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24 juillet 2024

Un "GH" pour la photographie exclusivement? L'anathème Panasonic Lumix GH5 Mark II.


 Qu'il soit dit une fois de plus: je ne fais pas dans la vidéographie numérique. Bien que je respecte beaucoup ceux et celles qui pratiquent cet art d'expression cinématographique, j'avoue humblement que cela dépasse largement le petit spectre de mes connaissances et encore plus de mes compétences. Alors, pourquoi s'intéresser à un modèle Panasonic Lumix de la série GH dont la réputation n'est plus à faire dans le domaine de la vidéo numérique amateure, enthousiaste et même professionnelle? La motivation tient peut-être dans la qualité supérieure de conception et de fabrication et dans les performances de ces appareils Lumix de la série GH. Ce sont pour la plupart de véritables baroudeurs solidement construit et capable d'un usage intense et soutenu. Dans l'ancienne définition du photographe dit professionnel, ils répondent largement à beaucoup de critères essentiels du métier.

Suivant mes habitudes de rechercher le meilleur compromis entre performance, durabilité, ergonomie et surtout tarif d'acquisition "abordable", j'ai jeté mon dévolu sur un Panasonic Lumix GH5 Mark II (neuf d'autant plus!) que mes amis de Panasonic Canada avait toujours en inventaire (peut-être une unité oubliée, qui sait?). Aujourd'hui ce modèle GH5 II (2021) a été remplacé par le GH6 (2022) qui lui-même a été supplanté par l'introduction en 2024 du GH7. Il faut noter que les rapides évolutions de la série Lumix GH sont peut-être attribuables au fait que Panasonic s'est gagné une excellente réputation auprès des vidéastes depuis plus d'une décennie.


Le Panasonic Lumix GH5 Mark II n'est manifestement pas un appareil photo compact au sens défini initialement pour les modèles utilisant un capteur d'images numérique de format Micro Four Third (M4/3). De même, son poids reste appréciable avec un total de 727g, avec la pile-accu et une carte mémoire incluses. Sa prise en main est cependant exemplaire et très sécuritaire et le Lumix GH5 II peut être essentiellement manipulé avec la main droite, la gauche se consacrant au maintien de l'optique d'accompagnement choisi par le/la photographe. La qualité de construction du Lumix GH5 II est exemplaire et on ne peut douter de sa robustesse évidente. 

À chaque nouvelle évolution de modèles dans chacune des différentes séries offertes aujourd'hui par les manufacturiers d'appareils photo numériques, je redoute une certaine perte de qualité des matériaux utilisés pour la fabrication de ces derniers et je dois admettre qu'intuitivement cela semble le cas. Bien sûr du point de vue strictement technique chaque nouvelle version surpasse l'ancienne bien ce soit plutôt à la marge. Je crois comprendre cependant que certains compromis de "contenant" et de "quincaillerie" pointent de plus en plus à l'horizon que l'on peut attribuer par une recherche de marge bénéficiaire augmentée par ces fabricants. Est-ce vraiment le cas ou s'agit-il plutôt d'une fausse impression? Nous n'aurons vraisemblablement jamais la réponse complète et définitive.

Les touches et molettes de commande du Lumix GH5 II sont clairement accessibles et identifiables et regroupent les fonctionnalités les plus usuelles de l'appareil et, dans la plupart des cas, peuvent être configurées différemment. Bien qu'il est évident que le GH5 II soit conçu pour les vidéastes d'abord, il diffère très peu de ses équivalents en photographie (G9 et G9 II). Les paramètres de base tel le type de mise au point ou la sensibilité choisie (ISO), ou encore la balance des blancs et le coefficient de correction de l'exposition sont tous d'accès direct par des touches-poussoirs bien identifiées. Il faut cependant déplorer le placement à gauche de la touche dédiée au visionnement des fichiers déjà enregistrés qui oblige l'usage des deux mains. Pour le reste, il faut féliciter la présence des trois molettes de réglages avant-arrière et au dos, de la commande prévue pour le type de mise au point à l'arrière et réglable à la volée, des quatre modes d'exposition personnalisés (C1-2-3-4) très pratiques pour configurer l'appareil pour des catégories de sujet plus spécialisées. 


Le viseur électronique (EVF) du Lumix GH5 II offre une définition rehaussée (3.68 millions dots) en comparaison d'autres modèles Lumix tel les G80-85-90-95 et les GX85-8-9. De plus du fait de son grossissement apparent (1.52X / 0.76X) et de sa distance oculaire (21mm), le confort de visionnement est accrue. Pour un/une photographe qui utilise le viseur embarqué comme principal outil de composition et de prise de vue, ces performances sont pertinentes et dument appréciées. De même, l'écran arrière TFT LCD de 3 pouces possède une finesse suffisante (1.84 million dots) dans l'examen de l'image à enregistrer. Cet écran arrière peut pivoter et peut être rabattu complètement pour une protection complete de sa surface de visionnement.

Si vous êtes un habitué des interfaces développés par Panasonic, l’architecture et le maniement du Lumix GH5 II ne vous surprendront pas. Les commandes sont intuitives et le menu présenté de façon très logique. Tout cela facilitera votre utilisation du GH5 II. Malgré cela, certaines fonctionnalités de ce dernier demeurent assez spécialisées et exigeront de son utilisateur un apprentissage plus approfondi. De même il y a tout lieu de considérer sérieusement la personnalisation du boîtier via les quatre modes Custom du GH5 II. Une consultation fréquente du manuel d’opération de l’appareil est aussi une avenue à privilégier pour ceux et celles qui voudront optimiser les performances du GH5 II. 


En parcourant le menu très étoffé du Panasonic Lumix GH5 Mark II, on constate sa très grande diversité de configurations possibles qui lui confère une versatilité exceptionnelle. Malgré son capteur numérique d'images réduit, le GH5 II compense cette apparente faiblesse par une flexibilité sans pareil à s'adapter à toutes sortes de contextes très différents l'un de l'autre. Cela réduit d'autant l'arsenal d'anciens accessoires périphériques comme l'intervallomètre par exemple, puisque plusieurs fonctionnalités déjà embarqués dans l'appareil les remplacent de façon efficace et compétente. Avec un livret d'opération de plus de 800 pages, on mesure bien les extraordinaires capacités du Lumix GH5 II. 

Le Lumix GH5 II est alimenté par la pile-accu DMW-BLK22 qui lui confère une autonomie autour des 400 prises de vues ce qui est très respectable et qui peut représenté l'équivalent d'un jour de prise de vues.  À noter également que l'ancienne pile-accu DMW-BLF19 de plus faible capacité peut être aussi utilisée par le GH5 II. L'addition d'une seconde pile-accu pour parer à toute éventualité reste une police d'assurance très recommandable. On peut également combiner une poignée d'alimentation optionnelle  DMW-BGGH5 (avec une pile-accu) qui doublera cette autonomie tout en procurant un support  commode pour le cadrage vertical. Bien sûr, l'encombrement et le poids s'en trouveront augmentés sensiblement. Le Lumix GH5 II peut aussi être alimenté directement via son câble USB par une source externe comme un bloc d'alimentation plus universel ou encore via l'adaptateur CA dédié et offert en option par Panasonic. 


Des bonnes performances en plateau. 

Avec l'apparition des Panasonic Lumix GH6 et GH7, plusieurs pourraient à juste titre se demander jusqu'à quel point ces nouvelles "évolutions" peuvent représenter des avancements techniques marquants et des gains substantiels en performance d'imagerie. De fait il y a toujours place pour une plus grande sophistication des appareils photo numériques et aussi pour une meilleure définition d'image même si cela reste une amélioration à la marge souvent peu perceptible dans l'usage final auquel nous la destinons. Car c'est bien de cela qu'il s'agit, i.e. l'adéquation entre nos besoins et la capacité de l'outil à les rencontrer. Ce seuil magique à mon  avis a déjà été franchi par la plupart des produits photo d'aujourd'hui et même d'un passé récent. Devons-nous débourser des sommes de plus en plus astronomiques pour s'offrir le dernier cri des fabricants? C'est à chacun d'entre nous d'y répondre de façon analytique ou même intuitive,


Ceci étant établi, mes critères de performances de maintenant sont largement atteints par un modèle d'appareil photo numérique tel que le Panasonic Lumix GH5 Mark II qui utilise un capteur numérique de 20,3 mégapixels (MP). Bien sûr son format de capteur d'image plus réduit que d'autres exigera un soin plus particulier à apporter à la composition et au cadrage final du sujet abordé mais en soi ce n'est que plus valorisant du travail de la/le photographe qui réalise l'image enregistrée. Le rendu iconographique du Lumix GH5 II est similaire aux autres modèles d'appareils numériques de la série Lumix, i.e. relativement neutre sans trop grande accentuation des couleurs et des contrastes ce qui peut en surprendre certains habitués des recettes plus spectaculaires utilisées par les autres fabricants d'appareils. Cette apparente neutralité peut bien évidemment être supplantée en utilisant le logiciel de configuration du GH5 II que ce soit à la marge ou par des simulations complètes de nouvelles palettes de couleur. L'usage des fichiers RAW est aussi une autre avenue permettant un contrôle accru du rendu de l'image final. La conclusion nette de cette discussion sur la performance de son imagerie  est qu'en fonction de la sélection correcte de ses paramètres de prises de vues et de la juste compréhension des limites inhérentes de son format de capteur, le Panasonic Lumix GH5 Mark II peut parfaitement répondre aux exigences de la photo d'illustration et de reportage.

La facilité et la vitesse d'effectuer une mise au point automatique d'un appareil photo est immanquablement un débat auquel personne aujourd'hui ne peut se soustraire. Loin des performances archaïques des premiers modèles analogiques à mise au point dite automatique, leurs successeurs numériques ont atteint un degré de sophistication et une performance exceptionnelle sans être totalement exempt de limites car la reconnaissance du sujet et son suivi demeurent toujours un défi technologique à raffiner et plus particulièrement avec l'évolution des intelligences artificielles. 

Conçu pour la vidéographie numérique, le Panasonic Lumix GH5 Mark II est en fait un appareil photo tres réactif. En photographie d’action, il est peut-être limité seulement par la performance de sa mise au point en continu (AF-C) et par ses capacités de suivi du sujet (Tracking Focus). Malgré cela, le Lumix GH5 II peut tout de meme se prêter à des exercices comme la photo sportive via son mode par anticipation ou pour la photographie animalière.

L'absence de flash électronique intégré au boitier du Lumix GH5 II exigera de son utilisateur l'acquisition d'un flash externe dédié ou non, en mode semi-automatique ou entièrement manuel. L'avantage d'une unité de ce type est sa puissance plus élevée, son orientation possible et enfin son alimentation indépendante de cette du boitier GH5 II. En contrepartie son encombrement et sa manipulation additionnelle restent les désavantages inhérents à l'usage d'un flash externe. Au demeurant, le choix de la prise de vues en éclairage ambiant reste la solution privilégiée quand elle est possible. Enfin il faut souligner la présence d'une prise synchro flash traditionnelle (PC sync) sur le Lumix GH5 II qui peut être apprécié en photographie de studio ou encore en macrophotographie, entres autres possibilités. 


À l'usage

Le Panasonic Lumix GH5 Mark II ne m'a pas déçu dès notre premier contact. Il est d'une facture rassurante de par sa qualité de fabrication et du soin apporté à son ergonomie et son interface très versatile. Son viseur électronique détaillée et confortable ajoute un grand confort à la prise de vues. C'est un appareil photo numérique qui a du poids et de l'inertie, je ne vous le cacherai pas mais sa tenue en main est très sécuritaire. La multitude de touches et de molettes sans parler de l'écran tactile peut être déconcertante à priori mais en réalité vous pouvez configurer le Lumix GH5 II selon vos propres habitudes de manipulation soit via la croix directionnelle (D-Pad), la manette (Joystick) ou l'écran tactile. Bref toutes les préférences de commande sont présentes et disponibles.

En parcourant son menu, vous constaterez le caractère hautement hybride du Lumix GH5 II, i.e. ses fonctionnalités en vidéographie numérique et celles dédiés plus particulièrement à la photographie. Si vous choisissez d'ignorer cet appel à devenir un grand vidéaste, vous pourrez facilement vous consacrer à l'art traditionnel de la photo. Parmi les éléments-clés que j'ai retenu, la bonne tenue de la mise au point automatique du GH5 II m'a agréablement surpris. De même pour le système de stabilisation interne du capteur sur lequel on peut se fier particulièrement en contexte de faible éclairage. 


Les différentes simulations de film du Lumix GH5 Mark II sont toujours pratiques quoique je regrette un peu l'absence de filtres à effets spéciaux, une option toujours intéressantes à expérimenter. Comme je travaille essentiellement en format Jpeg de fichier d'images, je recherche souvent la plus grande neutralité d'interprétation dans le rendu chromatique de l'image enregistrée. Les simulations monochromes (noir et blanc) du GH5 II sont somptuaires pour le moins et méritent la réputation qu'elles obtiennent. Qui inspire qui de Panasonic ou Leica, seuls ces derniers pourraient nous le révéler. 

Le Panasonic Lumix GH5 Mark II est un appareil photo numérique qui a beaucoup d'inertie (poids) particulièrement si on le combine avec un objectif-zoom de la série Leica DG tel le 12-60mm F2.8-4 ASPH Power OIS. Il y a donc un effort physique de manipulation et de maintien à considérer quand on envisage l'acquisition d'un tel matos. En contrepartie ce surplus de poids induit une plus grande stabilité de la plateforme de prise de vues ce qui résulte souvent par une netteté accrue de l'image enregistrée. À titre de comparaison on peut mentionner le poids d'un appareil photo analogique 35mm typique des années 1970 comme le Nikkormat FTN  qui avec 765g était considéré comme un compact à cette époque et cela sans oublier l'ergonomie nettement supérieure du Lumix GH5 II. 

Que conclure de tout cela sinon que le Panasonic Lumix GH5 Mark II demeure un appareil photo numérique de format M4/3 de construction supérieure ayant une interface très accessible, versatile et diversifiée et qui offre une résultante iconographique très satisfaisante pour la plupart de ses utilisateurs. Bien sûr, ses capacités vidéo sont exceptionnelles mais l'essentiel est l'un (vidéo) n'handicape pas l'autre(photo). Le caractère "baroudeur" du GH5 II le rend particulièrement attrayant pour le/la photographe qui recherche un outil tout terrain exceptionnel et compétent. Il vous suffira seulement de vous programmer quelques exercices additionnels de musculation pour biceps et triceps ...

Illustrations: Panasonic.com

Photos Daniel M: Panasonic Lumix GH5 Mark II / Leica DG 12-60mm F2.8-4 ASPH Power OIS / Lumix G Vario 100-300mm F4-5.6 II Power OIS

01 juillet 2024

Boucler la boucle (avec le Panasonic Lumix G 25mm F1.7 ASPH).


 Le temps passe mais certains souvenirs demeurent même s’ils sont parfois embellis par un mélange d'impressions et de sensations encore si présentes qu'on en reste presqu'incrédule dans leur prétendue justesse et puissance d'évocation. Pour un, l'objectif Cosinon 50mm F1.7 en monture M42 pour le format de film 35mm est précisément ce type d'instant avec d'autres mémorisé à jamais si tant que ma mémoire puisse encore être toujours être accessible dans mon esprit vieillissant. 

Beaucoup plus tard lorsque j'ai eu l'opportunité de m'introduire au format de capteur d'images numériques Micro Four Third (M4/3), ce fut comme si je retrouvais mes anciens repères de l'expérience photographique analogique de la pellicule traditionnelle et de la magie de l'imagerie instantanée. Il y avait aussi ces merveilleux boitiers numériques compact qu'étaient et que sont encore les Olympus EP-3 et OM-D E-M5 original et ces Panasonic Lumix GX7, GM5,GX85 et G85. Et aussi de belles rencontres optiques avec les M.Zuiko 17mm et 45mm F1.8 Pretium mais aussi avec les Lumix G 20mm, 25mm et 42.5mm F1.7. 

Toutes ces expériences plus récentes sont le reflet d'une passion initiale des années soixante-dix et quatre-vingts du siècle dernier à la fois si lointaine mais si proche personnellement.


La "normale"

Disons-le d'emblée un objectif dit "normal" ou "standard" ayant un angle de champs d'environ 45-47 degrés est souvent perçue comme un sérieux compromis à tout point de vue. Bien sûr sa perspective visuelle respecte celle de l'oeil humain, sans pour autant offrir la même versatilité de champs élargi de vision. D'autant plus et suivant sa longueur focale dictée par le format de captation de l'image comme l'optique de 25mm dans le cas du M4/3, les limitations de son angle de visée exige une appréciable mobilité physique de son utilisateur-photographe dans ses efforts de compositions. 


Règle générale une grande ouverture maximale de son diaphragme sera présente dans la plupart des objectifs standards comme les F2, 1.8, 1.7, 1.4 voire F1.2 de façon exceptionnelle, ce qui en fait une optique de premier ordre à utiliser dans des contextes de faible luminosité, de recherche de profondeur de champs réduite ou encore en photographie d'action avec des vitesses d'obturation plus élevées. Malgré ces grandes ouvertures maximales, les optiques standards demeurent relativement compacts dans leurs dimensions physiques et d'un poids plus limité si on excepte le cas extrême du F1.2. Il en est de même pour le diamètre modéré de leur accessoire-filtre vissant à l'avant de celles-ci.

De plus, la qualité optique des objectifs standards est en général de très bonne à exceptionnelle compte tenu de sa simplicité de construction et de la longue expertise associée à leur design. Pour les habitués des objectifs-zoom à focale variable, le gain de définition peut être surprenant quand on les utilise initialement et peut entrainer une nouvelle passion pour les optiques de focale fixe qui offre des performances très similaires mais au détriment de la flexibilité attribuable aux changements de distances focales propres aux objectifs-zooms.


À l'époque récente de la photographie analogique généralisée (sur pellicule), les optiques standard étaient considérés comme une excellente introduction à la maitrise de cet art d'expression visuelle bien qu'avec le temps plusieurs adoptaient éventuellement des préférences plus marquées vers d'autres types d'objectifs à focale fixes comme chez les grands angulaires ou encore avec les téléobjectifs. Il n'en demeurent pas moins que plusieurs artistes-photographes sont restés souvent exclusivement fidèles à l'objectif standard, les exemples historiques et documentés à cet égard ne manquent pas.

On pourrait qualifier l'objectif standard de l'optique privilégiée du photographe observateur et spontané. C'est aussi une optique ayant tout de même un pouvoir suffisamment discriminant tant par son angle de champs que par sa grande ouverture maximale pour répondre à des exigences du photographe qui priorise son sujet en suggérant son contexte sans le définir de façon détaillée. C'est aussi une optique qui s'accommode généralement des plus courtes distances vis-à-vis ce sujet principal. Ces qualités lui confèrent une versatilité dans des domaines où certains objectifs-zooms peinent à s'adapter pertinemment.


Il y a peu de sujets qui ne peuvent être interprétés par une optique standard et en particulier avec l'aide des nouvelles technologiques numériques propres à l'imagerie. Par exemple la fusion d'images peut suppléer à son angle plutôt restreint de champs visuel. Le recadrage de l'image enregistrée lors de la prise de vue et son post-traitement peut permettre de se passer d'un téléobjectif. Bien sûr certaines contraintes techniques influenceront le niveau de qualité finale de l'image définitive mais ces exigences dépendent essentiellement des attentes du photographe et de son auditoire.

Un mot maintenant sur l'objectif Panasonic Lumix G 25mm F1.7 ASPH qui est à l'origine de cette brève apologie sur l'objectif standard, pour dire tout d'abord qu'à son tarif d'acquisition neuf ou de seconde main, c'est tout simplement une aubaine à tout point de vue. Son format compact et sa légèreté répondent exactement à la définition initiale introduite pour le format de capteur d'image M4/3. Sa construction est soignée mais polycarbonate, sa bague de mise au point est suffisamment large mais plutôt démultipliée en vertu son fonctionnement par contact électronique, et son pare-soleil fourni à montage baïonnette est apprécié. Ses performances optiques sont très bonnes, nettement au dessus des objectifs-zoom réguliers offerts par les manufacturiers. Enfin ce Lumix G 25mm F1.7 ASPH s'harmonise très bien avec les boitiers Lumix des séries G, GX et GM. 

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Dans un monde où la complexité des objets sinon de la société en général est devenu une sorte de norme inévitable, les objectifs standards apparaissent comme des ancêtres dont on pourrait interroger jusqu'à la pertinente même mais il subsiste toujours et inlassablement un bastion d'irréductibles de la photo traditionnelle tant chez les utilisateurs que chez les manufacturiers pour maintenir un intérêt et une offre toujours aussi riche de cette catégorie optique. Il n'en tient qu'à nous d'en profiter tant que possible. Bonne photo "normale"!

Photos Daniel M: Panasonic Lumix G95 & G85 / Olympus OM-D E-M10 III/ Lumix G 25mm F1.7 ASPH 

21 juin 2024

Feuillage et Bruissements (Blow-Up 1966)


 Cette vision et ce son particulier furent inspirés du merveilleux film-culte Blow-Up de Michelangelo Antonioni sortie en 1966. En fait c'est ce film et quelques autres sources d'inspiration, qui ont provoqué cette passion photographique qui m'anime depuis ma première adolescence. J'ai reproduit au cours de mon cheminement professionnel et personnel à peu près tout ce que contient cette création cinématographique des Sixties Swinging London mais dans un contexte et une échelle de temps bien différents, il va de soi.

Ce qui m'amène à ces fameuses ballades estivales du photographe du film Thomas personnifié par David Hemmings* (décédé en 2003) dans un parc londonien** pendant lesquelles on peut entendre ce bruissement des feuilles provoqués par le vent. Il m'est arrivé souvent de m'attarder à écouter ce froissement naturel végétal et de méditer sur la nature des choses, sur leur destin, sur leur caractère si éphémère mais dont l'expression semble si éternelle. 


Le propos du film Blow-Up nous renvoie au rôle essentiel que jouent nos perceptions qu'elles soient visuelles, sonores ou même émotives. Bien que nous soyons tous convaincus de la véracité de notre réalité personnelle, le doute continue de subsister sur la nature "réelle" et vérifiable des choses qui nous entourent. Même l'expression photographique n'échappe pas à ce débat éternel. La troupe des mimes de la scène finale du film personnifie bien ce dilemme où nous sommes appelés non seulement à admettre la réalité des autres mais plus encore à y participer ce que confirme le bruit fictif des balles de tennis imaginaires entendue avant la musique du générique de fin. 

* In this YouTube excerpt from an interview on the Canadian program City Lights, the actor discusses his experience working on the Michelangelo Antonioni masterpiece.

** Blow-Up (1966) - YouTube Amateur Film Location Documentary done by Daniel Ammeter in November 2011

Photo Daniel M: PanasonicLumix G95D / G Vario 12-60mm F3.5-5.6 Power OIS

19 juin 2024

La rencontre éphémère de deux photographes

Sarah Mclachlan's Possession (Piano version)

Il n'y a pas pire trahison que celles du coeur

C'est une histoire qui tourne autour de  deux photographes le temps d'un jugement photo dans le cadre d'un prix annuel. C'est celle d'une sorte de déclic d'abord intellectuel puis rapidement corporel qui se termina en don monétaire sans lendemain...

La séduction est quelque chose de très instantanée dans son éclosion, dans son effervescence et aussi dans sa conclusion parfois très hâtive.  

Elle, photographe de la trentaine, mère célibataire d'un jeune garçon-roi, résidente urbaine, reconnue dans le milieu artistique de la photo;

Lui, photographe de la trentaine, célibataire enchainant les relations éphémères, résident banlieusard, carriériste arrivé dans le milieu institutionnel et impliqué dans la promotion généreuse de sa passion.

Une belle confrontation de regards et d'intérêts dont la rencontre interpersonnelle restait improbable sinon stérile et pourtant, il y a parfois des alignements de comètes qui peuvent engendrer des bangs soudains mais sans réelle continuité.

À ce jeu, les plus forts sont ceux et celles dont le pragmatisme domine au delà du romantisme et dont le jeu de la vie dépasse l'idéalisme surréaliste. 

Que reste-t-il de tout cela sinon un souvenir fugace mais vivace et une sorte de trahison de l'attirance et des intentions qu'aujourd'hui, il est bien impossible d'en tirer un quelconque épitaphe des sentiments de chacun.

Photo Daniel M: Panasonic Lumix G95D / G Vario 100-300mm F4-5.6 II Power OIS  

14 juin 2024

Sur-Exploiter son sujet!


 En photographie, il y a souvent une grande persistance dans l'interprétation d'un même sujet. C'est comme l'égérie d'un thème abordé par l'auteur-photographe inlassablement. Une quête qui ne s'arrêtera vraisemblablement qu'au départ volontaire ou non de l'inspiration de celui ou de celle qui l'origine. Mais s'agit-il vraiment de répéter une vision récurrente d'un même intérêt pour l'objet ou le sujet qu'on fige dans le temps? Difficile à dire car ce serait plutôt l'affinement d'une vision toujours en recherche de sophistication de son interprétation. 

Il semble aussi que cette pseudo sur-exploitation du sujet va bien au-delà d'un simple exercice matériel et transcende largement l'évolution et l'essai purement technique et d'illustration. C'est aussi une forme consciente ou non de discrimination de l'auditoire qui apprécie ou non cette démarche dans le temps. Car, bien sûr, nul n'est le prophète pour tous et doit souvent se contenter d'un petit voire très petit nombre de disciples dont la rétroaction est souvent épisodique plutôt que soutenue. 

La sur-exploitation d'un sujet photographique nait la plupart du temps d'une obsession observatrice insatiable dans l'espace et le temps et peut-être aussi d'une curiosité reproductrice de sensations visuelles et cognitives. C'est là que cette aventure ne se termine jamais pour son auteur pour peu qu'il/elle puisse toujours l'exprimer. Mon regard se pose à nouveau sur cette même chose pour laquelle mon intérêt s'éveille de nouveau ou n'est-ce pas plutôt que cette histoire d'engagement personnel envers le sujet reste à raffiner, à interpréter avec une plus grande justesse et une plus grande profondeur...

Photo Daniel M: Panasonic Lumix G95 / G 25mm F1.7 ASPH

01 juin 2024

L'appel du reptile


 Les reptiles sont parmi les plus vieux pensionnaires de cette faune terrestre millénaire. Ils ont même parait-il dominer cette planète un long moment. Aujourd'hui, ils sont plus discrets quoique toujours présents et, semble-t-il, observateur de notre évolution humaine récente et peut-être bientôt éphémère. Ils sont à sang froid dit-on mais savent être vifs dans leurs réactions. Mais à quoi réfléchissent-ils, cela nous serions le dire. Un prochain repas, un accouplement futur ou une future éclipse, qui sait?


Photos Daniel M: Olympus OM-D E-M10 III / M.Zuiko 40-150F4-5.6 R / M.Zuiko 14-42F3.5-5.6 R


29 mai 2024

L'état de la photographie traditionnelle en 2024


 Un titre bien prétentieux pour s'interroger sur le nouveau contexte contemporain de la photographie traditionnelle. Car qu'on le veuille ou non les choses ont bien changé surtout depuis les avènements combinées de la photo numérique et des réseaux publics ou privés de communication électronique sans fil. De plus la forte spécialisation des canaux d'information et de divertissement a marginalisé fortement toutes les plates-formes généralistes d'autrefois. La photographie comme support principal ou d'accompagnement de l'information factuelle ou de l'interprétation artistique originale a évolué vers une multitude de formules d'expressions indépendantes et autonomes si bien qu'il est maintenant très difficile de se dresser un portait plus général de l'état de la photographie tout court.

Pire encore le rôle historique d'archiviste que la photographie occupait, a perdu la plupart de ses repères et de ses compilations matérielles. Et avec l'apparition de l'intelligence artificielle, il devient quasi-impossible de valider la véracité hors de tout doute d'un témoignage photographique et, c'est sans oublier l'émergence d'une philosophie de plus en plus répondu de la recherche de l'auto-confirmation plutôt que d'une vision plus critique de son entourage humain et physique.  

La photographie a été longtemps un élément critique et un facteur d'influence de notre société humaine. Elle a été parfois même joué un rôle d'objecteur de conscience sans affiliation bien définie  par sa supposé objectivité iconographique qui fut cependant contesté pour certains sinon plus encore. Aujourd'hui la photo a perdu son statut de collaborateur privilégié du quatrième pouvoir, celui des média à la recherche d'une nouvelle identité. Car l'espace médiatique est devenu le champs de bataille propagandiste de toutes les tendances socio-politiques et culturelles de maintenant. Il s'agit donc d'une vision réductrice qui limite volontairement l'observation et l'interprétation de notre monde actuel et l'assujettie souvent à un agenda partisan exclusif.


On a longtemps pensé de l'émergence d'Internet comme d'un outil puissant de démocratisation de la connaissance et des débats qui en découlent. Cette perspective plutôt naïve trouvait son origine au caractère d'abord improvisé et presque confidentiel qui a amené sa création et ses premiers développements mais rapidement l'évidence de son potentiel a conduit à la répétition des grands modèles de récupération médiatique dans l'espace publique. L'audience de l'Internet reste très éclaté mais le contrôle de sa distribution, des ses outils de recherche et de son référencement a permis une forme sophistiquée d'instrumentation de la toile. Ce faisant, l'espace de diffusion photographique est fortement influencé et temporisé par les ténors du Web au détriment des sources indépendantes potentielles.

Que reste-t-il aux photographes traditionnels et autonomes de ce monde qui continuent d'affiner leur savoir-faire et de vouloir partager leur vision de ce monde? Certainement beaucoup moins d'espaces publiques et généralistes de diffusion. Mais en contrepartie une multitude de petites opportunités dont l'initiative vise surtout un accès individualisé de qualité versus le désir de la reconnaissance éphémère tout azimut des pseudo influenceurs proclamés ou encore de celle d'un large public. Car si l'explosion démographique a entrainé une compétition de plus en plus féroce pour notre espace vital à la fois matériel et culturel, elle a aussi entrainé l'abolition, toujours incomplète cependant, des frontières humaines, notre proximité physique et virtuelle les rendant caduques. 

L'aspect provocant de la photographie reste toujours un de ses carburants premiers mais aussi son devoir historique d'illustration demeure l'un de ses fondements les plus importants. Son partage et sa préservation sont aussi des éléments-clés de sa démarche journalistique et culturelle au sens large. Son impact ou son influence comme médium visuel à part entière ne peut être dénié même dans ce monde où tout se côtoie, se confronte et s'oublie souvent, l'image reste un puissant moteur d'évocation et de réflection. Oui l'âme de la photographie traditionnelle continue et continuera de motiver sa légion d'adeptes tant qu'il y aura une part d'humanité à préserver.


Photos Daniel M: Olympus OM-D E-M5 II / M.Zuiko 12-40F2.8 Pro / M.Zuiko 17F1.8 Premium

21 mai 2024

Photo Story



La photographie n’est pas l’instantané du passé mais le passé instantané au présent / Photography is not the story of the now dead past but the story on how it was living then.

D'accord la photographie parfaite n'existe pas du moins pour ceux et celles dont la critique, surtout négative, est un mode de vie et dont la caractéristique asociale définit largement. Il y a le sujet, il y a sa composition, il y a son moment de prise de vue mais surtout il y a la maitrise de sa technique employée. Pas de place pour une quelconque interprétation car tout est mauvais à priori sauf en ce qui me concerne mais qu'on fait grâce de partager avec les ignares de la photo que nous sommes.

Il arrive que je m'attarde sur une de mes oeuvres iconographiques impies pour constater leur finesse et leur détail,  peut-être par recherche d'une autosuffisance bien mal intentionnée quoique bien involontaire. Dans l'image que j'ose présenter ici même le sujet pourrait m'être rebutant compte tenu de mon athéisme bien ancré depuis mes jeunes années de servant de messe (d'autel) rémunéré. Mais le témoignage architectural reste toujours aussi passionnant puisqu'il représente somme toute une affirmation culturelle le plus souvent en voie de disparition ou de remplacement.

L'église de Sainte-Rose située à Laval au pays non proclamé du Québec dans le Canada con-fédéré est bien sûr un hommage à ce catholicisme romain qui a rassemblé et isolé mais aussi abusé d'un peuple de petits colons français dont la survivance est due peut-être à sa méfiance intrinsèque de ce voisin anglais dont l'esprit mercantile et industrieux lui faisait horreur. Car ce que le français aime prendre le temps de vivre et de l'apprécier, l'anglais lui, si émotif, ne cherche qu'en justifier le profit matériel. Des points de vue pour le moins irréconciliables dans ce choc entre l'ancienne Nouvelle France et la très démographique New England.

Aujourd'hui tout cela semble dépassé par la frénésie d'une nouvelle ère dont la présence humaine biologique se voit surpassée par l'intelligence électronique esclave de ses propriétaires manipulateurs assoiffés de pouvoir mais dont le fragile éphémère de leurs enveloppes corporelles rattrapera tôt ou tard. Alors mes amis, restons humbles et admirons cette cathédrale spirituelle érigée en d'autres temps qui nous semblaient pourtant si simples...

Photo Daniel M: Panasonic Lumix G95(D) / G Vario 12-60mm F3.5-5.6 Power OIS 

15 mai 2024

Panasonic Lumix G Vario 100-300mm F4-5.6 II Power OIS: le chasseur d'oiseaux impromptu et abordable


 La photographie ornithologique ou plus simplement la photo d'oiseaux est une passion largement partagée par beaucoup de chasseur d'image. Bien sûr les petites dimensions et la vivacité des sujets posent souvent des défis quasi insurmontables pour celui ou celle qui recherche des résultats iconographiques irréprochables. Ce faisant ils/elles s'enferment dans uns une logique implacable pour l'acquisition d'un équipement photographique onéreux et une pratique sur le terrain souvent fastueuse et éreintante. Pour ceux-ci, les articles savamment étoffés sur la photo ornithologique abonde tant en format livresque que sur la toile Internet.

Pour le commun des mortels comme vous et moi qui recherchent plutôt le plaisir très spontané de Russie à l'occasion un bon cliché d'oiseau, la solution doit s'avérer plus ludique et abordable matériellement. La plupart des manufacturiers d'appareils et d'optiques associées ont vite compris ce dilemme et il est très possible aujourd'hui de se procurer des objectifs dont le tarif reste sur terre et les rendus d'image du domaine de l'acceptable et parfois même revêt un caractère plus exceptionnel. Le Panasonic Lumix G Vario 100-300mm F4-5.6 II Power OIS correspond exactement à cette catégorie d'optiques au vertus plus démocratiques.


Fabriqué au Japon, le Panasonic Lumix G Vario 100-300mm F4-5.6 II Vario OIS se présente comme un objectif plutôt discret, donc moins spectaculaire vis-à-vis du sujet photographié. Il est relativement léger pour sa catégorie de distances focales, 520g, et son diamètre de filtre-accessoire est de 67mm. La rotation des bagues zoom et de mise au point est suffisamment ferme pour éviter les déplacements involontaires. Il est doté aussi d'un interrupteur du système de stabilisation optique (OIS) si on envisage le montage de la combinaison boitier-objectif sur un trépied. À noter cependant qu'à sa pleine extension en focale de 300mm, le Lumix G Vario 100-300mm II doublera de longueur. Un pare-soleil dédié avec bague de montage à baïonnette est fourni avec l'objectif. Autre caractéristique intéressante de l'objectif est sa résistance aux intempéries (WR).

En photographie d'oiseau, l'élément-clé à surveiller est le grossissement que procure le téléobjectif zoom ou à focale fixe choisi. Dans le cas du Panasonic Lumix G Vario 100-300mm F4-5.6 II PowerOIS, ce grossissement s'échelonnera de 4X à 100mm pour atteindre 12X à son maximum focal de 300mm. Bien entendu sa performance optique en termes de résolution d'image variera selon la distance focale sélectionnée. Il faudra donc s'attendre qu'au grossissement maximum le rendu ne saura pas aussi optimale qu'à des taux d rapprochement moins élevé bien que ce Lumix G Vario 100-300mm II se tire bien d'affaire pour peu qu'on respecte les autres contraintes technique de la prise de vues. Il faut comprendre que le manque de netteté du sujet n'est pas toujours attribuable à la baisse de résolution de l'optique. DEs facteurs comme la nervosité du sujet, l'utilisation d'une vitesse d'obturation trop lente, d'une ouverture trop grande avec peu de profondeur de champs surtout à courte distance du sujet, la vibration de l'appareil photo à la prise de vues et le brouillard atmosphérique peuvent aussi joué une rôle déterminant dans le résultat final anticipé.

Tous ces facteurs déterminants mentionnés dans le paragraphe précédent sont aussi tributaires d'autres caractéristiques du Lumix G Vario 100-300mm II. Pour un son ouverture maximale limitée oblige le/la photographe à des choix de vitesse d'obturation plus lentes et/ou de sensibilités ISO plus élevées. De même l'absence de bague optionnelle de montage pour le trépied ne permet un meilleur équilibre du centre de gravité de l'ensemble boitier-optique quand on le monte justement sur un trépied ou un mono-pied. Heureusement la présence du système de stabilisation optique (OIS) de l'objectif-zoom qui peut aussi être combiné à celui d'un boitier Lumix si disponible (Dual IS et Dual IS2) peut atténuer ces difficultés. 

À l'usage, le Panasonic Lumix G Vario 100-300mm F4-5.6 II Power OIS se manipule aisément avec des bagues rotatives facilement identifiables qui offrent une rassurante résistance. La course d'un quart de tour de la bague-zoom est rapide. La bague de mise au point offre un bon compromis avec une course rotative suffisante pour un ajustement du point final fin mais sans être trop démultiplié. Il faut faire attention de ne pas désengager le système de stabilisation optique (OIS) par inadvertance et s'assurer à l'occasion de la bonne position de l'interrupteur. La mise au point automatique est prompte et silencieuse. Son efficacité dépend essentielle du type de surface visée, du modèle de l'appareil photo utilisé et de la luminosité du sujet et son contexte. Avec un téléobjectif de fort grossissement il est courant de viser erronément et confondre le système de mise au point automatique. Un resserrement du cadre de mise au point sera parfois nécessaire. De plus la mise au point ponctuelle ou fixe (AF-S) n'est pas toujours approprié pour un sujet à la position très "volatile", la mise au point en continu (AF-C) devenant un outil mieux adapté. 


Un mot sur les système de suivi de mise au point automatique du sujet (Cracking Focus), ils sont à efficacité très variable parfois étincelants de performance, parfois simplement décevants. Les algorymths qui les gèrent se sont beaucoup améliorés mais leurs résultats varient encore trop selon moi pour les appliquer aveuglément en photographie ornithologique. Prudence, essais et sauvegardes restent des mots-clés pour une réussite plus fréquente. Je ne saurais trop vous encourager à toujours assurer autant que possible la couverture de votre sujet avec plusieurs prises de vue et même techniques et configurations de l'appareil photo. 

L'étude des oiseaux et son observation fréquente vous donnera un meilleure aperçu de leur habitudes et de leurs habitats et  vous pourrez ainsi mieux vous préparer à toute éventualité. Beaucoup d'oiseaux fréquentent des lieux habités par l'humain et complètent leur régime alimentaire auprès des mangeoires que l'on entretient régulièrement. De bonnes opportunités de prises de vues se présentent à ces endroits. De même une bonne exploration de votre environnement doublé d'une bonne observation répétée pourra être fructueuse. Dans tous les cas soyez d'abord prêt à photographier sans attente en étant attentif le doigt sur le déclencheur de l'appareil photo et vos réglages déjà bien définis globalement.


L'objectif Panasonic Lumix G Vario 100-300mm F4-5.6 II Power OIS répond bien à plusieurs catégories d'oiseaux allant des grands au plus petits spécimens. Cependant travailler à  courte distance du sujet sera toujours un atout précieux. En vertu de son ouverture maximale plutôt modeste il est préférable de privilégier des conditions d'éclairage les jours ensoleillés même s'il reste possible d'opérer dans des contextes de luminosité moins optimaux. Le choix d'une distance focale entre 100 et 200mm, voire à 250mm demeure la plage d'excellence de résolution pour cette optique bien que l'extrême 300mm peut dépanner à l'occasion.  La stabilisation optique de l'objectif (Power OIS) est efficace, il suffit de la neutraliser et de regarder le viseur pour s'en convaincre de façon définitive. Enfin l'absence de limiteur de plage de mise au point (présent chez les optiques de plus haut de gamme) peut être un facteur handicapant lorsque l'objectif "chasse" beaucoup le point focal du sujet.

Ce bref survol du Panasonic Lumix G Vario 100-300mm F4-5.6 II Power OIS vous aura peut-être permis de découvrir un téléobjectif zoom compact et compétent qui confirme ses qualités de bon compagnon optique pour le photographe spontané et baladeur qui recherche aussi un outil valable pour la photographe d'oiseaux. 

Photos Daniel M: Panasonic Lumix GX9 / G Vario 12-60mm F3.5-5.6 Power OIS (Illustrations) & Lumix G95(D) / G Vario 100-300mm F4-5.6 II Power OIS (Exemples)

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