Chaque nouveau projet photographe à l'extérieur de mon cocon-habitat est l'occasion d'observer comment la passion photo se traduit dans notre environnement humain car il y a eu au cours de son histoire plusieurs vagues successives de photographes en herbe dont la dernière fut personnifié par le tsunami auto-portraitiste des smartphones et iPhones de cette planète bien encombrée.
Et je dois admettre que le photographe enthousiasme d'antan semble une espèce en voie d'extinction, l'intérêt général s'étant vaporisé dans la ionosphère de la contemplation personnelle et exclusive. J'ai bien vu quelques rarissimes survivants-adeptes d'un art visuel en péril mais même ceux-ci ne partageaient plus cette frénésie passée du déclic impulsif de naguère.
Ce n'est certainement pas la difficult technique d'utiliser les merveilles actuelles, ni leur coût d'acquisition trop élevé (quoique...), ni même leur autonomie et leur capacité d'enregistrement qui, aujourd'hui, peuvent freiner notre désir de pratiquer l'Art photographique. C'est peut-être du à notre incapacité grandissante à observer le réel, l'authentique et lui témoigner un respect et lui souhaiter une certaine pérennité parmi nos pairs d'aujourd'hui et de demain, qui sait ou saurait nous le dire?
Il y aussi cet espace d'échange entre photographes qui se rétrécit d'année en année mais qui est souvent essentiel à l'entretien de notre intérêt pour cette passion artistique et documentaire. Il y a également cette surenchère d'images réelles ou non. de plus en plus préfabriquées, qui nous submerge et qui sape notre énergie créatrice en nous relevant au rang de simples consommateurs de l'éphémère.
Où sont les photographes? Telle est la question...
iPhoto Manon P
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