22 janvier 2024

Le noir et blanc critique en photographie


 À travers mes lectures instantanées dont les origines éclectiques ont envahi la planète Internet, je fus par hasard attiré par un court article d'un photographe de presse sur les prétendus pièges de l'utilisation du noir et blanc en photographie (voir ici). Bien sûr toute critique ou tout argumentaire recèle sa part de vérités du moins du point de vue de son auteur et de ses supporteurs et il serait futile de le nier. Mais encore, l'emploi du monochrome est-il réservé maintenant à son coté strictement d'évocation historique comme le propose ce photo-reporter issus des années numériques? Je me suis posé cette question en la comparant avec ma modeste période professionnelle des années 1980 et 1990 pendant laquelle l'usage du film noir et blanc et de la pellicule en couleur se côtoyait constamment entre la vision journalistique et celle du regard magazine bien présentes dans les deux cas dans l'univers de la presse de l'époque et bien avant l'arrivée massive de l'Internet populaire si omniprésent aujourd'hui.


Nous pouvons légitimement nous demander si l'absence de couleurs induit inévitablement l'oblitération d'informations essentielles sur le sujet tel que le soulève ce photographe d'expérience dans son analyse quand il dit et je le cite ici: "Mais attention : il faut garder en tête que retirer les couleurs d’une image, c’est aussi en retirer de l’information". Mais est-ce bien vrai? Ou alors n'est-ce pas plutôt l'interprétation éditoriale du photographe pour concentrer l'attention de son auditoire sur les éléments d'impact de son sujet photographié? Telle est la question selon moi car toute image fusse-t-elle à l'état "brute" (RAW)  ou non, elle n'en demeure pas moins l'expression subjective de son choix de composition et du moment de sa prise de vue. Bref le débat est beaucoup plus large qu'une simple étude de coloration ou de son absence.

Traditionnellement la photographie noir et blanc a été associé à une perception d'authenticité historique qui a peut être reliée à son caractère novateur et à la précision du détail de ses sujets abordés lors de son avènement. Mais dès le départ la photographie était empreinte de la subjectivité de ses auteurs que ce soit par le choix du sujet abordé ou encore par son angle d'approche. Bien sûr la technologie de l'époque obligeait ses auteurs à un rendu monochrome, la prouesse technique de la couleur se réalisant beaucoup plus tard et de façon très graduelle surtout en ce qui concerne sa fidélité et sa pérennité. Plus tard ce sont les techniques d'impression des médias écrits qui ont restreint le rendu photographique au noir et blanc et qui ont limité souvent sa diffusion en couleur au format plus luxueux des magazines. 

Certes toute information iconographique incluant celle des couleurs est un élément qui peut ajouter à la véracité du témoignage visuel. Le même raisonnement peut s'appliquer dans la comparaison entre l'image statique versus sa version dynamique (cinématographique et vidéo). Portez un jugement de validité sur un seul aspect technique de l'expression iconographique est foncièrement incomplet et parfois relève une partialité sur la façon d'utiliser le médium photographique. Il s'agit d'une vision tronquée qui rejette à priori la pertinence même du sujet.

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L'usage du noir et blanc en photographie et tous ses corollaires monochromes demeurent, même aujourd'hui, aussi pertinent qu'il y a deux siècles et, plus encore, correspond toujours à une approche médiatique et artistique toujours aussi actuelle. Il participe de plein pied à un mode d'expression visuelle dont la diffusion reste importante dans notre univers de représentations humaines. En toutes choses, l'un ne saurait empêcher l'autre, noir et blanc et couleurs se partageant tout aussi également notre attention. Il n'y a qu'à voir l'engouement toujours renouvelé au rendu monochrome de l'image à travers le temps et les modes dans notre histoire illustrée. La coexistence du noir et blanc et de la couleur ajoute tout simplement à l'enrichissement du médium visuel.


















Photos Daniel M

18 janvier 2024

Des couleurs et des tonalités avec le Fujifilm X-T30 II


 Il faut remonter à l'époque traditionnelle de l'argentique où la pellicule régnait en roi et maitre sur la planète photo pour bien comprendre comment la science des couleurs et celle des tonalités du noir et blanc était l'objet de tant d'attentions et de débats auprès des auteurs-photographes du monde entier. Bien sûr il y avait le grand vizir Eastman Kodak, la référence avant tout, mais aussi d'autres excellents fabricants et artisans de la pellicule comme Fujifilm qui ont rallié tant de vocations iconographiques de ces années qualifiées souvent d'analogiques aujourd'hui.


De nos jours avec l'avènement de la photographie numérique, cette science s'est transmise à travers le traitement des fichiers générés par l'enregistrement de l'image précisément effectué par les capteurs spécifiquement conçus à cet usage. Il s'agit à la fois d'une interprétation technique accessible via des fichiers quasi-bruts en RAW ou d'une interprétation plus élaborée et beaucoup plus retravaillée via les fichiers de type JPEG. Ce sont pour ceux-ci (JPEG) que Fujifilm a conçu ses fameuses simulations de film (argentique) dont les appellations renvoient à leurs anciennes pellicules photographiques.

Lors d'un récent voyage, j'ai pleinement réalisé l'importance de cette science et du choix intuitif que ces simulations ont sur le résultat anticipé de l'interprétation photographique personnelle de chaque auteur. En un mot, il faut trouver chaussure à son pied ou encore sélectionner un rendu d'image qui nous plait et rend justice à sa folie créatrice.

S'il est un avantage reconnu chez Fujifilm, c'est sans contredit cette science des couleurs issue de leur tradition filmique et dont bénéficient toute la gamme des appareils à monture X avec capteur numérique de format APS-C. Pour un, le Fujifilm X-T30 II est en fait la quatrième version d'un boitier compact de cette série X-T qui a été introduite par l'original X-T10, suivi du populaire X-T20 et du récent X-T30. L'enveloppe de l'appareil reste pratiquement inchangé avec le temps sauf en ce qui concerne le remplacement de la croix directionnelle (D-Pad) par une manette multi-directionnelle (Joystick) et le changement de l'écran arrière de visionnement qui est maintenant plus finement défini. Inversement, le raffinement interne de l'appareil a été constant avec un nouveau capteur d'images APS-C de 26MP et un ensemble logiciel de traitement de l'exposition, de la mise au point et de l'image de plus en plus sophistiqué. 

Le Fujifilm X-T30 II * est d'abord et avant un appareil photo à objectifs interchangeables très compact en dimensions et léger à transporter. Sa prise en main est correcte et son interface proche de la tradition des anciens appareils de l'ère argentique avec un contrôle direct des grands paramètres d'exposition à l'exception de la sensibilité (ISO). Son interface simple à prime abord peut être substantiellement complexifié avec l'aide d'un menu de configuration hélas tout aussi complexe à utiliser. Certaines touches fonctionnelles ne sont cependant pas optimales en terme de pure ergonomie d'utilisation sur le terrain mais le Fujifilm X-T30 II est un appareil photo agréable d'utilisation et relativement aisé à maitriser techniquement.


Par rapport au modèle précédent, soit le X-T30, le Fujifilm X-T30 II ne présente aucune variation notable si ce n'est par ses performances sensiblement accrues de la mise au point automatique et de quelques additions de configuration notamment par l'ajout de deux nouvelles simulations de film. Pour le premier utilisateur de la plateforme Fuji X-Mount, il y a assurément un apprentissage à accomplir en vu de mieux maitriser son interface et ses possibilités de configuration. Par exemple, l'écran tactile requiert une certaine dextérité pour en tirer tous les avantages et la manette multi-directionnelle exige tout autant un doigté exercé. Les mollettes de commande (Control dial) avec poussoir de configuration peuvent être déconcertant à prime abord et il faut être attentif aux témoins de confirmation du viseur électronique ou de l'écran arrière pour en connaitre la nature fonctionnelle sélectionnée volontairement ou non. D'ailleurs l'affichage des informations est très complet sinon très touffu en détails de tout acabit. Heureusement, on peut choisir une version très épuré de celui-ci.

La fabrication du Fujifilm X-T30 II est très soignée. On lui reconnait sa lointaine parenté d'avec les anciens appareils photo de l'ère argentique. Au plan strictement esthétique, son coté strictement fonctionnel ressort au détriment d'un look plus raffiné comme on peut le voir chez d'autres modèles comme le Nikon Z fc qui est très similaire sous plusieurs aspects même si ce dernier bénéficie d'un design plus récent et rehaussé. Le Fujifilm X-T30 II n'est malheureusement pas qualifié comme résistant aux intempéries (Weather Resistant - WR) et demande par conséquent une plus grande attention pour le protéger de conditions environnementales plus extrêmes. 

À l'usage

Au cours des ans il m'a été permis d'utiliser successivement les Fujifilm X-T10, X-T20, X-T30 et maintenant X-T30 II et je considère cette série de modèles comme une des meilleures combinaison d'ergonomie et de performances contenues dans un appareil compact au format APS-C. Chez Fujifilm seul l'autre série X-E (X-E1, X-E2, X-E2s, X-E3 et X-E4) peut prétendre à un tel statut. Bien entendu, les autres séries X-Pro, X-H et X-T peuvent offrir des caractéristiques rehaussées mais avec des dimensions significativement accrues et un poids plus élevé. Pour le photographe urbain, en voyage ou tout simplement opportuniste, ces facteurs d'encombrement sont souvent prioritaires et déterminants pour assurer un confort d'utilisation à long terme et éviter la fatigue propre au transport et au maintien d'un équipement photographique plus imposant.

L'alimentation du Fujifilm X-T30 II est assurée par la pile-accu dédiée Fuji NP-W126S, un modèle utilisé déjà depuis des années par plusieurs autres appareils Fujifilm X-Mount ce qui est certes un avantage pour la continuité du système et ce, malgré que leurs plus récents modèles haut-de-gamme utilisent maintenant un nouveau modèle de pile-accu dédié. Le X-T30 II peut aussi s'alimenter via des blocs de recharge indépendants en autant qu'ils soient reliés par le câblage approprié pour l'appareil. Notons que la pile-accu dédiée peut être rechargé dans l'appareil ou à l'aide d'un bloc chargeur indépendant optionnel, i.e. non-fourni par Fujifilm. Toutes ces options procurent une plus grande autonomie d'opération aux utilisateurs du X-T30 II ce qui est très pratique en reportage de tout genre et en voyage. 


 Le Fujifilm X-T30 II se manipule aisément après avoir assimilé ses grandes caractéristiques. Certains détails peuvent tout de même être agaçant comme la position inappropriée de la touche du menu rapide Q qui prête à son activation non-intentionnelle lors de la prise en main du X-T30 II. L'emplacement de la manette multi-directionnelle (Joystick) n'est pas non plus optimale par rapport au pouce droit de l'opérateur. Le bouton poussoir d'activation du visionnement des fichiers des images enregistrées qui est situé du coté gauche du boitier requiert l'usage des deux mains. Bref certains éléments qui auraient demandé une refonte certainement trop importante du boitier ont été conservé à travers toutes les versions successives des X-T10/20/30/30II. 

Le Fujifilm X-T30 II est assurément un appareil photo de tous les jours comme l'étaient déjà toutes les versions précédentes. Sa réactivité est bonne pour la photographie plus statique mais l'est un peu moins pour la photo d'action ce qui vous demandera un plus grand sens de l'anticipation et, peut être, un certain nombre d'essais et d'erreurs. Son viseur électronique (EVF) de 2.36MP est suffisamment compétent et défini pour effectuer une mise au point du sujet et évaluer l'exposition de l'image enregistrée. Sa distance oculaire (Eyepoint) est cependant plus limite pour les porteurs de verres correcteurs. L'affichage de l'information est complet et s'adapte au deux types de cadrage, horizontal et vertical. L'écran arrière orientable vers le haut (visée poitrine) ou vers le bas (visée au dessus de la foule), est détaillé et réagit aussi promptement que le viseur électronique.

Pour l'auteur-photographe, le choix initial des simulations de film offre une grande diversité d'interprétation de la palette des couleurs et de celle des tonalités et cela, sans compter les modes avancés d'effets spéciaux (ADV.1 & ADV.2). Bref le Fujifilm X-T30 II peut affiner votre vision particulière du sujet à priori, i.e. avant la prise de vues comme tel, plutôt qu'à posteriori avec le traitement des fichiers d'image déjà enregistrés.Toutes ces options de biais systématique facilite l'utilisation du X-T30 II et stimule la créativité de l'utilisateur de l'appareil.

Ce modeste compte rendu sur le Fujifilm X-T30 II ne saurait se substituer au vrai manuel d'utilisation qui décrit beaucoup plus justement toutes les possibilités de l'appareil photo. Cependant je ne saurai plus vous recommander d'expérimenter le plus souvent possible les fonctionnalités nombreuses du Fujifilm X-T30 II. Certaines vous apparaîtront inutiles ou même loufoques mais, qui sait, si certaines découvertes ne vous permettront pas d'ouvrir de nouveaux horizons dans votre recherche d'une iconographie nouvelle et expérimentale.

Le Fujifilm X-T30 II a une belle réactivité à l'éveil (démarrage initial) comme au réveil, après s'être mis en veilleuse pour prévenir la surconsommation de la pile-accu dédiée à l'appareil. L'autonomie de cette dernière est tributaire de la façon que vous utiliserez le X-T30 II mais une pile-accu supplémentaire reste une sage précaution pour parer à toute éventualité et prolonger le plaisir.  Le déclencheur du X-T30 II imite les anciens boutons de déclenchement des appareils photo argentiques et peut recevoir dans sa prise filetée un cable-déclencheur mécanique traditionnel. Son étalement à deux niveaux pour l'exposition/mise au point préliminaire et ensuite la prise de vue, est facilement perceptible au doigté. Le déclenchement est doux avec tout de même une sonorité plutôt discrète. 


Il faut souligner la grande compétence du système de mesure de l'exposition duFujifilm X-T30 II et plus spécialement en couverture matricielle. Même en situation de contre-jour le posemètre effectue une pondération salvatrice du reste de l'image versus une source frontale de luminosité. La mise au point automatique est particulièrement efficiente en photographie statique comme en mode dynamique (m.a.p. continue). Elle est aussi entièrement reconfigurable pour s'accommoder à une variété de sujets et de contextes. L'option de reconnaissance du visage est relativement efficace et le suivi du sujet (tracking) couplé avec la mise au point en continu (AF-C) remplit bien son rôle dans la mesure ou celui-ci se démarque suffisamment de l'arrière-plan.

L'interface  et le menu du Fujifilm X-T30 II est étoffé tout comme sa courbe d'apprentissage qu'elle exige de son utilisateur. Certains éléments restent intuitifs mais l'accès à certaines fonctionnalités est beaucoup moins évident. À ce chapitre, Fujifilm devra tôt ou tard faire ses classes dans le design d'un interface plus familier et intuitif pour ses utilisateurs. Pour ce modèle, Fujifilm conserve l'approche traditionnelle de sa série X-T et propose un contrôle direct par mollette de la vitesse d'obturation et de la correction de l'exposition tout en prenant pour acquis que vous couplerez un objectif Fujinon de sa série XF avec bague d'ajustement de l'ouverture. Cette architecture ancienne rend toute configuration préliminaire d'un ensemble de paramètres-clés (ISO, temps d'exposition, ouverture de l'objectif, type de mise au point automatique, etc.) plus ardue voire carrément difficile dans certain cas et, ce faisant, le Fujifilm X-T30 II perd en vitesse de permutabilité puisqu'il est presqu'impossible de lui assigner des profils spécifiques (Custom Mode) à certains contextes photo comme la photo d'action, le portrait, le paysage. Les modes dédiés entièrement configurables sont tout simplement absents en opposition à ce qui s'observe chez un modèle Fujifilm X-S10 ou X-S20. Au total il est vrai que Fujifilm X-T30 II conserve une complète flexibilité d'opération mais au prix d'une implication plus grande de son utilisateur à chaque nouvelle situation particulière de configuration.

Je m'en voudrait de ne pas conclure ces remarques personnelles sur l'interface et la manoeuvrabilité du Fujifilm X-T30 II sur une note seulement critique car il s'avère qu'à l'usage plus fréquent du modèle, le ou la photographe développera, il va sans dire, une plus grande habilité à configurer le X-T30 II à sa guise et plus promptement. C'est donc un outil très compétent qui demande une approche plus studieuse et plus persistante. Une fois ce niveau d'aisance atteint, le Fujifilm X-T30 II comblera sans doute vos atteintes les plus surprenantes.


Le Fujifilm X-T30 II est aussi doté d'un mode AUTO qui, contrairement à d'autres implantations similaires chez d'autres manufacturiers d'appareil photo, permet de conserver une certaine latitude d'implication du photographe aux réglages de l'appareil comme la correction d'exposition ou l'usage des filtres avancés (Adv. et Adv2). Cette particularité rend beaucoup plus attrayant ce mode AUTO pour des contextes où une certaine simplification des opérations est souhaitable sans trop enlever des choix d'intervention créatrice de l'utilisateur. Les touches de mémorisation de l'exposition et de la mise au point sont pratiques surtout avec l'option d'activation permanente (annulable au besoin). D'autres fonctionnalités peuvent être attribué à ces touches, et à quelques autres, suivant les priorités du photographe en exercice. Bref il est peu probable qu'on puisse vraiment exploiter toutes les configurations potentielles du Fujifilm X-T30 II.


Le Fujifilm X-T30 II est doté d'un flash électronique intégré qui se positionne en hauteur (plutôt limitée) sur demande. Ce flash d'appoint demeure très pratique pour atténuer les zones ombragés du sujet à contre-jour ou non, sa puissance restant réduite cependant. Malheureusement il ne peut servir d'unité de contrôle pour les montages des sources multiples d'éclairage aux flashes. Vous devrez utilisez un autre flash Fuji monté sur l'appareil pour être en mesure de réaliser ce type de projet. Les options flash intégré ou flash monté optionnel sont très efficaces et proposent la lecture TTL plus précise et plus versatile. 

Bien sûr, le Fujifilm X-T30 II est connectible de bien des façons en temps réel à l'aide de connecteurs filaires ou encore par des possibilités sans fils WiFi et Bluetooth. La carte mémoire de format SD doit être insérée dans le compartiment de la pile-accu, une situation qui n'est pas optimale pour son accès rapide et sécuritaire si on souhaite l'utiliser pour le transfert rapide des fichiers d'image sur un ordi, un portable, une tablette ou un mobile. Le Fujifilm X-T30 II n'a qu'un port d'entrée pour carte-mémoire en comparaison des modèles plus haut de gamme comme le X-T3/4/5. 

Les simulations de rendus filmiques des couleurs et des tons sont la grande spécialité reconnue et propre aux différents modèles d'appareils photo fabriqués par Fujifilm. Le X-T30 II et son capteur d'image exploite très bien cette expertise et offre à l'usager une gamme incomparable de simulations qui excèdent même le spectrum des anciens films Fuji vers ceux de l'ancienne compétition Kodak, Agfa ou autres sans pour autant les nommer explicitement, raison commerciale sans doute. Toutes ces simulations tant en couleur qu'en approche monochrome (noir et blanc) sont probablement l'essence même du succès éprouvé de la série Fujifilm X-Mount au delà de leurs performances purement techniques. Cette maitrise du traitement de l'image associée à une définition supérieure de cette dernière a entrainé une adoption fidèle et pérenne du système par un grand nombre d'adeptes devenus des quasi-inconditionnels de la marque.


Chez les créateurs d'image par opposition aux pseudo-critiques de l'équipement photographique, il y a un fossé d'incompréhension mais surtout d'intentions. Le premier groupe de vrais utilisateurs se concentrent dans la réalisation de projets photographiques à l'aide d'outils qui leur conviennent et dont les caractéristiques répond à leurs besoins créatifs. Le second groupe très actif sur l'Internet se pose en défendeurs inébranlables d'une vérité parfois factice cherchant à promouvoir leurs endossements matériels personnels tout en dénigrant vertement toute concurrence ou toute alternative parfaitement légitime. Malheureusement nous en sommes rendu là aujourd'hui dans cet univers sociétal qui a mal à mettre en veilleuse son individualisme égocentrique. Et tout cela pour dire enfin, qu'opter pour un système photographique et un modèle particulier d'appareil reste tout à fait arbitraire au delà de toute analyse technique. L'important c'est que l'outil choisi soit un facteur motivant et inspirant de production d'images pour lesquelles le ou la photographe aspire et partage. Et c'est précisément ce que peut offrir un appareil photo numérique comme le Fujifilm X-T30 II. 

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Je ne saurais conclure ce bref aperçu sur le Fujifilm X-T30 II sans mentionner de nouveau la qualité exceptionnelle des rendus photographiques des images qu'on y enregistre. C'est même là, à mon humble avis, l'argument essentiel du choix d'acquérir un modèle Fuji de leur série X-Mount. Bien qu'il s'agit d'une appréciation plutôt personnelle que purement rationnelle et quantifiable, les résultats iconographiques du  Fujifilm X-T30 II et de ses consœurs expliquent leurs grands succès auprès d'une clientèle toujours enthousiaste et bien entendu fidèle au cours des années. Quant à l'aspect fonctionnel du Fujifilm X-T30 II, on peut souligner son caractère pratique, compétent et plutôt performant sans attendre les sommets qu'on observe chez des modèles de plus haut-de-gamme.  Sa grande force ergonomique demeure ses dimensions compactes appréciées du photographe en mouvement et toujours à l'affut de l'occasion d'une nouvelle prise de vue. De ce point de vue, il s'agit sans contredit d'une formule gagnante.

* SVP prenez note que ce bref compte-rendu sur le Fujifilm X-T30 II n'aborde pas ses caractéristiques propres à la vidéographie.

Illustrations Fujifilm / Photos Daniel M: Fujifilm X-T30 II / XF18-55mm F2.8-4 R LM OIS \ XF55-200mm F3.5-4.8 R LM OIS / XF50mm F2 R WR

12 janvier 2024

La famille humaine au vingt et unième...



Ce qu'elle est devenu est un mystère,

On la croit là mais elle se trouve par ailleurs,

On veut la décrire mais elle s'évade,

On la cherche toujours mais elle se dissipe, 

La famille humaine du vingt et unième...















Photo Daniel M