devant / derrière la caméra

23 juillet 2025

Le Viltrox AF 85mm F1.8 II XF STM ED IF: l’optique discriminante de Viltrox



 A la grande époque pas si lointaine du règne analogique du film 35mm et du boîtier de type reflex, le téléobjectif de longueur focale fixée était le 135mm en version F3.5 ou F2.8 selon votre budget du moment. Avec un grossissement apparent de 2.5 X par rapport à l’objectif dit standard ou normal ayant une longueur focale d’environ 50mm. Avec tel rapport de grandissement, ces optiques furent souvent employés comme objectif pour le portrait et la photo discriminante du sujet versus son contexte. Même en situation de photo d’action le 135mm était souvent un choix privilégié.

Aujourd’hui en vertu des différents formats de capteurs numériques, la distance focale de l’équivalent 135mm peut varier sensiblement. En format de capteur numérique APS-C, la longueur focale qui reproduit ce grossissent de 2.5X est le 85mm. Pour l’équivalence d’ouverture maximale (F2.8 en 35mm) en terme de profondeur de champs il faut choisir F2 ou plus. En dimensions et en poids cependant, l’objectif APS-C semblera plus volumineux compte tenu d’une formulation optique plus moderne et performante.


Pour faire cette nouvelle expérience issue en partie de la nostalgie du film 35mm, j’ai sélectionné un modèle Viltrox AF 85mm F1.8 II XF STM ED IF. Au premier abord, ce moyen téléobjectif de Viltrox est plutôt massif pour le format APS-C avec un poids de près d'un demi kilo, en fait 492g, et un diamètre excédent les 80mm et plus. Cependant sa fabrication semble très soignée et grandement métallisée. Un seul contrôle de la mise au point manuelle possible par une très large bague rotative sans butée de la mise au point minimale et de l'infinie. De même le pare-soleil dédié et fourni est tout aussi imposant mais son montage de type baïonnette est efficace. Sans surprise le diamètre des filtres-accessoires est de 72mm. Bref Le Viltrox AF 85mm F1.8 II XF est une optique conçue et fabriquée avec des standards élevés. L'objectif n'est pas qualifié de "résistant aux intempéries" (WR). Détail amusant, je n'ai trouvé aucune inscription concernant son lieu d'origine la Chine.

Le couplage électronique du Viltrox AF 85mm F1.8 II est exemplaire avec un boitier Fujifilm, sa réactivité tant pour tous les modes de la mise au point automatique est similaire à celle des autres objectifs Fujinon d'origine. Les paramètres d'exposition restent précis et entièrement affichés dans le viseur (EVF) ou sur l'écran arrière (Live View - LVF). Bref l'objectif se comporte sans anicroche technique et sans compromis d'utilisation. La bague de mise au point manuelle offre une résistance correcte et est fortement démultipliée la rendant moins intéressante pour la photo d'action mais très précise pour la recherche du point focal désiré.


Ce qu'on demande souvent d'un tel téléobjectif reste sa plus grande capacité de discriminer le sujet principal de son contexte de prise de vue. Avec une faible profondeur de champs à sa disposition, le/la photographe recherche à valoriser certaines zones du sujet au détriment des autres. La valeur du contexte demeure tout de même un atout pour l'auteur qui saura travailler avec la suggestion plutôt que la précision. Les transitions d'avant et d'arrière-plan du Viltrox AF 85mm F1.8 II sont suffisamment harmonieuses et peuvent participer à l'esthétique de l'image complète. Avec le format de capteur APS-C, il y a tout de même un léger gain de profondeur de champs qui participe à une plus grande netteté du sujet principal et accroît le taux de réussite des prises de vue.

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L‘objectif Viltrox AF 85mm F1.8 II XF offre une bonne definition de l’limage enregistrée et plus particulièrement quand on sélectionne ses plus grandes ouvertures. Peu ou pas d’aberrations optiques se présentent et altèrent le résultat  iconographique final. C'est une excellente option abordable pour celles et ceux qui recherchent une optique suffisamment discriminante pouvant être utilisé de façon plus générale que certaines alternatives plus spécialisés. 

Illustration-produit: Viltrox / Photos Daniel M

 

17 juillet 2025

La gamme Viltrox AF APS-C Fuji X-Mount: sobriété abordable et compétence



 La question de l'accessibilité monétaire des optiques actuelles en photographie numérique traditionnelle nous renvoie à l'apparent désintéressement des grands manufacturiers à présenter une offre de produits plus étoffée et abordable. Chez Fujifilm avec l'introduction de la gamme XC il y déjà plus d'une décennie, les modèles offerts successivement se sont souvent limité à des zooms trans-standards ou téléobjectif surtout conçus pour compléter des ensemble boitier-objectif d'entrée de gamme. Seule une XC 35mm F2 sortie en 2020 a laissé planer l'espoir de futures optiques Fujinon XC à focale fixe mais rien n'a vraiment transpiré depuis.

Bien sûr une pléthore d'objectifs à mise au point manuelle seulement et diaphragme mécanique non-relié électriquement aux boitiers Fujifilm X-Mount ont créé une vague de curiosité chez les adeptes mais il s'agissait surtout de produits exotiques à l'usage plutôt difficile et aux performances limitées. Depuis de nouveaux fabricants plus sérieux ont présenté des produits vraiment adaptés pouvant être couplés totalement de façon électronique à l'univers des modèles Fuji X-Mount. L'un de ces manufacturiers est le chinois Shenzhen Jueying Technology Co. Ltd avec sa série d'objectifs Viltrox. Jusqu'à maintenant en juillet 2025, Viltrox offre 11 optiques spécialement adaptées aux Fuji X-Mount et parmi celle-ci, on en retrouve d'une gamme encore plus abordable Air. 

Si vous considérez le facteur de moindre encombrement physique et de poids réduit comme des éléments-clés pour choisir le système des cameras-objectifs de capteur au format APS-C, cette gamme Viltrox Air devient une alternative très séduisante. La facture des modèles est similaire peu importe votre choix parmi les trois candidats. Boitier en polymère de bonne facture, monture d'object en alliage métallisé, large bague de mise au point manuelle, bonne ouverture maximale de F1.7 (F2.5 en équivalence 35mm), diamètre-filtre de 52mm et pare-soleil à monture baïonnette fournie par le fabricant. La réactivité à la mise au point automatique est bonne et sa motorisation très discrète. La définition est également de bonne à très bonne sinon exceptionnelle pour certains. Bref c'est gagnant-gagnant surtout si vous considérez leur tarif d'acquisition exceptionnel des trois modèles Viltrox Air


Comme il s'agit d'objectifs ayant une longueur focale fixe, une mobilité accrue de l'artiste-photographe sera requise pour peaufiner la composition finale de l'image enregistrée. Cependant ce facteur peut prêter aussi à une meilleure étude du sujet principal et de son contexte de prise de vue. À l'usage le photo-reporte que je suis encore à mes heures a apprécié tout particulièrement les dimensions compactes des Viltrox Air qui les rendre discret tout en ayant une ouverture maximale de bon aloi. La bague de mise au point manuelle est efficace et interagit bien avec un boitier Fujifilm comme le X-S20. En suivi de mise au point automatique continue (Tracking Continuous Auto-Focus), la réactivité se compare avec celle des optiques originales XC et XF de Fujifilm. Le rendu chromatique et monochromatique est similaire. 

Au cours des dernières semaines j'ai pu mettre à l'épreuve les performances individuelles des modèles AF 25mm et AF 56mm F1.7 Air APS-C X-Mount,  en prise de vues réelles de reportage. Globalement leur confort d'utilisation est très satisfaisant et leur rendu iconographique tout à fait intéressant et compétent. Encore plus leur caractère compact les rend désirable à tout point de vue. Au plan de leur construction en polymère, l'habituel attention pour un équipement optique de précision est nettement suffisante pour préserver l'intégrité de ces optiques. À noter que les objectifs Viltrox ne sont pas qualifiés de résistant aux intempéries (WR). 

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La démarche technique et commerciale de Shenzhen Jueying Technology Co. avec sa gamme Viltrox et sa série Air est tout à fait louable et participe encore à la démocratisation de la photographie numérique traditionnelle avec des optiques prévues pour des appareils à objectifs interchangeables. 

Illustrations-produit: Viltrox.com / Photo Daniel M

15 juillet 2025

Le Fujifilm X-S20: Modernisme sous une enveloppe spartiate.


 Après la controverse engendrée avec l'introduction du modèle Fujifilm X-S10 en 2020, cette nouvelle version de la série X-S de Fuji lui succède plus paisiblement à l'abri du débat entre les configurations pseudo-analogiques des séries  X-T, X-Pro, X-H et même X-E et de celles P-A-S-M de la série X-S actuelle. Car, au fond ,quand on y songe plus sérieusement, tout cela n'est qu'une présentation différente d'interfaces vers un coeur fondamentalement gouverné de façon purement électronique. Performances et résultats iconographiques demeurent similaires n'en déplaisent aux puristes ci-devant auto proclamés.

Le Fujifilm X-S20* malgré son apparente architecture qui rappelle les anciens D-SLR, est étonnamment compact et en dimensions et en poids. Seule sa poignée plus proéminente pourrait contredire à priori cette affirmation bien que l'argument reste un peu fallacieux dans la vrai vie. Son prédécesseur, le X-S10, a bien défini le design de base de ce plus récent X-S20. Ce sont des appareils photo numériques dont l'interface est simplifié par rapport aux autres séries Fujifilm X-T et X-H. On retrouve le mème capteur d'images numériques ayant une définition de 26.1MP. De plus le X-S20 a presque doublé son autonomie en terme de consommation énergétique avec un potentiel de plus de 700 prises de vues par charge de la pile-accu dédiée qui est maintenant désignée par le code NP-W235. 

Le boitier du Fujifilm X-S20 a été très légèrement retouché ce qui suppose certains changements internes pour accommoder des améliorations techniques comme l'usage du port USB-C universel (et obligatoire) ou encore pour l'ajout d'un port d'entrée indépendant pour les écouteurs utilisés en audio monitoring. Un nouveau processeur plus rapide accélère les fonctionnalités du X-S20 comme la mise au point et le réglage entièrement automatique de l'appareil. Pour le reste on retrouve peu de touches directes de fonctionnalités disponibles sur le boitier ce qui suppose un usage plus fréquent d'une configuration préliminaire via les quatre modes personnalisés (Custom Mode) permettant ainsi des choix d'opération plus ciblés. Cette façon de faire a l'avantage de donner l'accès à des modes déjà programmés très rapidement en terme de réglages comme un mode action, un mode portrait, un mode monochrome, etc. 

Comme le Fujifilm X-S20 est compact en dimensions et étonnamment léger, ce boitier génère peu de fatigue pour sa tenue en main qui est très sécurisante au demeurant. On dispose d'un appareil photo numérique performant mais aussi discret, bien que le choix d'une optique répondant aux mêmes critères d'encombrement doit s'accorder à ces exigences. Le viseur électronique (EVF) du X-S20 possède une définition correcte (bien que perçue aujourd'hui comme minimaliste) de 2.36MP et son relief oculaire est tout aussi modeste (17.5mm). Son écran arrière LCD tactile et complètement orientable est par contre une nette amélioration de sa définition par rapport au modèle précédent ce qui est excellent pour une meilleure appréciation de l'image de prise de vue et de celle déjà enregistrée. L'affichage des paramètres de l'appareil est complet, peut être configuré et pivote selon l'orientation choisie du cadrage, horizontal ou vertical.

Les touches et molettes du Fujifilm X-S20 sont bien réparties sur la surface du boitier et leur réactivité est positive. Les touches arrières sont plus profondes et évitent ainsi d'être actionnées par accident, un point que certains critiques de l'appareil n'ont manifestement pas compris! La mollette de sélection des simulations de film et d'effets-filtres située à gauche est une addition de contrôle direct très appréciée. La manette multi-directionnelle (joystick) est discrète et bien localisé laissant libre un espace d'appui accru pour le pouce droit. L'interrupteur on/off est logiquement positionné autour du bouton-déclencheur dont l'action est en douceur. Le Fujifilm X-S20 génère une petit claquement au déclenchement mécanique qui reste au demeurant peu distrayant. 

Un petit flash électronique d'appoint incorporé au boitier équipe le X-S20 même si celui-ci conserve la possibilité d'être couplé avec une unité-flash externe dédiée et autonome en alimentation. Dans les deux cas, l'appareil possède entre autres l'option TTL d'ajustement de l'éclairement du flash. L'alimentation du Fujifilm X-S20 est assuré par une seule pile-accu de longue durée NP-W235. et avec une autonomie ainsi augmentée l'appareil nécessite moins de changement intempestif d'accumulateur pendant la prise de vues. Cependant la précaution de se munir d'une pile-accu additionnelle reste toujours d'actualité pour ce type d'appareils photo numériques. 


Tous les appareils photo numériques plus sophistiqués vous propose deux approches pour l'enregistrement de vos fichiers d'images. Les plus puristes ou ceux et celles qui préfèrent obtenir la plus grande latitude d'édition personnalisée de leurs images privilégieront un enregistrement en format RAW lequel minimise l'intervention logistique de l'appareil photo. Beaucoup d'autres cependant préfèreront choisir le format plus universel Jpeg en choisissant parmi les interprétations visuelles (simulation de films, effets spéciaux, etc) offertes par le fabricant pour l'enregistrement de leurs images. Fujifilm s'est fait une réputation importante en offrant des simulations de film s'apparentant à leurs anciennes pellicules couleur argentiques tout en incluant leurs émulsions de type monochrome en noir et blanc. De plus plusieurs effets spéciaux se sont ajouté avec le temps au catalogue interne de l'appareil photo. C'est finalement à l'usager même d'en faire l'expérimentation au gré de ses fantaisies visuelles.


Les modes de mise au point automatique du Fujifilm X-S20 sont efficaces et ont un temps de réponse court que ce soit en cadrage horizontal ou vertical. La variante en continu (AF-C) a aussi une belle réactivité sans afficher de scintillement agaçant propre à certains autres systèmes. Le suivi de mise au point automatique continue est  performante s'adapte à plusieurs types de sujet en mouvement mais il ne mémorise pas le sujet choisi s'il quitte momentanément le cadre de l'image. L'option de mise au point manuelle est accessible seulement via le grand menu ou plus facilement via le menu abrégé (Q) et par un mode personnalisé si vous le configurez ainsi car le X-S20 n'est pas doté d'un levier distinct de sélection du type de mise au point comme la plupart des autres modèles Fujifilm.

L'interprétation de la luminosité par le Fujifilm X-S20 propose une exposition du sujet et de son contexte assez similaire à ce que l'oeil humain perçoit même en tenant des différences importantes des zones de hautes et de basses lumières. Bien sûr la balance des blancs reste un exercice précaire et plus particulière lorsque plusieurs sources lumineuses diffèrent en température couleur. C'est ici seulement que la limite technologique des capteurs numériques actuels et des logiciels d'interprétation des contextes colorimétriques devient plus perceptible et peuvent demander l'intervention du photographe. Cependant la latitude de sensibilité du capteur reste importante et tout à fait acceptable dans son rendu.  


De nos jours l'option de stabilisation d'image est devenue un élément-clé qui participe à une meilleure définition de l'image et ce peu importe les contextes de prises de vues. Son utilité n'est pas à défendre surtout si on considère la présence grandissante des micro-vibrations générés dans notre environnement. Et la stabilisation est encore plus importante si l'on tient compte des capteurs numériques actuels à haute définition. À ce chapitre le Fujifilm X-S20 se tire très bien d'affaire et permet l'utilisation d'optiques dépourvues de toute forme de stabilisation, un atout surtout chez les focales fixes compactes ou non. 

Performances visuelles: couleur, monochrome, bruitage / Les performances iconographiques du Fujifilm X-S20 sont souvent un facteur-clé dans la décision d'opter pour un appareil issu de la série Fuji X-mount. À ce niveau les usagers de la marque, fanatiques ou non, ne seront pas déçus car Fujfilm a incorporé toute sa science des couleurs et des nuances qui en a fait sa réputation depuis plusieurs décades.

Concernant le mode tout auto (AUTO) du Fujifilm X-S20, il est juste de souligner sa performance en reconnaissance de contexte de prises de vue et son efficacité de paramètrage de l'appareil et ce quelle que soit l'optique choisie et couplé au boitier. Plus qu'un simple dépannage ce mode pourrait très bien devenir le préféré de tout photographe baladeur en voyage ou en promenade de tout genre. Bien sûr il est toujours opportun pour le photographe de vérifier tout de même la nature des ajustements sélectionnés par le cerveau analytique du Fujifilm X-S20 et de s'assurer à ce qu'ils correspondent à l'effet recherché. 


L'aménagement du compartiment pile-accu et carte mémoire est mieux conçu que l'habituel sandwich souvent peu accessible de ces deux accessoires pourtant divergeant en vocation. Bien sûr deux accès distincts aurait été idéal mais on peut mieux s'accommoder du design pis-aller du Fujfilm X-S20. Les autres ports d'accès, USB-C, HDMI, microphone, écouteurs et soulier du flash, sont aisés à identifier et à utiliser. Pas de bloc d'alimentation avec déclencheur pour une prise de vue à cadrage vertical (Portrait) optionnel n'a été prévu pour le Fujifilm X-S20 mais cette absence est en partie compensée par la plus grande capacité de la pile NP-W235. 

Fujifilm est réputé non seulement pour son traitement de l'image que ce soit en argentique qu'en numérique, mais aussi pour la qualité souvent exceptionnelle du rendu de ses optiques. Sa gamme d'objectifs X-Mount pour le format APS-C est suffisamment étendue pour couvrir la plupart des besoin des photographes qui adoptent son système. Évidemment avec la sélection d'un boitier numérique plus compact, il demeure plutôt logique de lui coupler des optiques de dimensions qui s'accorderont de cette caractéristique et respecteront l'équilibre de l'ensemble camera-objectif. Avec des objectifs plus lourds et plus encombrants le choix d'une optique prévoyant un support-trépied sur l'optique même comme le Fujinon XF50-140mm F2.8 R LM OIS WR par exemple, apparait plus judicieux dans les circonstances.

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Conclusion / Le Fujifilm X-S20 se montre à la hauteur de la réputation que Fuji s'est mérité au sein d'une communauté d'utilisateurs qui ont affiché une fidélité sans pareil pour les produits numériques de la marque japonaise. Cette qualité appréciée par ses usagers s'exprime plus particulièrement au niveau des images que leurs caméras et optiques génèrent depuis plus de deux décennies. Si les avantages demeurent, certains irritants peuvent aussi caractériser leur approche comme leur coût d'acquisition en constante croissance, la disponibilité limitée et endémique de certains de leurs produits phares, le choix d'une interface-menu assez différent des autres standards, etc. Mais globalement la compétence et la performance d'un Fujifilm X-S20 doit l'emporter versus le jugement critique à la marge de certains qui abhorrent notoirement le fabricant nippon. 

Comme photographe-baladeur, je souligne la réactivité du Fujifilm X-S20, ses dimensions compactes et son poids léger, sa prise en main sécuritaire, sa discrétion, son capteur stabilisé, et assurément la belle définition des images enregistrées de niveau professionnel sans contredit. Bien sûr j'aurais aussi apprécié une protection tout-terrain de l'appareil (WR) surtout considérant son coût d'acquisition, comme quoi rien n'est parfait dans ce monde. Même avec ses dimensions compactes, le Fujifilm X-S20 donne une bonne impression d'inertie et ce malgré son poids réduit. Une fois maitrisé, l'interface du X-S20 se relève pratique et efficace pour un photographe qui apprécie modifier ses paramètres de prises de vues. 


Au plan strictement ergonomique le Fujifilm X-S20 n'apparait pas comme un appareil exceptionnel mais le niveau de son imagerie est au dessus de la mêlée du moins pour ceux et celles qui apprécient les résultats obtenues en fichiers RAW ou Jpeg. Dans les appareils photo numériques de catégorie compacte, Fujifilm offre cet avantage indéniable bien que sa concurrence puisse aussi faire belle figure à ce niveau. C'est peut-être aussi un accord d'interprétation visuelle entre la science de Fujifilm et le biais des utilisateurs de leurs appareils qui fait la différence ici, chaque manufacturier concoctant sa recette particulière à cet égard. Mais je dois admettre que sur le plan de la définition et du rendu des couleurs ou des nuances, Fujifilm m'apparait comme un manufacturier très performant. 

L'achat du boitier seul Fujifilm X-S20 vous demandra un effort monétaire accru de 30% par rapport au modèle précédent le X-S10. À l'évidence Fuji se positionne beaucoup plus maintenant dans un marché-niche d'amateurs-photographes pour qui le prix de vente joue un rôle moindre dans la décision finale d'achat. Ce phénomème s'observe de plus en plus ailleurs dans le marché. 


* Prenez note que je ne traite pas dans ce bref compte-rendu des fonctionnalités du Fujifilm X-S20 qui sont propres à la vidéographie.

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Illustrations-produit: Fujifilm / Photos Daniel M

06 juillet 2025

Le pouvoir de la photo




 La photo a ce pouvoir et cette puissance de persuasion plus que plusieurs autres formes d'interprétation visuelle ou sonore car la photographie a cette puissance d'évocation au delà des mots ou des graffitis de l'écriture disciplinée ou complètement libéré de toute discipline de rédaction. Et cette évocation va au delà de la simple interprétation des graphismes et de leur signifiant basique. l'émotion va plus loin que la simple impulsion initiale mais plutôt dans le vortex des grandes impressions intellectuelles. 

La photo c'est la subversion de la pensée qui alimente tous nos fantasques qui alimentent nos neurones et provoquent notre interaction à la vie. Voir une photo c'est aussi l'intègreras nos sens virtuels et l'intégrer à notre expérience évolutive. La photo c'est revivre éternellement l'instant d'être plus que l'animation vivre d'une succession d'images sans lendemain. Oui le pouvoir de la photo dépasse l'imaginaire cinématique de l'oubli pour nous proposer la pérennité de l'imaginaire.


Photo Daniel M