Oh Paris l'unique, envoutante, déroutante, entrainante mais aussi épuisante, bruyante et parfois étouffante. Mais Paris de mon enfance ciné-visuelle avec mes héros et mes belles héroïques que je me lasserai jamais de revoir et de leur espérer un souvenir éternel, et Paris, capitale française qu'un provincial québécois que je suis depuis toujours à envier pour sa diversité et sa profondeur, ah! Paris mon amour!
Paris est un monde à lui seul et le monde est Paris à lui seul. Il y a tant à dire mais il y a surtout à y vivre l'expérience française distingue et même distingue de la France elle-même car Paris est aussi la France dans la France. Et tout visiteur que l'on soit, il faut accepter Paris telle qu'elle est en elle-même, i.e. capricieuse, fastidieuse, onéreuse, souvent dissipée et prétentieuse car n'est-elle pas unique, vous dirais-je?
Il y a d'abord la diversité en tout à Paris, en les choses, en les personnes, en les odeurs, en les sons, en les atmosphères et en bien d'autres. Il y a aussi son histoire ou plutôt ses histoires si riches dans un bain culturel d'une très grande profondeur surtout pour un "nord-franco-amerloque" que je suis. Et Paris s'il est vaste est si dense qu'on en observe des partielles toutes petites tout comme des grands espaces déroutants. Et Paris est vieillot parce qu'emplie de vieilles choses et de vieux airs mais est aussi moderne, parfois d'avant-garde quoique cela semble aussi inattendu qu'incongru tant pour les parisiens que pour les touristes néophytes de la capitale française.
Le gite. Pour le touriste nord-américain, le gite parisien typique se distingue par sa petitesse, je dirais même son "étroitesse" caractéristique de ces logements d'un autre âge ou d'un âge certain. L'espace est compté, l'utilitaire est réduit mais le charme demeure. Le parisien vit surtout à l'extérieur de sa niche de fin de journée. C'est le travail, le bistrot, la sortie entre amis, le prétexte culturel ou sportif ou gastronomique ou flâneur qui occupe le tout Paris. Et cet éventail s'étend sur son territoire bien entassé. Le gite parisien se décline en petit cagibi niché dans son histoire urbaine. Pour les néophytes américains, tout espace se réduit par un facteur de trois, un grand logement passant de 100 mètres carrés à Montréal par exemple à trente mètres carrés à Paris. C'est la "réduflation" du logis.
La bouffe-à-tout. Paris offre toutes sortes de possibilités gastronomiques et de nombreuses options pour apaiser sa soif car les parisiens adorent se faire servir plutôt que se servir. Les opportunités de restaurations sont si grandes qu'on se demande bien comment font-ils pour opérer avec un profit suffisant pour subsister. Mais la sustentation qu'on préfère préparée par d'autres l'emporte comme un mode de vie sans égal à Paris. Et la variété des menus est planétaire. Tous les goûts sont à l'honneur et la sophistication des plats va de la grande simplicité aux présentations les plus complexes et aux contenus intrigants. Bref la restauration parisienne est un sport local pratiqué par la plupart qui en ont les moyens.
Le coût de la vie. C'est là qu'il faut parler de coût de la vie (parisienne) car il s'agit d'un défi quotidien à affronter sans répit. En gros tout est cher à Paris et en Europe en général, une notion moins connu dans les Amériques mais qui sont en phase rattrapage dans ce domaine cependant. Pour contrer ce phénomène, les parisiens dépensent de façon plus avisée. La surconsommation y est beaucoup moins évidente et le gaspillage beaucoup mieux controlé. Comparé au dollar canadien, l'euro, la monnaie locale, est une devise de luxe surtout si vous faites l'exercice souvent pénible de le convertir en monnaie canadienne.
Les monuments. Paris aime de toute évidence célébrer son passé historique, culturel et politique, l'omniprésence de ses monuments et de ses témoignages architecturaux sont bien là pour nous le rappeler constamment. L'abondance de sujets photographiques de ce type donne parfois le tournis par leur densité, leur variété et leurs dimensions.
La Seine en scène. La Seine est la veine jugulaire de Paris. Autour s'est articulé l'éclosion et le développement de la capitale de France. Le thème de l'eau est d'ailleurs le propre de notre civilisation humaine un peu partout sur cette planète. La Seine n'est pas ce long fleuve tranquille que certains pourraient désirer qu'il soit. C'est plutôt une sorte de canal fluvial dont l'incessante activité la caractérise. En son centre on retrouve les iles de la Cité et Saint-Louis, centre névralgique historique de Paris. La célèbre cathédrale Notre-Dame récemment restaurée y siège depuis des siècles. Mais la Seine s'étend aussi sur des kilomètres de découvertes urbaines dont l'accès fluvial est unique en son genre.
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Ce bref aperçu de Paris se veut le premier coup d'oeil de ce court séjour de dix jours. D'autres courtes impressions visuelles et narratives suivront au gré de nos visites parisiennes.
Notes du photographe: Pour cette courte visite de dix jours de la ville Lumière, j'ai opté pour une combinaison minimaliste en format M4/3 (Micro Four Third) avec un boitier OM System OM-5 dont la versatilité peut répondre de tout ou de rien. Au plan optique, l'objectif tout-usage M.Zuiko ED 14-150mm F4-5.6 II me procurera une belle définition d'image tout en demeurant assez discret. De plus ce boitier et son optique bénéficient d'une protection climatique intégrée (WR- Weather Resistant).
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Photos Daniel M
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