29 mai 2024

L'état de la photographie traditionnelle en 2024


 Un titre bien prétentieux pour s'interroger sur le nouveau contexte contemporain de la photographie traditionnelle. Car qu'on le veuille ou non les choses ont bien changé surtout depuis les avènements combinées de la photo numérique et des réseaux publics ou privés de communication électronique sans fil. De plus la forte spécialisation des canaux d'information et de divertissement a marginalisé fortement toutes les plates-formes généralistes d'autrefois. La photographie comme support principal ou d'accompagnement de l'information factuelle ou de l'interprétation artistique originale a évolué vers une multitude de formules d'expressions indépendantes et autonomes si bien qu'il est maintenant très difficile de se dresser un portait plus général de l'état de la photographie tout court.

Pire encore le rôle historique d'archiviste que la photographie occupait, a perdu la plupart de ses repères et de ses compilations matérielles. Et avec l'apparition de l'intelligence artificielle, il devient quasi-impossible de valider la véracité hors de tout doute d'un témoignage photographique et, c'est sans oublier l'émergence d'une philosophie de plus en plus répondu de la recherche de l'auto-confirmation plutôt que d'une vision plus critique de son entourage humain et physique.  

La photographie a été longtemps un élément critique et un facteur d'influence de notre société humaine. Elle a été parfois même joué un rôle d'objecteur de conscience sans affiliation bien définie  par sa supposé objectivité iconographique qui fut cependant contesté pour certains sinon plus encore. Aujourd'hui la photo a perdu son statut de collaborateur privilégié du quatrième pouvoir, celui des média à la recherche d'une nouvelle identité. Car l'espace médiatique est devenu le champs de bataille propagandiste de toutes les tendances socio-politiques et culturelles de maintenant. Il s'agit donc d'une vision réductrice qui limite volontairement l'observation et l'interprétation de notre monde actuel et l'assujettie souvent à un agenda partisan exclusif.


On a longtemps pensé de l'émergence d'Internet comme d'un outil puissant de démocratisation de la connaissance et des débats qui en découlent. Cette perspective plutôt naïve trouvait son origine au caractère d'abord improvisé et presque confidentiel qui a amené sa création et ses premiers développements mais rapidement l'évidence de son potentiel a conduit à la répétition des grands modèles de récupération médiatique dans l'espace publique. L'audience de l'Internet reste très éclaté mais le contrôle de sa distribution, des ses outils de recherche et de son référencement a permis une forme sophistiquée d'instrumentation de la toile. Ce faisant, l'espace de diffusion photographique est fortement influencé et temporisé par les ténors du Web au détriment des sources indépendantes potentielles.

Que reste-t-il aux photographes traditionnels et autonomes de ce monde qui continuent d'affiner leur savoir-faire et de vouloir partager leur vision de ce monde? Certainement beaucoup moins d'espaces publiques et généralistes de diffusion. Mais en contrepartie une multitude de petites opportunités dont l'initiative vise surtout un accès individualisé de qualité versus le désir de la reconnaissance éphémère tout azimut des pseudo influenceurs proclamés ou encore de celle d'un large public. Car si l'explosion démographique a entrainé une compétition de plus en plus féroce pour notre espace vital à la fois matériel et culturel, elle a aussi entrainé l'abolition, toujours incomplète cependant, des frontières humaines, notre proximité physique et virtuelle les rendant caduques. 

L'aspect provocant de la photographie reste toujours un de ses carburants premiers mais aussi son devoir historique d'illustration demeure l'un de ses fondements les plus importants. Son partage et sa préservation sont aussi des éléments-clés de sa démarche journalistique et culturelle au sens large. Son impact ou son influence comme médium visuel à part entière ne peut être dénié même dans ce monde où tout se côtoie, se confronte et s'oublie souvent, l'image reste un puissant moteur d'évocation et de réflection. Oui l'âme de la photographie traditionnelle continue et continuera de motiver sa légion d'adeptes tant qu'il y aura une part d'humanité à préserver.


Photos Daniel M: Olympus OM-D E-M5 II / M.Zuiko 12-40F2.8 Pro / M.Zuiko 17F1.8 Premium

21 mai 2024

Photo Story



La photographie n’est pas l’instantané du passé mais le passé instantané au présent / Photography is not the story of the now dead past but the story on how it was living then.

D'accord la photographie parfaite n'existe pas du moins pour ceux et celles dont la critique, surtout négative, est un mode de vie et dont la caractéristique asociale définit largement. Il y a le sujet, il y a sa composition, il y a son moment de prise de vue mais surtout il y a la maitrise de sa technique employée. Pas de place pour une quelconque interprétation car tout est mauvais à priori sauf en ce qui me concerne mais qu'on fait grâce de partager avec les ignares de la photo que nous sommes.

Il arrive que je m'attarde sur une de mes oeuvres iconographiques impies pour constater leur finesse et leur détail,  peut-être par recherche d'une autosuffisance bien mal intentionnée quoique bien involontaire. Dans l'image que j'ose présenter ici même le sujet pourrait m'être rebutant compte tenu de mon athéisme bien ancré depuis mes jeunes années de servant de messe (d'autel) rémunéré. Mais le témoignage architectural reste toujours aussi passionnant puisqu'il représente somme toute une affirmation culturelle le plus souvent en voie de disparition ou de remplacement.

L'église de Sainte-Rose située à Laval au pays non proclamé du Québec dans le Canada con-fédéré est bien sûr un hommage à ce catholicisme romain qui a rassemblé et isolé mais aussi abusé d'un peuple de petits colons français dont la survivance est due peut-être à sa méfiance intrinsèque de ce voisin anglais dont l'esprit mercantile et industrieux lui faisait horreur. Car ce que le français aime prendre le temps de vivre et de l'apprécier, l'anglais lui, si émotif, ne cherche qu'en justifier le profit matériel. Des points de vue pour le moins irréconciliables dans ce choc entre l'ancienne Nouvelle France et la très démographique New England.

Aujourd'hui tout cela semble dépassé par la frénésie d'une nouvelle ère dont la présence humaine biologique se voit surpassée par l'intelligence électronique esclave de ses propriétaires manipulateurs assoiffés de pouvoir mais dont le fragile éphémère de leurs enveloppes corporelles rattrapera tôt ou tard. Alors mes amis, restons humbles et admirons cette cathédrale spirituelle érigée en d'autres temps qui nous semblaient pourtant si simples...

Photo Daniel M: Panasonic Lumix G95(D) / G Vario 12-60mm F3.5-5.6 Power OIS 

15 mai 2024

Panasonic Lumix G Vario 100-300mm F4-5.6 II Power OIS: le chasseur d'oiseaux impromptu et abordable


 La photographie ornithologique ou plus simplement la photo d'oiseaux est une passion largement partagée par beaucoup de chasseur d'image. Bien sûr les petites dimensions et la vivacité des sujets posent souvent des défis quasi insurmontables pour celui ou celle qui recherche des résultats iconographiques irréprochables. Ce faisant ils/elles s'enferment dans uns une logique implacable pour l'acquisition d'un équipement photographique onéreux et une pratique sur le terrain souvent fastueuse et éreintante. Pour ceux-ci, les articles savamment étoffés sur la photo ornithologique abonde tant en format livresque que sur la toile Internet.

Pour le commun des mortels comme vous et moi qui recherchent plutôt le plaisir très spontané de Russie à l'occasion un bon cliché d'oiseau, la solution doit s'avérer plus ludique et abordable matériellement. La plupart des manufacturiers d'appareils et d'optiques associées ont vite compris ce dilemme et il est très possible aujourd'hui de se procurer des objectifs dont le tarif reste sur terre et les rendus d'image du domaine de l'acceptable et parfois même revêt un caractère plus exceptionnel. Le Panasonic Lumix G Vario 100-300mm F4-5.6 II Power OIS correspond exactement à cette catégorie d'optiques au vertus plus démocratiques.


Fabriqué au Japon, le Panasonic Lumix G Vario 100-300mm F4-5.6 II Vario OIS se présente comme un objectif plutôt discret, donc moins spectaculaire vis-à-vis du sujet photographié. Il est relativement léger pour sa catégorie de distances focales, 520g, et son diamètre de filtre-accessoire est de 67mm. La rotation des bagues zoom et de mise au point est suffisamment ferme pour éviter les déplacements involontaires. Il est doté aussi d'un interrupteur du système de stabilisation optique (OIS) si on envisage le montage de la combinaison boitier-objectif sur un trépied. À noter cependant qu'à sa pleine extension en focale de 300mm, le Lumix G Vario 100-300mm II doublera de longueur. Un pare-soleil dédié avec bague de montage à baïonnette est fourni avec l'objectif. Autre caractéristique intéressante de l'objectif est sa résistance aux intempéries (WR).

En photographie d'oiseau, l'élément-clé à surveiller est le grossissement que procure le téléobjectif zoom ou à focale fixe choisi. Dans le cas du Panasonic Lumix G Vario 100-300mm F4-5.6 II PowerOIS, ce grossissement s'échelonnera de 4X à 100mm pour atteindre 12X à son maximum focal de 300mm. Bien entendu sa performance optique en termes de résolution d'image variera selon la distance focale sélectionnée. Il faudra donc s'attendre qu'au grossissement maximum le rendu ne saura pas aussi optimale qu'à des taux d rapprochement moins élevé bien que ce Lumix G Vario 100-300mm II se tire bien d'affaire pour peu qu'on respecte les autres contraintes technique de la prise de vues. Il faut comprendre que le manque de netteté du sujet n'est pas toujours attribuable à la baisse de résolution de l'optique. DEs facteurs comme la nervosité du sujet, l'utilisation d'une vitesse d'obturation trop lente, d'une ouverture trop grande avec peu de profondeur de champs surtout à courte distance du sujet, la vibration de l'appareil photo à la prise de vues et le brouillard atmosphérique peuvent aussi joué une rôle déterminant dans le résultat final anticipé.

Tous ces facteurs déterminants mentionnés dans le paragraphe précédent sont aussi tributaires d'autres caractéristiques du Lumix G Vario 100-300mm II. Pour un son ouverture maximale limitée oblige le/la photographe à des choix de vitesse d'obturation plus lentes et/ou de sensibilités ISO plus élevées. De même l'absence de bague optionnelle de montage pour le trépied ne permet un meilleur équilibre du centre de gravité de l'ensemble boitier-optique quand on le monte justement sur un trépied ou un mono-pied. Heureusement la présence du système de stabilisation optique (OIS) de l'objectif-zoom qui peut aussi être combiné à celui d'un boitier Lumix si disponible (Dual IS et Dual IS2) peut atténuer ces difficultés. 

À l'usage, le Panasonic Lumix G Vario 100-300mm F4-5.6 II Power OIS se manipule aisément avec des bagues rotatives facilement identifiables qui offrent une rassurante résistance. La course d'un quart de tour de la bague-zoom est rapide. La bague de mise au point offre un bon compromis avec une course rotative suffisante pour un ajustement du point final fin mais sans être trop démultiplié. Il faut faire attention de ne pas désengager le système de stabilisation optique (OIS) par inadvertance et s'assurer à l'occasion de la bonne position de l'interrupteur. La mise au point automatique est prompte et silencieuse. Son efficacité dépend essentielle du type de surface visée, du modèle de l'appareil photo utilisé et de la luminosité du sujet et son contexte. Avec un téléobjectif de fort grossissement il est courant de viser erronément et confondre le système de mise au point automatique. Un resserrement du cadre de mise au point sera parfois nécessaire. De plus la mise au point ponctuelle ou fixe (AF-S) n'est pas toujours approprié pour un sujet à la position très "volatile", la mise au point en continu (AF-C) devenant un outil mieux adapté. 


Un mot sur les système de suivi de mise au point automatique du sujet (Cracking Focus), ils sont à efficacité très variable parfois étincelants de performance, parfois simplement décevants. Les algorymths qui les gèrent se sont beaucoup améliorés mais leurs résultats varient encore trop selon moi pour les appliquer aveuglément en photographie ornithologique. Prudence, essais et sauvegardes restent des mots-clés pour une réussite plus fréquente. Je ne saurais trop vous encourager à toujours assurer autant que possible la couverture de votre sujet avec plusieurs prises de vue et même techniques et configurations de l'appareil photo. 

L'étude des oiseaux et son observation fréquente vous donnera un meilleure aperçu de leur habitudes et de leurs habitats et  vous pourrez ainsi mieux vous préparer à toute éventualité. Beaucoup d'oiseaux fréquentent des lieux habités par l'humain et complètent leur régime alimentaire auprès des mangeoires que l'on entretient régulièrement. De bonnes opportunités de prises de vues se présentent à ces endroits. De même une bonne exploration de votre environnement doublé d'une bonne observation répétée pourra être fructueuse. Dans tous les cas soyez d'abord prêt à photographier sans attente en étant attentif le doigt sur le déclencheur de l'appareil photo et vos réglages déjà bien définis globalement.


L'objectif Panasonic Lumix G Vario 100-300mm F4-5.6 II Power OIS répond bien à plusieurs catégories d'oiseaux allant des grands au plus petits spécimens. Cependant travailler à  courte distance du sujet sera toujours un atout précieux. En vertu de son ouverture maximale plutôt modeste il est préférable de privilégier des conditions d'éclairage les jours ensoleillés même s'il reste possible d'opérer dans des contextes de luminosité moins optimaux. Le choix d'une distance focale entre 100 et 200mm, voire à 250mm demeure la plage d'excellence de résolution pour cette optique bien que l'extrême 300mm peut dépanner à l'occasion.  La stabilisation optique de l'objectif (Power OIS) est efficace, il suffit de la neutraliser et de regarder le viseur pour s'en convaincre de façon définitive. Enfin l'absence de limiteur de plage de mise au point (présent chez les optiques de plus haut de gamme) peut être un facteur handicapant lorsque l'objectif "chasse" beaucoup le point focal du sujet.

Ce bref survol du Panasonic Lumix G Vario 100-300mm F4-5.6 II Power OIS vous aura peut-être permis de découvrir un téléobjectif zoom compact et compétent qui confirme ses qualités de bon compagnon optique pour le photographe spontané et baladeur qui recherche aussi un outil valable pour la photographe d'oiseaux. 

Photos Daniel M: Panasonic Lumix GX9 / G Vario 12-60mm F3.5-5.6 Power OIS (Illustrations) & Lumix G95(D) / G Vario 100-300mm F4-5.6 II Power OIS (Exemples)

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14 mai 2024

Rétro sur le Lumix GX9: le "Pen-F" de Panasonic!


 Tout ceux et celles qui utilisent le format de capteur numérique Micro Four Third (MFT) connaissent de réputation à tout le moins le formidable Olympus Pen-F. Ce faux semblant appareil photo de type "rangefinder" est devenu un modèle classique maintenant impossible à se procurer neuf et très onéreux à trouver de seconde main. Cette tradition du viseur électronique (EVF) ex-centrée existait pourtant déjà chez la gamme Lumix de Panasonic bien auparavant surtout avec les séries GM et GX maintenant disparues du catalogue courant des produits offerts par le manufacturier. Les modèles GX7, GX8, GX85 et GX9 représentèrent plus particulièrement le summum de cette série.

Le Panasonic Lumix GX9, le dernier de cette série GX, est un peu la sommation de toutes les caractéristiques vues dans les modèles antérieurs avec l'exception de l'avantage oubliée de la résistance du boitier aux intempéries qui était présente sur le modèle GX8. 


Coté design, le Lumix GX9 est à l'image des autres produits Lumix, i.e. discret, efficace, neutre dans ses rendus iconographiques standards et surtout assez éloigné en terme de fascination visuelle du boitier comparativement à son cousin Olympus Pen-F dont il n'a pas connu le même succès critique que ce dernier. Et pourtant ils sont dotés tous les deux du même capteur numérique MFT de 20 Mégapixels, de la même monture d'objectifs, du même système flash externe, entre autres analogies. Leur viseur respectif offre une définition similaire bien que celui du GX9 est quant à lui orientable vers le haut pour une plus grande flexibilité dans la tenue en main de l'appareil et offre une définition plus fine de 2.76k versus 2.36k pour le Pen-F. Dimensions et poids sont également très semblables.

Coté interface, l'avantage du GX9 est de regrouper l'essentiel de ces commandes physiques vers la droite du boitier et d'avoir un menu beaucoup plus intuitif et accessible à priori pour son utilisateur. Bien sûr, à l'usage, les deux modèles Olympus Pen-F et Panasonic Lumix GX9 se valent tant en utilité qu'en agrément une fois que leurs utilisateurs respectifs sont bien familiarisés avec l'appareil. Tout de même je souligne le levier de commande directe du type de mise au point* situé à l'arrière du Lumix GX9 bien pratique pour une permutation rapide et facilement vérifiable. L'écran arrière un peu plus défini du GX9 (1240k contre 1037k pour le Pen-F) est inclinable vers le haut ou vers le bas du Lumix GX9 est apprécié de ceux et celles qui aiment bien varier leur position de visée sur le terrain sans entrainer une trop grande extension physique du boitier comme celle observée avec l'écran complètement orientable du Pen-F. 

La tenue en main du Lumix GX9 est à l'image de tous ces modèles d'appareils ayant un viseur électronique décentré, i.e. typique d'un boitier-brique sans grande préhension pour la main droite malgré l'effort notable et bienvenu de Panasonic d'introduire une mini protubérance offrant une prise en main plus sécurisante que le Pen-F. Cependant un certain nombre de poignées optionnelles peuvent se greffer au GX9 et sont offertes tant par Panasonic que par des fournisseurs indépendants comme JJC. D'autre part le pouce de la main droite de l'utilisateur du Lumix GX9 peut s'appuyer sur une petite protubérance à l'arrière du boitier et pour plusieurs réglages sont accessibles de ce coté de l'appareil. À noter également que certaines touches de commandes peuvent être re-configurées chez ce GX9.


Le capteur numérique MFT de 20Mp du GX9 étant stabilisé (IBIS) et pouvant l'être en tandem* avec celui d'une optique Panasonic Lumix G approprié (OIS), l'appareil répond bien à plusieurs situations de faible luminosité. Globalement, l'impression générale de la tenue en main du Lumix GX9 est qu'elle correspond bien à cette classe d'appareils photo numériques compacts à viseurs décentrés à la "rangefinder", i.e. moins encombrant, plus discret mais aussi plus pointu à utiliser compte tenu de la faible dimension du boitier et des commandes de contrôle plus petites et moins distancées.

La visée électronique (EVF) du Lumix GX9 est surprenante de confort et de précision et son option pivotante vers le haut* très commode, en fait, beaucoup plus pratique qu'on le penserait au départ. On peut s'y référer parfaitement pour une mise au point manuelle et les informations du viseur sont très complètes et peuvent être configurées. L'écran arrière inclinable est à l'avenant et son affichage, lui aussi, peut être configuré.


Le Lumix GX9 utilise un pile-accu BLG10E dont l'autonomie est plutôt restreinte par rapport à d'autres du même type au lithium. Il est préférable se prémunir d'une pile-accu supplémentaire pour éviter les arrêts d'alimentation intempestifs. Le compartiment de la pile-accu sert également d'espace pour insertion de la  carte mémoire SD unique, solution de compromis souvent liée aux contraintes de la dimension compacte du boitier mais pas vraiment appréciée par plusieurs utilisateurs qui privilégient le transfert direct de la carte mémoire via un port d'ordinateur ou de tablette, la manipulation de la carte étant plus difficile et moins assurée. Le flash intégré du Lumix GX9* est une excellente solution de dépannage pour un"fill-in" de courte distance du sujet et la possibilité d'utiliser un flash externe d'appoint ayant sa propre source d'alimentation demeure toujours une option valide.

Le rendu iconographique du Lumix GX9 reste à l'image de tout ce qui est généré par les appareils photo Panasonic issus de la série G de format MFT. Une certaine neutralité de la palette des couleurs tend à les caractériser alors que leur modes monochromes ou noir et blanc sont certainement l'un de leur point fort les plus recherchés et cela depuis plusieurs années maintenant. Avec une définition de 20Mp, ce capteur numérique se situe dans le haut de gamme du format Micro Quatre Tiers. Si on on se limite au réglage de la sensibilité dans la page entre ISO 200 et 800, on optimise efficacement ses résultats et même au delà jusqu'à ISO 3200, ceux-ci demeurent utilisables. Les différents modes d'exposition du Lumix GX9 se présentent suivant la nomenclature classique P-A-S-M, i.e. du mode entièrement automatisé à celui de la sélection manuelle des paramètres de vitesse d'obturation et de choix de l'ouverture de l'objectif, avec l'ajout de mode préprogrammés à effets, à styles, panoramique et d'assistance de l'intelligence artificielle (AI) sans oublier le mode entièrement personnalisable (Custom). 

Beaucoup d'autres options de prises de vues peuvent être configurées avec le Lumix GX9 tant via les commandes directes de l'appareil que par son menu présenté sur l'écran arrière ou dans le viseur. On peut aussi utiliser une tablette ou un mobile pour ce faire à l'aide de l'apps Panasonic approprié et la fonction de connectivité sans fil WiFi ou BlueTooth incorporée au Lumix GX9. Pour plonger dans ce vaste univers des possibilités du GX9, une exploration plus studieuse du livret (virtuel) d'opération basique et approfondi est recommandé pour tout utilisateur intéressé. Comme d'habitude dans ce blog, ce court survol du Lumix GX9 ne traite pas des fonctionnalités propres au tournage vidéo.

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Depuis l'introduction du Olympus Pen-F en 2016 et de celle du Panasonic Lumix GX9 deux ans plus tard, j'ai eu le privilège d'utiliser ces deux modèles successivement et pendant une bonne période de temps dans chaque cas. Je ne considère qu'aucun de ces deux modèles ne surpassement significativement l'autre en ce qui concerne leur performance en photographie numérique (ce qui est vraisemblablement autre chose pour leurs attributs cinématiques compte tenu de l'expertise de Panasonic dans ce domaine et de la sortie plus récente du GX9). Comme appareil compact à viseur décentré, et le GX9 et le Pen-F se ressemblent mais d'un point de vue plus pratique, le viseur électronique (EVF) du Lumix GX9 est sensiblement et techniquement supérieur à celui du Pen-F. Cette vertu est, à mes yeux tout le moins, importante pour le photographe spontané qui recherche une facilité à composer son image en utilisant prioritairement la technique du viseur ou de la visée par l'écran arrière qui est un peu plus défini chez le GX9. Enfin pour faire justice en tout, soulignons que l'Olympus Pen-F gagne haut la main la palme du meilleur look vintage sans contredit!

Étant utilisateur à la fois des modèles Panasonic Lumix GX9 et Lumix G95(D), j'apprécie les deux écoles de pensée à l'origine de leur design très différent. En photographie sportive et animalière, le Lumix G95(D) constitue certainement le choix premier et de même quand les conditions climatiques ou le contexte deviennent plus hasardeux. Pour sa part, en photographie de voyage ou déambulatoire (street), l'avantage de discrétion et de compacité du Lumix GX9 est indéniable. Ces deux types d'appareil photo numérique sont éminemment complémentaire pour le ou la photographe traditionaliste dans son équipement.  

Il est maintenant impossible de se procurer un Panasonic Lumix GX9 à l'état neuf à moins d'un miracle plutôt  improbable et il vous faudra en dénicher un de seconde main et, même là, les tarifs demandés pourraient vous surprendre mais avec une recherche opiniâtre, vous serez peut être en trouver un plus accessible qu'un modèle Olympus Pen-F par exemple. Ainsi, j'ai réussi à le faire en 2024 pour un prix représentant moins de la moitié de son tarif original et cet appareil en particulier avait été très peu utilisé avec moins de 400 prises de vues ce qui est exceptionnel dans les circonstances. Il suffit de se rappeler que les niveaux tarifaires d'aujourd'hui dans le marché de l'usager reflètent comme dans d'autres domaines similaires de consommation, une combinaison à la fois d'une hausse de la demande et d'une baisse de l'offre (sinon ss disparition) pour ces produits. 

Que conclure à propos du Panasonic Lumix GX9 si ce n'est qu'au delà de sa versatilité et de sa performance, il reste vraiment un appareil compact discret bien adapté à un usage flexible et ludique tant pour le photographe baladeur que pour l'artiste photographe. 

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* Non-offert avec l'Olympus Pen-F

Photos Daniel M: Panasonic Lumix G95(D) / G Vario 12-60mm F3.5-5.6 Power OIS (Illustrations) & Lumix GX9 / G Vario 12-60mm F3.5-5.6 Power OIS (Exemple noir et blanc)