17 juin 2018

The digital photography equipment "plateau"



That can be a very controversial statement but many signs have appeared since the last few years that digital photography equipment development have in fact reached a plateau. First the manufacturers have pace down their previous and frantically rate of new product introduction. Secondly the technically changes are more subtile and for some model almost inexistant. Third ;-) many photobloggers have retrofit their own camera bag with less spectacular and  less recent products (which my case obviously...) And finally it seems that the next Photokina edition will be quieter than expected.

Is it the end of traditional digital photography? Absolutely not but it is surely the end of the web domination by the pixel peepers replaced by the real users that are loving to do photography. Suffise to look at the different "photo" forum to see that those insatiable trolls are now turning around finding anything to bite.

What is highly interesting today is the new commitment of the big photo web sites to the learning and experimentation of the fundamental of photography articles and helping more and more to diffuse it. So equipment discussion is leaving place to a more cultural interaction of the medium.

There will be always a place for photo equipment reviews and their use illustration but I hope that it will be more related with real picture taking situations and be more oriented with final image results on an artistic point of view. At the end the subject is the essence of photography and the real purpose of the medium.

Good photo!



08 juin 2018

Hors-propos: Y a-t-il une photo après la caméra?

(Sous le thème: Y a-t-il une vie après... ?)

Malgré plusieurs expériences de photographie au cours des années, je me demande parfois si la passion de l'image fixée peut toujours s'articuler autour du binôme photographe et appareil photo. Bien sûr le sujet photographique reste l'élément décisif de l'image produite mais sans le binôme qui le choisit, l'interprète, l'enregistrement et le restitue à sa manière, qu'adviendrait-il de l'oeuvre?

C'est peut-être un peu la lassitude d'avoir vu, essayer, aimer tant de modèles et de technologies qui ont marqué la photo traditionnelle argentique et numérique qui crée cette amertume de vouloir revivre une passion de façon plus simple, plus modérée, plus libre. Car toutes ces sophistications et toute cette évolution ont en quelque sorte restreint notre pouvoir d'émerveillement et de créativité innocente des débuts.

Et ces reproches je ne les adresse surtout pas aux artisans-techniciens novateurs de l'outil photographique car ceux-ci et celles-ci ont bien rendu leur passion créatrice au delà des frontières prévisibles de la conception initiale de l'équipement photographique. Non ce reproche je l'adresse à nous photographes qui avons déplacé notre centre d'intérêt du sujet de l'image à celui de l'appareil en croyant naïvement répondre à de nouvelles parfois farfelues exigences techniques minimales.

Car il est là le drame d'aujourd'hui: quelle est la valeur intrinsèque du propos de l'image dans la photographie? Est-elle seulement rendu l'expression d'une performance technique d'un sujet stéréotypé? Son analyse se limite-t-elle à un point de vu réducteur de maitrise des paramètres technologiques? Le débat est ouvert mais plusieurs le refuseront à tout prix en vertu des perspectives déstabilisatrices qu'il engendre.

Ailleurs dans ce vaste univers dont la micro-planète des fana-photos fait partie, la photographie comme mode d'expression utilise déjà un nombre incalculable de plate-formes de diffusion qui s'amalgament à notre contexte culturel. Ces manifestations de créativité ne sont pas évidemment répertoriés dans les catalogues d'exposition des "grands" critiques traditionnels de l'art photographique et d'un certain sens c'est bien et significatif que cela leur échappe finalement. Car pourquoi brider le changement alors qu'il faut plutôt le faire fleurir vers des lendemains qui seront nous surprendre, nous choquer parfois ou nous émerveiller à l'occasion.

Y a-t-il une photo après la caméra? C'est au photographe d'en faire inlassablement la preuve que le sujet transcende toujours la technique et reste le message essentiel de l'expression visuelle.


04 juin 2018

Y a-t-il une vie sans stabilisation* en photographie?

* interne du capteur d'images du boitier

Olympus OM-D E-M10 Mark II / Zuiko 14-42mm R II à main levée, 1/13sec. à F4.3, ISO 1600
Ah stabilisation quand tu nous tiens! Cette réflexion me vient surtout chaque fois que j'admire un nouveau modèle issu du fabricant Fujifilm qui réalise toujours de petit bijou d'appareils compact comme le Fujifilm X-E3 ou encore le dernier né le X-T100. Bien sûr il y a ces objectifs dits "kit" avec stabilisateur optique intégré mais qu'en est-il pour l'usage des merveilleuses optiques à focale fixe et plus grande ouverture. Dans ce cas l'option stabilisatrice disparait à l'exception du monstre (en dimensions) nommé X-H1. Car il y a ce paradoxe pour beaucoup d'entre nous de préférer d'autres modèles d'appareils moins réussis au niveau de l'interface des commandes sur le plan de l'utilisation en mode M en vertu de l'absence regrettée et pathétique de stabilisation interne du capteur du boitier. Car c'est un atout indéniable particulièrement en situation de faible éclairage.

Pour cette raison fondamentale et irréversible un Olympus Pen-F ou OM-D ou encore un Panasonic GX-9 ou G9 seront préférés malgré leur format de capteur MFT (Micro Four Third ou 13 X 17mm approx.), format avec lequel il est plus facile de produire des objectifs aux dimensions encore plus réduites.

Olympus OM-D E-M5 Mark II / M.Zuko 40-150mm F2.8 PRO à main levée 1/1000sec. F2.8 ISO 400
La vrai raison est ce fléau traditionnel que représente l'effet négatif du bougé du photographe qui altère irrémédiablement la netteté des contours du sujet et disqualifie ainsi la pertinence de l'image enregistrée. Ce n'est pas un phénomène nouveau mais sa maitrise a toujours été aléatoire. Avec des appareils photos "lourds", le problème pouvait s'atténuer par l'inertie induite par le poids de l'ensemble boitier-objectif. Mais la venue des modèles plus compacts et surtout plus légers a accentué le phénomène (SVP oublions la fable du pseudo-veillissement du contingent des photographes actifs).

La stabilisation interne du capteur du boitier a appelé une véritable révolution des habitudes de prises de vues et avec la popularité incontestable de l'Olympus OM-D E-M5 originel la table était mise pour l'introduction élargie de la technologie dans la plupart des appareils ayant un capteur MFT. Le phénomène s'est rapidement étendu à la plupart des nouveaux modèles et est devenu un standard difficilement contournable. Son applicabilité a même été importée au plus grand format de capteur 24 X 36mm (appelé erronément et inlassablement Full Frame) par le manufacturier Sony ce qui constituent belle prouesse technologique en soi compte tenu des dimensions de plusieurs de leurs modèles.

Ici double stabilisation: Panasonic Lumix GX85 / G Vario 12-32mm Mega OIS à 1/80sec. F5.6 ISO 320
L'efficacité de ce système de stabilisation du capteur n'est pas à démontrer particulièrement si on l'emploie ave des objectifs de courtes et moyennes focales. Son effet s'atténue cependant avec l'usage de plus longues focales auquel cas une stabilisation optique intégrée de l'objectif peut effectuer un meilleur travail sans contredit. Il y a donc maintenant un effort technique de conjuguer les deux types de stabilisation travaillant soit alternativement ou en phase selon les systèmes proposés par les fabricants. Le raffinement de cette technologie permet aussi de l'adapter aux conditions spécifiques de prise de vues en choisissant de privilégier une stabilisation plus ciblée verticale ou horizontale selon la technique de maintien de l'appareil choisie comme sur trépied et le sujet particulier comme en filé.

Actuellement le format MFT possède un avantage indéniable sur les autres types de capteur en ce qui concerne l'efficacité de de leur système de stabilisation et la complicité de celui-ci. Cet avantage est également accessible sur la presque totalité de leurs différents modèles offerts sans discrimination particulière de prix, de dimensions et poids ou encore de gamme amateur ou professionnelle. À cet égard le MFT des atouts inégalés par les compétiteurs présents dans les autres formats de capteur d'images.

Y-a-t-il une vie sans stabilisation? Pour beaucoup le retour au traditionalisme des vitesses d'obturation  plus limites, des sujets fixes, de l'encombrement des trépieds ou encore de la tenue en main infallible serait impensable, peu pratique et au finish très frustrant sinon carrément contreproductif. La stabilisation fait maintenant parti des moeurs photographiques d'aujourd'hui et Dieu merci tout le monde s'en porte beaucoup mieux!