Pour celles et ceux qui vivent en Amérique du Nord et plus particulièrement dans sa région nord-est, l'hiver 2018-2019 est devenue une saison longue, répétitive dans sa froideur et son imposant manteau blanc dé neige très persistant cette année. Bien sûr cela peut paraître poétique pour l'observateur vivant à l'extérieur de cette région mais cela se vit très différemment à l'intérieur.
Parce que, qu'on le veille ou non, l'hiver est la saison du confinement pour la plupart de nous. Elle devient celle de l'immobilisme quant les conditions extérieures deviennent plus extrêmes. En milieu urbain, nos trottoirs disparaissent et nos rues sont sinistrées de glace, d'ornières et de congères. Certes le paysage semble féérique par sa blancheur immaculée les matins de nouvelle neige mais ... la vie continue avec son cortèges d'obligations qui nous forcent à maintenir un rythme difficile à harmoniser avec la météo du moment sans fin apparente.
La photographie en hiver est peut-être un sujet stimulant pour le néophyte mais cela revet un tout autre aspect pour l'habitué. Certes le paysage revêt une plus grande simplicité et quand le soleil est au rendez-vous, l'intensité lumineuse tient plus de l'éblouissement total. D'ailleurs les posemètres de nos appareils photo ont beaucoup de difficulté à s'y faire. L'hiver fournit donc un renouvellement évident de notre contexte de prises de vues.
Mais l'hiver est une saison à faible niveau d'activité par sa nature même plus difficile pour l'être humain et toute autre vie animale et végétale. Bref la neige, le givre et les glaçons peuvent devenir assez rapidement des sujets presque monotones pour celles et ceux qui les côtoient quotidiennement. Restent les dites activités sportives et de loisir propose à l'hiver comme le ski, le patin, la raquette, le traineau et autres disciplines ou intérêts typiques de la saison. Mais avouons que plusieurs d'entre nous la motivation est inversement proportionnel à l'effort de préparation et à l'inconfort de réalisation.
Je comprend l'aspect anecdotique et foncièrement bref du vacancier d'hiver qui savoure son grog chaud en avant d'une douce et odorante chaleur d'un feu de foyer mais après quelques mois de ce régime la lassitude nous envahit à la pensée d'un printemps tardif et d'un été si ensoleillé et chaleureux pour lequel on aime bien se plaindre de sa haute température car il faut bien râler...
En hiver le photographe doit composer avec le rendement amoindri des blocs d'alimentation, le phénomène de condensation propre au passage du froid vers le chaud, aux périodes réduites d'éclairage diurne, aux conditions précaires de mobilité, etc. Et sans parler des difficultés de manipulation de l'appareil photo avec des gants si on veut conserver une certaine sensibilité à nos doigts vite engourdis et même gelés par le froid ambiant.
Ayons donc un grand respect pour toutes elles et tous ceux qui pratiquent la photographie d'hiver... et souhaitons-nous un printemps précoce! Entretemps concentrons-nous sur les projets intérieurs.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire