil pro pourrait rencontrer les exigences de tous, mais on peut dire que le Lumix G9 se situe certainement au niveau supérieur de ceux-ci par son ergonomie et ses fonctionnalités embarquées. Même remplacée par le G9 Mark II depuis peu, cette version originale du Lumix G9 reste pertinence et beaucoup plus proche de la philosophie initiale du format M4/3 tout comme d'ailleurs son alter-ego de l'OM System, l'OM-D E-M1 (II & III). 

Combiné avec des optiques du même niveau professionnel, le Panasonic Lumix G9 s'avèrera sans aucun doute un outil pertinent, durable et agréable à utiliser.

Illustrations Panasonic / Photos Daniel M 

22 novembre 2023

La légèreté du photo-baladeur

 Beaucoup d'entre nous recherche la liberté que confère la légèreté et le faible encombrement que procure l'utilisation d'un smartphone. Mais beaucoup d'entre nous encore plus passionné de photographie préfère l'emploi d'un appareil plus traditionnel et plus versatile, et souvent doté d'un véritable viseur dédié, qu'un simple téléphone mobile. Et de nos jours, cette espèce semble en voie de disparition surtout quand on fréquente des lieux disons plus touristiques ou populaires. 

Nous ne ferons pas l'apologie du pourquoi choisir une "vraie" caméra versus ces pavés mobiles dont la principale fonction semble la self-promotion de l'individu. Ce ne saura pas nécessaire puisque la plupart des habitués de ce blog logent à l'enseigne des appareils photos au design traditionnel que l'acte photographique plus sérieux exige 😉.


Si nous avons cette photo-passion, elle doit néanmoins se nourrir de sujets iconiques à étudier, à capter et à partager. Et c'est que le bât blesse souvent par l'effort qu'exige le transport, la manipulation et la préséance de ces caméras plus volumineuses par définition. Avec la disparition presque totale des appareils photo compacts à objectifs fixes et abordables, les alternatives deviennent plus limitées à la catégorie des appareils photo à système dont l'optique est permutable (ILC, Interchangeable Lens Camera) et dont les dimensions et le poids sont tout de même plus importants.

Suivant cette perspective, le format du capteur d'image déterminera souvent l'importance physique de l'appareil et de son objectif associé. Par exemple le format de capteur d'image Micro Four Third (MFT) est souvent celui qui correspondra le mieux à cette définition, quoiqu'il existe des exceptions notables chez l'autre format le plus concurrent dans cette veine, l'APS-C. Dans ces deux cas, la possibilité de s'offrir une combinaison appareil-objectif compact est intéressante et diversifiée. Bien sûr cela reste au choix de ses utilisateurs potentiels. 


Pour le photo-baladeur dans l'âme, choisir une optique d'accompagnement reste un défi colossal presqu'impossible à relever de façon définitive. Car il faut bien l'admettre qu'un objectif de prise de vues quel qu'il soit influe directement dans le style créatif du photographe. Cela conditionne aussi l'approche physique de ce dernier vis-à-vis son sujet et le contexte qui l'entoure. Il n'y a donc pas de solutions miracles à proposer mais plutôt une multitude de postes à explorer avant de trouver son optique de prédilection. 

Ce qu'on constate à l'usage d'un appareil photo compact au delà de son confort d'utilisation et de transport demeure sa discretion vis-à-vis des sujets photographiés. Cette qualité d'être moins "intrusif" procure au photographe d'excellentes opportunités d'images plus authentiques, plus proches d'une réalité moins altérée par sa présence physique. Bref le compact fait  moins sérieux plus amateur mais au combien plus compétent et plus pertinent dans son utilisation et dans ses résultats photographiques. 

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La photographie est une forme d'anthropologie visuelle, sociale et environnementale à la fois. Elle témoigne d'un regard que l'on porte sur son entourage avec bien entendu les filtres qui nous habitent mais aussi avec toute l'originalité de notre observation. Un appareil photo compact est certainement un des meilleures outils iconographiques pour réaliser cette expression visuelle très personnelle.

Photos Daniel M 



20 novembre 2023

De 2.8 à 4: Le Leica DG Vario-Elmarit 12-60mm F2.8-4 ASPH Power OIS


 La conception d'un objectif zoom a toujours un défi pour les spécialistes en optique de prise de vues photographiques. Les premiers prototypes lancés sur le marché il y a plus de soixante ans étaient entachés de lacunes tant pour leur définition et leur aberrations multiples. Avec les avancements technologiques et plus particulièrement dans le domaine de la simulation informatique et de la production manufacturière automatisée, nous pouvons maintenant nous procurer des objectifs de qualité tout à fait respectable. Pourtant certains compromis reste d'actualité et parmi ceux-ci nous retrouvons la difficulté d'offrir une ouverture maximale décente tout en demeurant une optique de construction relativement compacte.


Le Leica DG Vario-Elmarit 12-60mm F2.8-4 ASPH conçu pour les capteurs numériques de format Micro Four Third (MFT) fait parti de ces zooms plus haut de gamme qui répond plus à un désir de versatilité en termes de plage de distances focales et d'ouverture plus grande. Pour y parvenir tout en conservant une dimension adaptée au format réduit du MFT, Panasonic propose cette formulation d'ouvertures variables qui passe de F2.8 pour le plus grand angulaire de 12mm, à F4 pour la position focale de petit téléobjectif de 60mm. Bien sûr, l'idéal eut été de conserver une ouverture constante tel F2.8 mais c'eut été au prix d'une optique plus encombrante, plus lourde et assurément encore plus onéreuse.

La prise en main du Leica DG Vario-Elmarit 12-60mm F2.8-4 ASPH est très agréable et on mesure pleinement la qualité de construction de ce zoom fabriqué en Chine, il faut le souligner. Les deux bagues de mise au point et de sélection de longueurs focales s'actionnent avec souplesse et suffisamment de fermeté pour conserver leur position respective une fois l'ajustement fait. Deux interrupteurs latéraux permettent aussi de choisir entre la mise au point automatique ou manuelle, et d'activer ou non l'option de stabilisation optique de l'objectif. Cette dernière peut être jumelée avec la stabilisation embarquée dans certains modèles appareils numériques Panasonic de la série Lumix MFT. De mon point de vue, la stabilisation est devenue une fonctionnalité essentielle surtout quand vous photographiez dans des conditions d'éclairage plus difficiles et avec une optique d'ouverture maximale plus modeste comme dans le cas du Leica DG Vario-Elmarit 12-60mm F2.8-4 ASPH.


Le poids de 320g et l'encombrement physique du Leica DG Vario-Elmarit 12-60mm sont un facteur à considérer pour le choix du modèle que vous choisirez pour son utilisation. La recherche d'équilibre entre le boitier et l'objectif vous orientera vraisemblablement vers des modèles de plus grandes dimensions comme les Lumix de série G ou GX plutôt que GM. Cependant il s'agit ici plus d'un confort personnel propre à chaque individu et à l'interaction qu'il/elle a avec son équipement photo. 

Avec un longueur focale de 12mm et un champs visuel de 84 degrés, le Leica DG Vario-Elmarit 12-60mm peut être qualifié véritablement de grand-angulaire, à la fois pratique et compétent en termes de contrôle de son rendu optique. La définition globale de l'image est excellente et exempte d'aberrations gênantes, ce résultat pouvant être attribué en partie à un bon traitement interne effectué par l'appareil photo dès après la prise de vue proprement dite. À l'autre extrême de la plage des distances focales nous retrouvons la position téléobjectif de 60mm dont le grossissement du sujet sera d'environ deux fois et demi par rapport à l'optique standard de 25mm et qui sera suffisant pour le portrait avec le bémol important d'une ouverture maximale limitée à F4. Dans ce cas le choix de l'arrière-plan devra sans doute être plus soigné.


Une distance minimale de mise au point variant de 20cm (12mm) à 24cm (60mm) permet tout de même des plans rapprochés intéressants pour des objects de dimensions réduites mais là encore le Leica DG Vario-Elmarit 12-60mm ne peut prétendre remplacer un vrai objectif spécialisé en macrophotographie. Au niveau des accessoires, le zoom Leica DG est fourni avec un pare-soleil dédié réversible sur monture baïonnette. Vous pouvez y installer des filtres ou accessoires filtres de 62mm.

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À l'usage, le Leica DG Vario-Elmarit 12-60mm s'est avéré un compagnon efficace, bien conçu et compétent sur le plan optique. Son ouverture variable de F2.8 à F4 est peut-être sa plus grande faiblesse surtout si on le compare à son plus proche compétiteur, l'Olympus M.Zuiko 12-40mm F2.8 Pro auquel cas il faudra plutôt se tourner vers le Leica DG Vario-Elmarit 12-35mm F2.8 ASPH. Pour le reste ce Leica DG Vario-Elmarit 12-60mm F2.8-4 demeure un excellent compagnon si on recherche un une optique de tous les jours de qualité supérieure à tous points de vue. 

Photos Daniel M: Panasonic Lumix G9 / Leica DG Vario-Elmarit 12-60mm F2.8-4 ASPH Power OIS

18 novembre 2023

Moment fugitif / Lost in the picture!

Il y a ce moment magique qui nous intrigue et qu’on veut bien préserver et partager entre nous.

Il y a aussi ce devoir de témoigner qu’on se doit de transmettre à une certaine postérité.

Il y a également ce souvenir dont la nostalgie nous commande de le momifier dans le temps.

Il y a surtout tous ces furtifs sursauts de vie qui s’enfouissent dans l’indifférence de l’oubli.

Photo Daniel M

17 novembre 2023

Le superlatif Leica DG Vario-Elmar 100-400 mm F4-6.3 ASPH Power OIS

 

Note de l'auteur: Oui, les produits Leica m'ont toujours attiré, tant comme admirateur qu' utilisateur (des Leica M4P et M6 et des objectifs Summicron M 35F2, 50F2 et Elmarit M 90F2.8 entre autres) et parce que je suis un amateur de produits de conception allemande ou d'inspiration allemande. J'ai donc profité de l'occasion pour essayer ce téléobjectif particulier tant par sa nature que son prix exorbitant , à savoir le Leica DG Vario-Elmar 100-400 mm F4-6.3 ASPH Power OIS conçu pour les adeptes du format de capteurs numériques Micro Four Third (MFT).



C'est d'abord et avant tout une optique de grandes dimensions (surtout à son réglage 400 mm) et assez lourde, on ne peut le nier. Elle est de belle facture même si elle provient de Chine (c'est sûr qu'on lui préférerait une origine totalement germanique). Malgré cela sa qualité de la construction ainsi que celle des matériaux utilisés pour ce faire semblaient être d'un très haut niveau. Sa finition noire satinée est irréprochable dans son exécution et sa présentation. Et pour un objectif zoom de sa catégorie, le Leica DG Vario-Elmar 100-400 mm ASPH est relativement compact si l'on compare des objectifs au grossissement similaire conçu pour des capteurs de format plus grand..

Tourner la bague-zoom du téléobjectif demandera un peu d'effort supplémentaire par rapport aux autres zooms de la série Leica DG tels que le Leica DG Vario-Elmarit 12-60mm F2.8-4 ASPH par exemple. Assurez-vous simplement que le mécanisme de verrouillage du zoom est complètement désengagé avant de tourner la bague. Cette option de verrouillage est pratique pour empêcher les changements indésirables de réglage du zoom, pour déplacer le pare-soleil intégré en position ou le rétracter, et pour empêcher le changement involontaire de longueur focale pendant le transport de l'objectif.

La bague de mise au point, elle, est facile à tourner et sa réactivité est bonne, ni trop rapide, ni trop lente. Bien sûr, si vous passez d'une distance très courte à une distance beaucoup plus éloignée, il vous faudra effectuer une rotation plus importante mais pour de courtes corrections de mise au point, la bague de mise au point fera l'affaire.Les trois interrupteurs situés sur le côté du zoom sont bien implantés même s'il faudra mémoriser leur position respective notamment lors de situations plus stressantes et faire attention à ne pas changer leur configuration par inadvertance. Le commutateur autofocus/mise au point manuelle (AF/MF) a ma préférence mais le limiteur de plage de mise au point et l'activateur de stabilisation sont également très pratiques.


Le support de trépied intégré et orientable (pour des compositions horizontales ou verticales) du Leica DG Vario-Elmar 100-400 mm ASPH est l'un des meilleurs que j'ai expérimenté. Non intrusif et robuste à la fois, il permet une bonne prise en main sécurisée du zoom téléobjectif. Oui, il peut être surdimensionnée  par l'ajout d'un pied fourni par le fabricant. Pour ma part j'ai trouvé l'expérience bien meilleure en l'utilisant avec un mono pied sans cet accessoire optionnel (rallonge de montage sur trépied).

Le grossissement du sujet requis par les photographes peut varier considérablement en fonction de leur type d'image souhaité. Par exemple, certains demanderont pour la photographie d'oiseaux un grossissement d'au moins dix fois (comparé à l'objectif "normal" ou standard) pour obtenir un résultat intéressant, même si ce n'est pas tout à fait vrai puisque certains photographes d'oiseaux opèreront à une distance plus courte de leurs sujets et cela cela dépend également de la taille de l'oiseau. Il n’y a donc pas de règles définitives à appliquer en la matière. Autant dire que la large plage focale du Leica DG Vario-Elmar 100-400mm ASPH est sûrement une meilleure garantie pour être prêt à faire face à diverses circonstances et éviter un changement rapide d'optique.


En photographie d'action comme pendant des événements sportifs, le Leica DG Vario-Elmar 100-400mm F4-6.3 ASPH Power OIS a une bonne polyvalence mais sa modeste ouverture maximale (F4-6.3) compliquera votre tâche avec des vitesse d'obturation moins élevées (qui doit être compensée par une sensibilité ISO plus élevée) et moins de discrimination du sujet par rapport au premier plan et à l'arrière-plan. Cela est particulièrement vrai si votre sujet se trouve à des distances plus longues. Vous devrez peut-être recadrer considérablement votre photo par la suite pour éviter trop de confusion dans l'image. 

La réactivité de la mise au point est bonne, surtout lorsque l'optique est couplée à un modèle d'appareil photo haut de gamme comme le Panasonic Lumix G9. À la fin, votre taux de réussite dépendra de votre maîtrise de ses caractéristiques inhérentes et de votre capacité à anticiper votre sujet et son contexte. Si vous êtes vraiment dédié à la photographie sportive, il pourrait être plus sage d'utiliser des objectifs comme le Leica DG Vario-Elmarit 50-200 mm F2.8-4 Power OIS ou le DG Elmarit 200 mm F2.8 Power OIS. Une dernière recommandation lors de l'utilisation du Leica DG Vario-Elmar 100-400 mm F4-6.3 ASPH Power OIS pourrait être de profiter de son support de trépied rotatif pour le monter sur un bon monopied facile à emporter avec vous.

Les zooms téléobjectifs sont souvent spectaculaires mais dans de nombreux cas sont également plus difficiles à appréhender. Ils sont aussi techniquement plus exigeants. Oui, nous sommes loin des anciens jours de la photographie argentique et des débuts fastidieux de la mise au point automatique (presque inutile à l'époque pour les sujets en mouvement), mais encore aujourd'hui, en fonction de la taille de votre sujet, de ses caractéristiques de mouvement et du contexte lumineux global, les défis techniques restent présents et doivent être tenus en compte si vous voulez obtenir des résultats d'image satisfaisants.

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En guise de conclusion, le Leica DG Vario-Elmar 100-400 mm ASPH demeure un bon choix de zoom téléobjectif pour un usage extérieur en lumière du jour, bien conçu, robuste et réalisant une belle qualité d'image à condition que vous preniez soin de bien maitriser vos paramètres de prise de vue. Son prix de vente reste élevé et il serait avisé de faire une séance d'essai avant son achat définitif. En dehors de ces précautions préliminaires, une fois acquis, le Leica DG Vario-Elmar 100-400mm F4-6.3 ASPH Power OIS vous servira certainement fidèlement pendant de nombreuses années.

Photos Daniel M : Panasonic Lumix G9 / Leica DG Vario-Elmar 100-400mm F4-6.3 ASPH Power OIS

15 novembre 2023

L'importance du grain (en photographie)


 Dans le passé, le grain était l'élément essentiel de toute photographie argentique
. Il lui conférait sa texture et sa définition. Sa dimension intrinsèque entrainait sa précision ou, à l'inverse, sa perte de finesse. Le grain photographique était également une forme de signature selon le type de pellicule, i.e. de film, utilisé pour l'enregistrement de l'image. Pour toutes ses raisons et d'autres assurément, le grain avait un impact important sur tout le processus créatif de la photographie analogique et donc argentique.


On a dit souvent que le point numérique appelé aussi pixel, a remplacé le grain traditionnel de l'argentique. Si l'idée technique à la base semble quasi identique, le fait est que le grain analogique obtenu par une combinaison de l'effet physique révélé par une réaction chimique postérieure à l'exposition de la pellicule photographique diffère substantiellement par ses propriétés du rendu numérique des capteurs actuels des appareils photos d'aujourd'hui.

De nos jours nous pouvons recréer en partie cet effet de "grain" en optant pour un de ces modes "créatif" offerts par différents modèles d'appareils photo numériques. Bien sûr, cette simulation qui s'apparente beaucoup aux trames utilisées en photographie argentique par superposition de négatifs ("sandwichage") ne peut se substituer entièrement au rendu argentique mais elle a le mérite de réintroduire le grain comme élément légitime et artistique en photographie. 

Enfin pour ceux et celles que l'aventure intéresse et dont l'investissement en effort humain et monétaire ne fait pas peur, il est encore possible d'expérimenter le format argentique en ce 21ième siècle même si cela apparait de plus en plus difficile d'accès et que son impact environnemental est de moins en moins tolérable. 

Le grain fut longtemps l'essence même de la photographique et sa disparition inexorable semble coïncider avec celle des répertoires, des encadrements, des albums et de l'archivage photographique. Serait-ce un signe des temps? Nul ne peut vraiment l'affirmer ou l'infirmer en ces périodes troubles de notre évolution. 

Photos Daniel M: Panasonic Lumix G95D / G Vario 100-300mm II Power OIS; Lumix G9 / Leica DG 12-60mm ASPH Power OIS

14 novembre 2023

Considérations angulaires


 En photographie le champs visuel de l'image est concrètement défini à la fois par l'angle de vue proposé par l'objectif et la cadrage induit par les dimensions de la surface du capteur numérique (ou de la pellicule en argentique) de l'appareil utilisé. Cependant pour le photographe, l'angle de visée est essentiellement associé à la longueur focale de l'objectif sélectionné en conjonction du format d'enregistrement de l'image. Il existe également un rapport de reproduction de l'image par rapport au champs visuel de notre oeil nu, rapport qui définit les proportions des sujets photographiés.

Dans le jargon des photographes, on mentionne souvent les termes comme objectif standard (ou normal), téléobjectif ou encore grand angulaire et on les associe de même à des usages plus spécifiques au traitement des sujets abordés comme le paysage, le portrait, la photo d'action, etc. Bien que cela reste un peu réducteur du potentiel complet des toutes ces optiques qui peuvent traiter avec originalité de toutes ces catégories de sujets, cette classification simple reste pratique sur le terrain et constitue une sorte de norme implicite proposé par plusieurs érudits de la photo.

Certaines particularités propres aux différentes optiques photographiques méritent tout de même d'être considérées ne fut-ce que pour mieux les exploiter. Nous en aborderons quelques exemples ici sans pour autant oublier qu'il en existe d'autres qui peuvent être toutes aussi déterminantes.


Le grand angulaire est peut-être l'optique le plus propice pour établir l'aspect contextuel d'une photographie. Son angle de champs plus large permet d'englober une grande étendue de l'environnement entourant le sujet abordé. Dans la composition d'une image prise au grand angulaire, la position et l'importance qu'occupent les différents plans de celle-ci comme l'avant-plan, l'arrière-plan et tous ceux de transition sont capitales dans la lecture de l'image et de trajet que l'oeil observateur du spectateur parcoure.


Les téléobjectifs sont assurément les optiques les plus discriminantes (avec les objectifs spécialisés en macrophotographie quand ces derniers sont utilisés à des distances très rapprochées du sujet). Ils ont donc un effet limitatif qui accentue l'impact visuel du sujet principal mais limite aussi son temps de lecture. L'impression que laisse l'image s'inscrit dans la pensée abstraite qu'elle déclenche. Le sujet est ainsi mémorisé plus efficacement et son effet peut perdurer plus longtemps. Cela explique entres autres leur usage privilégié pour le portrait humain ou animalier ou encore pour la photo d'action. 


L'objectif normal appelé aussi standard est celui qui se rapproche le plus de notre vision des sujets en terme de proportions et de perspectives même si son angle de champs reste réduit par rapport à notre vue. Ainsi le photographe est plus en mesure d'utiliser son aspect prédictif pour rendre justice tant au contexte qu'au sujet principal de l'image et ce malgré un champs visuel plus étroit qu'une optique grand-angulaire et une moins grande capacité de discrimination qu'un téléobjectif. Sa maitrise tient également pour beaucoup à la mobilité de son utilisateur avant tout et à sa faculté d'analyser le sujet, parfaire sa composition et choisir sa perspective de vue. Son sobriquet d'objectif-école explique bien que l'optique standard ou normal participe à un sérieux apprentissage du médium photographique.

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Ces trois exemples de catégorie d'objectifs montrent bien l'importance pour le photographe de mieux comprendre certaines caractéristiques fondamentales qui les qualifient. Leur expérimentation et leur choix créatif participe de plein pied à la signature de l'artiste-photographe qu'il soit amateur passionné ou professionnel. 

Photos-illustrations Daniel M

17 octobre 2023

The tactile photography versus the virtual imaging: more a cultural concern than a simply technical one.



 What is the modern characterization of digital photography
is more its inherent virtual status if we compare it to the past physical analog-film-print era because in that past period doing photography was an act of tangible material transformation involving physical proprieties that were used to get a chemical reaction on film and paper. Today we are looking at picture through a virtual support that will not retain aftermath any image details of the subject. Yes, there a form of electronic memory involved in this process but even that is not directly observable by the observer.

Many of us may ask if digital photography has not in fact kill the basic idea of photography in its essence, i.e. not only selecting a momentary picture of a specific subject but recording it (and processit) on a material universal support like a film or a printing paper. But it is true that the modern technology can produce such a final result. The point is not really there because although print are still feasible, people today are simply not looking at them or even save them for future references. The demand for such artefacts doesn’t exist anymore for most of us and that can be very preoccupaying especially for preserving testitomnies of our human path and history.


This dramatic technological and cultural turnover is reflected by our instant past-present-future perception that is simply erasing most of the lessons of the past that we can consult, analyze and project on our present and future. We cannot oppose to the technical advancements that have been introduced in digital photography and to the more « democratic » approach of its use. But you can ask yourself if its cheap price to do picture is not false facade from its very ephemere final issue. For example since the last two decades, all my personal photographic production will be certainly be lost and will certainly disappear after my passing (even if it has been temporary preserved through my several hard disks or partly into the few blogs I have maintained). In my sense it is a modern tragedy (not necessarily the lost of my own pictures ;-)) that will have a profound impact in our cultural heritage.

There is no immediate solution to this dilemma except to be concerned about it. how can we create space and resources to preserve and to encourage the photographic testimonies of our generation for the following ones? That is may be the biggest challenge we are facing as a progressive society and civilization.

Photos Daniel M

13 octobre 2023

Fragments-Fractures fratricides


 Vivons-nous l’ère des oppositions qui nous entraine dans la confrontation perpétuelle? Après l’espoir de la grande reconciliation fraternelle de l’humanité, sommes-nous au bord du précipice du chaos et de l’anéantissement? Qu’en restera-t-il sinon les fragments d’un rêve, la fracture de nos ideaux ou encore le vide d’une lutte fratricide vide de sens.

Cette confusion auto destructive saura-t-elle se dissiper pour laisser place à une certaine sérénités de l’être et de son âme perdue à jamais. Et cet avenir intangible, ce futur éphémère, le connaîtrons-nous enfin ou je me désespère d’autrui et de moi-même. Ah! Que j’aimerais revivre ma matrice maternelle pour renaître dans un monde d’ouverture, de curiosité, de diversité constructive plutôt que ce cauchemar actuel. 

Oh Dieu qui n’existe point que dans la tête corrompue des hommes de cette terre troublée, ne pourrais-tu pas lui inculquer un peu de sagesse réparatrice. C’est une prière athée que je nous souhaite tous… 

Photo Daniel M: Olympus Pen-F / M.Zuiko 17mm F1.8

09 octobre 2023

Retro Cameras are ... retro cameras or not?


 There is always a fascination about retro cameras and it isn't a "new" thing. For example the folding camera models (analog photography) have been for a time the "taste of the day" for photo gear collectors, and, overtime other different design categories have been praised by many enthusiasms. What's interesting now in this digital photography times, is that manufacturers are proposing their newer photographic technologies into an old fashion envelop mimicking what ancient photo device looks during the 35mm film-analog golden era. And it seems obvious that a certain market segment is positively responding to these special retro offers.

But as usual there is a trick here or if you prefer a compromise in getting these retro camera models. Although all these new models have beautiful aesthetics for some 35 mm film nostalgic users, some aspects of them are less interesting.

One obvious example is the less interesting handling of these retro camera models. Most of them have a far less secure grip which can became annoying especially for the active photographer. Camera hand prehension have evolute a lot since the last century and, in doing so, have procured a greater confort for the more enthusiasm and professional ones which are by definition heavier users of the photo devices. Some may argue that the compactness factor has been neglected for those ergonomic designs but you must admit that these camera models are really fitted for the "on hand" photographers.


Now there's the "interface" question meaning by that, the direct (and by dials) access to the traditional basic photographic parameters like the sensitivity (ISO), the shutter speed and the lens aperture. Although almost all really oriented digital photography camera models have in fact dials or push buttons to get access to these parameters (and much more!), still some will ask for engraved stepped pre-adjusted and rotating ones in the name of better creative control of the camera. The truth in that debate is that modern sophisticated digital camera models give you an outstanding extensive creative control if you ask for it such as the color reddition, the contrast, a highlight and shadow curve bias, the stacked focus, a pre burst mode and many many more, just name it! Modern interfaces are using not only limited control dials (because they aren't as precise compare to step-less adjustments), but pushbuttons, joysticks and touch-screens, the choice is yours.

Modern digital cameras have to be highly versatile and this is why even the so-called retro camera models are also integrating a lot of automated functionalities. The manufacturers don't want to loose their beloved customers if they suddenly want to get the advantages of the latest technologies available. And this is the real secret about this retro trick, yes for the traditional camera body presentation but no for the limitation of the internal technical camera capacity. At the end, retro camera models are essentially a fashion trend as for many similar consumer products but this is true that they are beautiful to look at!


Photos-illustrations Daniel M 

06 octobre 2023

Any camera can do!



To get a beautiful picture, any camera can do,
if there is a creative photographer behind it,
if there is a sensitive one,
if there is an attentive one,
and if there is an imaginative one,
with a persistent motivation to do it!





Photo Daniel M: Panasonic Lumix G9 / Leica DG Vario-Elmar 100-400mm F4-6.3 ASPH OIS

16 septembre 2023

Deviner / To Guess


 


Ce qu’on devine est souvent plus important que ce que l’on voit effectivement. 

La photographie est souvent perçu comme l’expression de l’explicite peut-être par la précision et le réalisme de son propos qui a priori l’a distingué des autres formes d’art visuel comme la peinture ou la sculpture. Bien sur, cet aspect reconnaissable de la photographie n’est pas négligeable mais il omet tout de même que l’image photographe reste une représentation partielle de la réalité qui prête aux interprétations tant de leurs auteurs que de leur public. 

Une histoire démarre  fréquemment à  partir de fragments qui deviennent des pièces d’un puzzle à assembler dans notre conscient et notre subconscient. La photographie comme tout autre représentation iconographique peut entraîner le même processus déductif dont l’effet final variera d’un observateur à l’autre. Ainsi se crée une diversité de l’interprétation à la fois individuelle, sociale et, à la fin, puissamment culturelle.

Deviner devient donc l’extension de la créativité initiale de l’auteur.

(google english translation)

 What we guess is often more important than what we actually see.

Photography is often perceived as the expression of the explicit, perhaps through the precision and realism of its proposal which a priori has distinguished it from other forms of visual art such as painting or sculpture. Of course, this recognizable aspect of photography is not negligible but it still forgets that the photographer's image remains a partial representation of reality which lends itself to interpretations both by their authors and their audience.

A story often starts from fragments that become pieces of a puzzle to be assembled in our consciousness and our subconscious. Photography, like any other iconographic representation, can lead to the same deductive process, the final effect of which varies from one observer to another. This creates a diversity of interpretation that is at once individual, social and, in the end, powerfully cultural.

Guessing therefore becomes the extension of the author's initial creativity.

Photos Daniel M: Panasonic Lumix G9 / Leica DG Vario-Elmar 100-400mm F4-6.3 ASPH OIS


10 août 2023

Novelty and creativity: are they beyond the Artificial Intelligence capability?


 Can we be against progress? And what we are meaning by progress? Are our human goal of better life is synonymous of progress? Is materialism and technical evolution the only progress we are renowning as legitimate? 


There is so many questioning involving the very nature of what we call “progress” and its intended goal into our human universe that it is almost impossible to get a straight answer that will satisfy even our lowest expectation. Yes, we have evolute since the fragile dawn of the humanity from a very frail and dispersed animal specie up to its outstanding materialist achievement but its philosophical meaning of life has still to be explore for most of us. Even our religious convictions have not prepared us to these technical revolutions. Competitions between us and wars of any kinds are still fondamental issues to be addressed for our survival.

And now there is this question about the so-call Artificial Intelligence (AI) which is simply in a way the technical extension of our own intellectual evolution. And this very extension of our intelligence might surely survive to our biological envelopes and assume ultimately our part of eternity (or at least for a longer period of time). And, let's face it, this very progress wont be stopped whatsoever we will try to do against it.

In photography, these advancements are not new in any ways. For example, the automatic exposure metering systems have simplified the photographer interpretation of light intensity for a specific scene in its translation on the photographic recording material. Nobody surely wants to go back into a painful learning curve to be able to get reliable picture rendering. Automated systems have become more and more sophisticated in their ability to select a subject category and apply the good parametric formula.
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Subjects interpretations. What is more recent in automated photometric interpretation is subject reconnaissance. It means that the photographer can simply choose or pick the subject, follow it and the camera will select the best configuration that will suit it. To do this with reliably, the internal camera processing computer have at its disposal thousands of comparative algorithms based on past memorized pictures taken by photographers. The more these memorized data are accurate, the more the automation will set efficiently the photographic device. At that point the human intervention is limited to the subject selection, its composition and the moment of taking the picture although it could be also retro sequential to better select afterword the final decisive moment we want to privilege.

Special & Art Effects. Special effects in photography may be compared to painters techniques in a more sophisticated and automated way. Mastering special effects is now far more easier because the electronic viewfinders (EVF) and the live view monitors can illustrate them right before and during the picture taking moment. That way it facilites the photographer task to get a better composition and to choose the "decisive" moment to record it. Some art effects are more pronounced, others are less intrusive. It is up the photographer to experiment them and fine tune their picture interpretation degree level. You cannot disregard the pertinence of using special effects in photography. We have to judge the pictures that are integrating them the same way as more traditional ones for impact and creativity.


(Post)Editing & Enhancement. This is another difficult debate among photographers and critics of their works. Computer image editing can be compared to the past photo lab finishing and printing with or without retouching. Nobody during the long analog-film era have contested the veracity or the authentic of a fine prints done by the renown photographer Ansel Adams because it reflects the interpretation of the master, just to mention this example from others. Creativity is often the way that the author have chosen to represent his/her subject. At this point of the endless debate about straight photography versus its manipulated representation, we must admit that both positions can be argued, never to be reunited but always be part of our iconographic universe.

The human interventions.When we speak about the Artificial Intelligence as a replacement or substitute of its biological counterpart, we often omit that AI is also the extension of the human mind because of its obvious technical origin and all the basic algorithm that compose it. Yes, AI is a learning electronic device that deduce and create practical solutions that can be or not proposed and applied mechanically. It is our modern electronic Frankenstein which is still very difficult to precisely define for its future potential and impact into our human life. Trying to stop or ignore this particular evolution won't work because of the human competitive nature. Adaptation is may be the key word when we are facing this kind of mutation.
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Now if we accept that artificial intelligence (AI) can generate a legitimate visual representation, we may ask ourselves if these pictures are an expression of iconic creativity of their own without any biological human intervention. Is it technically possible? Is it ethically acceptable? At the first question, we can answer that surely it will be possible in a near future. At the second question, have we any other choice to totally integrated AI photography as a cultural phenomena of our society. In one word it is better to face it then ignore it and be gradually marginalized from a world of progress and advancements. The challenge is already there! 

Photos-illustrations Daniel M