Cette vision et ce son particulier furent inspirés du merveilleux film-culte Blow-Up de Michelangelo Antonioni sortie en 1966. En fait c'est ce film et quelques autres sources d'inspiration, qui ont provoqué cette passion photographique qui m'anime depuis ma première adolescence. J'ai reproduit au cours de mon cheminement professionnel et personnel à peu près tout ce que contient cette création cinématographique des Sixties Swinging London mais dans un contexte et une échelle de temps bien différents, il va de soi.
Ce qui m'amène à ces fameuses ballades estivales du photographe du film Thomas personnifié par David Hemmings* (décédé en 2003) dans un parc londonien** pendant lesquelles on peut entendre ce bruissement des feuilles provoqués par le vent. Il m'est arrivé souvent de m'attarder à écouter ce froissement naturel végétal et de méditer sur la nature des choses, sur leur destin, sur leur caractère si éphémère mais dont l'expression semble si éternelle.
Le propos du film Blow-Up nous renvoie au rôle essentiel que jouent nos perceptions qu'elles soient visuelles, sonores ou même émotives. Bien que nous soyons tous convaincus de la véracité de notre réalité personnelle, le doute continue de subsister sur la nature "réelle" et vérifiable des choses qui nous entourent. Même l'expression photographique n'échappe pas à ce débat éternel. La troupe des mimes de la scène finale du film personnifie bien ce dilemme où nous sommes appelés non seulement à admettre la réalité des autres mais plus encore à y participer ce que confirme le bruit fictif des balles de tennis imaginaires entendue avant la musique du générique de fin.
** Blow-Up (1966) - YouTube Amateur Film Location Documentary done by Daniel Ammeter in November 2011
Photo Daniel M: PanasonicLumix G95D / G Vario 12-60mm F3.5-5.6 Power OIS
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