En photographie, il y a souvent une grande persistance dans l'interprétation d'un même sujet. C'est comme l'égérie d'un thème abordé par l'auteur-photographe inlassablement. Une quête qui ne s'arrêtera vraisemblablement qu'au départ volontaire ou non de l'inspiration de celui ou de celle qui l'origine. Mais s'agit-il vraiment de répéter une vision récurrente d'un même intérêt pour l'objet ou le sujet qu'on fige dans le temps? Difficile à dire car ce serait plutôt l'affinement d'une vision toujours en recherche de sophistication de son interprétation.
Il semble aussi que cette pseudo sur-exploitation du sujet va bien au-delà d'un simple exercice matériel et transcende largement l'évolution et l'essai purement technique et d'illustration. C'est aussi une forme consciente ou non de discrimination de l'auditoire qui apprécie ou non cette démarche dans le temps. Car, bien sûr, nul n'est le prophète pour tous et doit souvent se contenter d'un petit voire très petit nombre de disciples dont la rétroaction est souvent épisodique plutôt que soutenue.
La sur-exploitation d'un sujet photographique nait la plupart du temps d'une obsession observatrice insatiable dans l'espace et le temps et peut-être aussi d'une curiosité reproductrice de sensations visuelles et cognitives. C'est là que cette aventure ne se termine jamais pour son auteur pour peu qu'il/elle puisse toujours l'exprimer. Mon regard se pose à nouveau sur cette même chose pour laquelle mon intérêt s'éveille de nouveau ou n'est-ce pas plutôt que cette histoire d'engagement personnel envers le sujet reste à raffiner, à interpréter avec une plus grande justesse et une plus grande profondeur...
Photo Daniel M: Panasonic Lumix G95 / G 25mm F1.7 ASPH
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