La photographie ornithologique ou plus simplement la photo d'oiseaux est une passion largement partagée par beaucoup de chasseur d'image. Bien sûr les petites dimensions et la vivacité des sujets posent souvent des défis quasi insurmontables pour celui ou celle qui recherche des résultats iconographiques irréprochables. Ce faisant ils/elles s'enferment dans uns une logique implacable pour l'acquisition d'un équipement photographique onéreux et une pratique sur le terrain souvent fastueuse et éreintante. Pour ceux-ci, les articles savamment étoffés sur la photo ornithologique abonde tant en format livresque que sur la toile Internet.
Pour le commun des mortels comme vous et moi qui recherchent plutôt le plaisir très spontané de Russie à l'occasion un bon cliché d'oiseau, la solution doit s'avérer plus ludique et abordable matériellement. La plupart des manufacturiers d'appareils et d'optiques associées ont vite compris ce dilemme et il est très possible aujourd'hui de se procurer des objectifs dont le tarif reste sur terre et les rendus d'image du domaine de l'acceptable et parfois même revêt un caractère plus exceptionnel. Le Panasonic Lumix G Vario 100-300mm F4-5.6 II Power OIS correspond exactement à cette catégorie d'optiques au vertus plus démocratiques.
Fabriqué au Japon, le Panasonic Lumix G Vario 100-300mm F4-5.6 II Vario OIS se présente comme un objectif plutôt discret, donc moins spectaculaire vis-à-vis du sujet photographié. Il est relativement léger pour sa catégorie de distances focales, 520g, et son diamètre de filtre-accessoire est de 67mm. La rotation des bagues zoom et de mise au point est suffisamment ferme pour éviter les déplacements involontaires. Il est doté aussi d'un interrupteur du système de stabilisation optique (OIS) si on envisage le montage de la combinaison boitier-objectif sur un trépied. À noter cependant qu'à sa pleine extension en focale de 300mm, le Lumix G Vario 100-300mm II doublera de longueur. Un pare-soleil dédié avec bague de montage à baïonnette est fourni avec l'objectif. Autre caractéristique intéressante de l'objectif est sa résistance aux intempéries (WR).
En photographie d'oiseau, l'élément-clé à surveiller est le grossissement que procure le téléobjectif zoom ou à focale fixe choisi. Dans le cas du Panasonic Lumix G Vario 100-300mm F4-5.6 II PowerOIS, ce grossissement s'échelonnera de 4X à 100mm pour atteindre 12X à son maximum focal de 300mm. Bien entendu sa performance optique en termes de résolution d'image variera selon la distance focale sélectionnée. Il faudra donc s'attendre qu'au grossissement maximum le rendu ne saura pas aussi optimale qu'à des taux d rapprochement moins élevé bien que ce Lumix G Vario 100-300mm II se tire bien d'affaire pour peu qu'on respecte les autres contraintes technique de la prise de vues. Il faut comprendre que le manque de netteté du sujet n'est pas toujours attribuable à la baisse de résolution de l'optique. DEs facteurs comme la nervosité du sujet, l'utilisation d'une vitesse d'obturation trop lente, d'une ouverture trop grande avec peu de profondeur de champs surtout à courte distance du sujet, la vibration de l'appareil photo à la prise de vues et le brouillard atmosphérique peuvent aussi joué une rôle déterminant dans le résultat final anticipé.
Tous ces facteurs déterminants mentionnés dans le paragraphe précédent sont aussi tributaires d'autres caractéristiques du Lumix G Vario 100-300mm II. Pour un son ouverture maximale limitée oblige le/la photographe à des choix de vitesse d'obturation plus lentes et/ou de sensibilités ISO plus élevées. De même l'absence de bague optionnelle de montage pour le trépied ne permet un meilleur équilibre du centre de gravité de l'ensemble boitier-optique quand on le monte justement sur un trépied ou un mono-pied. Heureusement la présence du système de stabilisation optique (OIS) de l'objectif-zoom qui peut aussi être combiné à celui d'un boitier Lumix si disponible (Dual IS et Dual IS2) peut atténuer ces difficultés.À l'usage, le Panasonic Lumix G Vario 100-300mm F4-5.6 II Power OIS se manipule aisément avec des bagues rotatives facilement identifiables qui offrent une rassurante résistance. La course d'un quart de tour de la bague-zoom est rapide. La bague de mise au point offre un bon compromis avec une course rotative suffisante pour un ajustement du point final fin mais sans être trop démultiplié. Il faut faire attention de ne pas désengager le système de stabilisation optique (OIS) par inadvertance et s'assurer à l'occasion de la bonne position de l'interrupteur. La mise au point automatique est prompte et silencieuse. Son efficacité dépend essentielle du type de surface visée, du modèle de l'appareil photo utilisé et de la luminosité du sujet et son contexte. Avec un téléobjectif de fort grossissement il est courant de viser erronément et confondre le système de mise au point automatique. Un resserrement du cadre de mise au point sera parfois nécessaire. De plus la mise au point ponctuelle ou fixe (AF-S) n'est pas toujours approprié pour un sujet à la position très "volatile", la mise au point en continu (AF-C) devenant un outil mieux adapté.
Un mot sur les système de suivi de mise au point automatique du sujet (Cracking Focus), ils sont à efficacité très variable parfois étincelants de performance, parfois simplement décevants. Les algorymths qui les gèrent se sont beaucoup améliorés mais leurs résultats varient encore trop selon moi pour les appliquer aveuglément en photographie ornithologique. Prudence, essais et sauvegardes restent des mots-clés pour une réussite plus fréquente. Je ne saurais trop vous encourager à toujours assurer autant que possible la couverture de votre sujet avec plusieurs prises de vue et même techniques et configurations de l'appareil photo.
L'étude des oiseaux et son observation fréquente vous donnera un meilleure aperçu de leur habitudes et de leurs habitats et vous pourrez ainsi mieux vous préparer à toute éventualité. Beaucoup d'oiseaux fréquentent des lieux habités par l'humain et complètent leur régime alimentaire auprès des mangeoires que l'on entretient régulièrement. De bonnes opportunités de prises de vues se présentent à ces endroits. De même une bonne exploration de votre environnement doublé d'une bonne observation répétée pourra être fructueuse. Dans tous les cas soyez d'abord prêt à photographier sans attente en étant attentif le doigt sur le déclencheur de l'appareil photo et vos réglages déjà bien définis globalement.
L'objectif Panasonic Lumix G Vario 100-300mm F4-5.6 II Power OIS répond bien à plusieurs catégories d'oiseaux allant des grands au plus petits spécimens. Cependant travailler à courte distance du sujet sera toujours un atout précieux. En vertu de son ouverture maximale plutôt modeste il est préférable de privilégier des conditions d'éclairage les jours ensoleillés même s'il reste possible d'opérer dans des contextes de luminosité moins optimaux. Le choix d'une distance focale entre 100 et 200mm, voire à 250mm demeure la plage d'excellence de résolution pour cette optique bien que l'extrême 300mm peut dépanner à l'occasion. La stabilisation optique de l'objectif (Power OIS) est efficace, il suffit de la neutraliser et de regarder le viseur pour s'en convaincre de façon définitive. Enfin l'absence de limiteur de plage de mise au point (présent chez les optiques de plus haut de gamme) peut être un facteur handicapant lorsque l'objectif "chasse" beaucoup le point focal du sujet.
Ce bref survol du Panasonic Lumix G Vario 100-300mm F4-5.6 II Power OIS vous aura peut-être permis de découvrir un téléobjectif zoom compact et compétent qui confirme ses qualités de bon compagnon optique pour le photographe spontané et baladeur qui recherche aussi un outil valable pour la photographe d'oiseaux.
Photos Daniel M: Panasonic Lumix GX9 / G Vario 12-60mm F3.5-5.6 Power OIS (Illustrations) & Lumix G95(D) / G Vario 100-300mm F4-5.6 II Power OIS (Exemples)
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