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12 octobre 2024

Oktober-Fest


 Un nouvel automne
s'amorce dans cet hémisphère nordique de la planète et rien nous indique qu'il sera le précision d'un apaisement fut-il momentané de l'effervescence d'une humanité qui se déniche et s'enfonce dans son chaos personnel. S'il existe un paradis sur terre ou ailleurs, il ne doit surtout pas s'encombrer de la bête humaine qui surtout ce qu'elle encore être fondamentalement, i.e. bête! Pourtant autour de nous ce qui reste de faune et de flore tente bien de nous rappeler à l'ordre tant bien que mal et nous avertir de nos tendances si auto-destructives.


Si le mot paisible existe bel et bien, il s'adresse avant à une nature plus contemplatrice que disruptive dans laquelle le temps semble se mettre en pause et permettre de méditer un peu sur la richesse du milieu qui nous entoure. Il faut bien s'interroger sur le pourquoi des choses et surtout bien mesurer qu'à l'échelle de cet univers, nous ne sommes somme toute que le minuscule grain de sable éphémère d'un ensemble gigantesque qu'on peine à appréhender même vaguement.


Photos Daniel M: Panasonic Lumix G95D / G Vario 100-300mm F4-5.6 Power OIS; Panasonic Lumix G9 / Leica DG Vario-Elmar 100-400mm F4-6.3 ASPH. Power OIS


02 septembre 2024

Une belle conversation


 Beaucoup d'entre-nous ont une préférence pour une photo "qui raconte", comme une image qui vaut mille mots selon l'adage si souvent répétée en photographie. Mais une photo qui parle est aussi un témoignage visuel qui nous interpelle, qui nous demande de réfléchir au-delà de la première impression. C'est une image qui non seulement a sa propre histoire mais qui fait parti de celles de toutes les autres formant ainsi un univers aux facettes infinies.


Bien sûr, tout le monde reconnait le mérite d'une photographie techniquement bien léchée qui répond à nos standards de composition et de rendu iconique mais la question de son impact va plus loin que ses simples éléments somme toute très matérialistes. Les sous-entendus sont parfois plus captivants que les évidences du premier contact d'une nouvelle image. C'est ce coté intrigant qui nous amène à s'interroger sur le pourquoi des choses. 

L'acte photographique c'est aussi une recherche incessante sur notre environnement au sens très large. Il y a donc un élément très dynamique qui excède la simple représentation bi-dimensionnelle du sujet photographié. Cette interaction devient une sorte de "conversation" qui s'exprime à plusieurs niveaux sensoriels et nous motive à méditer plus encore sur ce sujet, son contexte et l'interprétation qu'on lui attribue arbitrairement. 

En poursuivant sa démarche photographique, son auteur poursuit le dialogue entre son sujet et lui-même et nous incite, nous les observateurs de sa créativité, à nous insérer dans cette conversation de l'image. 

Photos Daniel M

28 août 2024

Un petit garçon de la ville qui rêvait de s’évader!


 Nous avons tous été des petits garçons ou de petites filles pour ceux et celles qui veillent bien s’en rappeler, et parfois même avons-nous été peut-être les deux dans notre tête et dans nos impulsions, qui sait? S’évader du cocon de notre cellule familiale fut peut-être aussi notre rêve le plus fou ou le plus effrayant de cette époque personnelle. Et plein d'images étaient là pour alimenter nos pensées volages et nous inciter à découvrir des horizons aux frontières si lointaines.

C'est peut-être aussi à ce moment qu'on a associé l'acte photographique comme le moyen magique de conserver un morceau d'une réalité hors de portée sur le plan personnel, qui sait? Toutes ces représentations iconographiques se posaient en faiseurs de rêve dont nous étions si avides de connaitre et de vivre éventuellement. 


Au départ nous anticipions "montrer" sans grande justification et sans grande contrainte cette partie de notre réalité si particulière. Nos photos se passaient de fastidieuses explications et de performances techniques pour se résumer à leur propos que nous jugions évidents et suffisants en soi. Plus tard cependant le carcan de la normalité sociale s'est imposé insidieusement dans l'expression de notre art photographique au point d'étouffer presque toute la spontanéité de notre geste créatif et de presque sinon d'éteindre notre désir de partage de nos images.

C'est cette candeur créatrice pourtant si fragile et si volatile qu'il nous peine de retrouver aujourd'hui dans notre action photographique. Car de nos observations continuelles se profile cette curiosité incessante de connaitre et de capter sinon d'emprisonner des parcelles d'une réalité toujours changeante et évolutive. Le reste que ce soit l'outil choisi ou la technique employée, est somme toute secondaire à l'élan premier d'enregistrer cette image qui nous intrigue et parfois même nous obsède. 

Retrouver l'innocence ou encore la naïveté d'exercer une art visuel si vaste comme la photographie peut paraitre enfantin ou puérile pour certains mais au fond n'est-ce pas l'impulsion fondamentale qui nous habite en toute chose à faire ou à tenter de faire. J'aime à croire que nous puissions reproduire cet état d'âme à l'infini...

Photos Daniel M : Fujifilm X-T30 II / Fujinon XF18-55mm F2.8-4 OIS;  Olympus OM-D E-M5 III \ Zuiko ED 14-150mm F4-5.6

21 août 2024

Récurrence photographique


 Sujets, thèmes, contextes récurrents font parti de l'univers des photographes impénitents qui cherchent toujours à intensifier, diversifier et dynamiser leur intérêt pour tous ces premiers prétextes à photographier. N'est-ce pas finalement la vraie définition de ce que représente l'étude imparfaite mais jamais incessante de notre univers visuel pour lequel chaque instant nous offre un visage différent et éphémère. Alors s'il y a vraiment une récurrence à constater, c'est bien dans notre acharnement à "rendre" ce sujet, ce thème, ce contexte dans une dimension il est vrai figée, mais toujours aussi captivante à partager avec notre entourage qui est témoin de nos modestes créations iconographiques.


La récurrence du sujet, de son contexte ou encore de l'approche créatrice ou même technique employée pour l'enregistrer, enfin cette récurrence est souvent la résultante de notre curiosité à bien cerner ce sujet dans sa complémentarité, une quête qui n'est jamais vraiment terminée. Même dans les cas les plus simples comme nous l'a si bien démontré l'art de la peinture, les variations peuvent être infinies et surprenantes. Elles peuvent évoluer dans le temps, dans l'espace et dans l'intention même du photographe car il s'agit somme toute de l'expression visuelle de l'auteur plus que d'un banal instantané interchangeable. 

La vision photographique de son auteur est à la source de sa motivation à passer à l'acte de sélection et de prise de vue du sujet. Cette vision se raffine tout au long de son expérimentation et se décline parfois en multiples variations du thème principal. Chaque nouvelle interprétation propose une approche tant graphique qu'émotive différente. On dit souvent qu'il faut retourner sur son sujet sans cesse pour mieux le cerner, pour mieux lui offrir un rendu original, un point de vue inédit. Certes il existe certes déjà des milliers sinon des milliards de photographies réalisées depuis plus de deux siècles par notre société humaine mais dès l'instant qu'elles ont été figés dans le temps, l'évolution constante des choses  a provoqué leur changement parfois de façon subtile ou d'autres fois d'une manière radicale. Il n'y a donc pas de thème vraiment dépassé ou entièrement traité. 

La grande dynamique de notre univers est ce qui la caractérise le plus. Cette humeur toujours changeante en fait sa véritable originalité plus que sa beauté strictement statique et la photographie est en quelque sorte le témoin de ses multiples "moments" qui se renouvellent à chaque instant. 

Photos Daniel M Panasonic Lumix GH5 Mark II / G Vario 100-300mm F4-5.6 II Power OIS

15 août 2024

Il était une fois ...


 C'est un cauchemar que je revis souvent comme photographe de reportage. Vous savez aujourd'hui en 1988 avec les nouveaux appareils photos automatisés jusqu'à la mise au point, le réglage de l'exposition et même l'avancement automatique du film, que reste-t-il pour nous, pauvres photographes, sinon le déclic facile et la gestion des rouleaux de pellicule.

Ce rêve débute souvent par une situation d'assignation où je dois sortir la caméra du sac-photo en vitesse, m'assurer que mon choix d'objectif grand-angle, normal ou télé est pertinent et que, comble de malheur, je ne sois pas au bout du rouleau (de film!). Pour le reste, je dois aussi m'assurer que tous les automatismes de l'appareil ne sont pas déjoués par toutes sortes de facteurs débilitants comme une source de lumière ponctuelle ou une mise au point erronée auxquelles cas des corrections rapides s'imposent.


Après tout cela, je me revois impuissant et terriblement en retard de l'action du sujet qui est maintenant chose du passé. De plus il faut toujours "assurer" en répétant si possible ses prises de vues sur non seulement la pellicule initiale mais possiblement sur une autre de réserve car un accident de laboratoire est toujours possible dans ce monde où la chimie des personnes peut varier beaucoup.

Je rencontre souvent des gens sincèrement honnêtes qui envient ma profession fondant leur perception sur ces  belles représentations cinématographiques que sont les films Blow Up ou Under Fire. Bien sûr il y a tout de même un certain romantisme lié à la photographie professionnelle et je peux en témoigner. Mais il y a aussi tout le reste moins évident et surtout moins "glamour". Et pour sûr la plupart d'entre-nous bénis des dieux ne voudraient en aucun cas changer d'occupation.

Que nous réserve l'avenir dans ce monde en pleine effervescence, je ne saurais dire. Peut-être un appareil photo robot intelligent, qui sait!

Photos Daniel M

12 août 2024

L’état de la nation (photographique)


 Quand on aborde le sujet de la photographie traditionnelle, i.e. de l’usage d’un appareil dont la fonction principale et quasi-exclusive demeure la prise de vues, plusieurs s’interrogent avec inquiétude sur son avenir comme moyen d’expression visuelle original, artistique et reconnu. Cela va de soi que cette question ne pourrait être abordée dans toute sa profondeur avec cette très modeste et  brève réflexion sur ce sujet.

Ce que nous pouvons affirmer dès le départ et sans conteste, demeure l’importante présence qu’occupe toujours la photographie dans notre quotidien. Son impact visuel reste encore un outil privilégié dans une multitude de sphères d’activités humaines, techniques ou sociales. Comme médium, la photographe est vivante et toujours aussi universelle. Ses champs d’intervention sont diversifiés et recoupent entre autres l’éducation, le reportage, la promotion de tout genre, l’expression artistique, le support technique, etc. Bien que l’image animée ne cesse d’annoncer la fin de sa consœur fixe, la photo, cet événement tant annoncé depuis presque deux siècles ne s’est jamais concrétisé.

Les actualités s'abreuvent de photos percutantes et le métier de photo-reporter se mute en "photo-journaliste" ce qui démontre bien l'impact éditorial du médium visuel. Et les photographes de presse sont encore ces héros sans peur et sans reproche de cette dynamique. Certes les plates-formes de diffusion ont grandement évolué vers des supports plus commodes et plus instantanés comme seul la toile, le Web, peut nous offrir dans une grande diversité de formats de présentation. En même temps la photographie conserve le coté universel de son message qu'elle soit complètement spontanée ou encore qu'elle  soit soigneusement mise en scène. 

Alors si la photographie conserve sa primauté dans nos vies de tous les jours, comment expliquer le concert habituel et parfois tonitruant de ses éternels dénigreurs?  Peut-être parce que pour certains, ils préfèreraient une certaine désuétude des choses en reléguant le médium photo à un rôle purement historique et anecdotique témoin d'une époque révolue puisque l'humanité continue inlassablement de cheminer vers l'avant, vers le renouveau, vers même la sophistication des techniques et des sujets. Il y a aussi ce coté exponentiel de la croissance démographique qui a fait littéralement exploser les sources de la photographie avec les rares exceptions des milieux où elle ne serait pas déjà présente (cela existe toujours d'ailleurs).  


Les hauts et les bas d’une industrie en constante évolution depuis son origine historique.  

Il n’y a pas eu « un » âge d’or de la photo mais bien plusieurs repartis sur près de deux cents ans. Par vagues successives au gré des bouleversements et raffinements technologiques, l'industrie photographique tant artisanale que de masse a connu de multiples rebondissements. Des manufacturiers sont devenus mythiques même s'ils ont cessé depuis longtemps leurs activités de production. Ces signatures de fabricants sont aujourd'hui des témoignages d'époque qui nous renseignent sur les modes d'antan générés par la pratique photographique d'alors. Et encore aujourd'hui dans le passé très récent de la photographie numérique, de tels jalons de produits contribuent à maintenir cet intérêt historique.

Plusieurs manufacturiers d'aujourd'hui exploitent l'aura mythique de la photographie professionnelle et en particulier celle du photo-reportage. Les noms qui nous viennent à l'esprit sont faciles comme Leica, Canon, Nikon auxquelles s'ajoutent les plus récents comme Sony et Fujifilm, et d'autres encore comme Olympus/OM System et Panasonic. Ce filon promotionnel se marie bien avec la tendance moderne du mimétisme individuel où l'habit fait le moine au delà d'une identité véritablement personnelle et originale. Beaucoup d'appareils photos actuels sont des objets de réconfort, d'autosatisfaction et même d'ornement plutôt que prioritairement des outils de création visuelle. Même la tarification parfois délirante de ces produits participe à cet effort de distinction purement élitiste.

Heureusement malgré ces excès de consumérisme de classe, il y a toujours des appareils photo numériques et des optiques abordables accessibles aux passionnés de ce monde. Il faut comprendre aussi qu'en devises monétaires constantes, l'accès au matériel photographique reste possible pour les amateurs à l'image de ce que nous pouvions observer il y a cinquante ou soixante ans. Les chiffres actuels de l'industrie démontrent également la vigueur de ce marché puisque il y a encore des millions de caméras traditionnelles neuves qui se transigent encore. Il faut aussi faire abstraction du phénomène de la photo éphémère engendré par l'usage des téléphones cellulaires qui s'avère plus un moyen de communication social instantané et dont l'objectif principal est l'échange audiovisuel. 


L'empreinte photographique

Existe-t-il encore un impact photographique se demanderont plusieurs et souvent avec une certaine dose d'anxiété. Car, selon certains, cette influence iconique de notre société se serait évaporé comme par magie. Malheureusement pour eux et heureusement pour nous, des images marquantes meublent toujours notre  quotidien visuel et influent toujours notre univers humain. Bien sûr il y a une préoccupation plus récente concernant la conservation de ces témoignages culturels pour les générations futures car les supports numériques actuels ne semblent pas garantir une certaine pérennité de ceux-ci. Le facteur technique de remplacement du papier et de la pellicule photographique reste un défi à relever de même que la désignation et le maintien de lieux de conservation efficace que ce soit au niveau privé que public.

L'acte photographique est bien là pour rester vivant dans nos vies même si sa technologie évolue ou se mute parfois plus brusquement. Et on peut en dire autant des photographes créateurs d'une imagerie toujours aussi pertinente. Oui adeptes du déclic, soyez pleinement rassuré!

Photos Daniel M: Panasonic Lumix G95D/ G Vario 12-60mm F3.5-5.6 Power OIS; Olympus OM-D E-M5 III / Zuiko ED 14-150mm F4-5.6 II

24 juillet 2024

Un "GH" pour la photographie exclusivement? L'anathème Panasonic Lumix GH5 Mark II.


 Qu'il soit dit une fois de plus: je ne fais pas dans la vidéographie numérique. Bien que je respecte beaucoup ceux et celles qui pratiquent cet art d'expression cinématographique, j'avoue humblement que cela dépasse largement le petit spectre de mes connaissances et encore plus de mes compétences. Alors, pourquoi s'intéresser à un modèle Panasonic Lumix de la série GH dont la réputation n'est plus à faire dans le domaine de la vidéo numérique amateure, enthousiaste et même professionnelle? La motivation tient peut-être dans la qualité supérieure de conception et de fabrication et dans les performances de ces appareils Lumix de la série GH. Ce sont pour la plupart de véritables baroudeurs solidement construit et capable d'un usage intense et soutenu. Dans l'ancienne définition du photographe dit professionnel, ils répondent largement à beaucoup de critères essentiels du métier.

Suivant mes habitudes de rechercher le meilleur compromis entre performance, durabilité, ergonomie et surtout tarif d'acquisition "abordable", j'ai jeté mon dévolu sur un Panasonic Lumix GH5 Mark II (neuf d'autant plus!) que mes amis de Panasonic Canada avait toujours en inventaire (peut-être une unité oubliée, qui sait?). Aujourd'hui ce modèle GH5 II (2021) a été remplacé par le GH6 (2022) qui lui-même a été supplanté par l'introduction en 2024 du GH7. Il faut noter que les rapides évolutions de la série Lumix GH sont peut-être attribuables au fait que Panasonic s'est gagné une excellente réputation auprès des vidéastes depuis plus d'une décennie.


Le Panasonic Lumix GH5 Mark II n'est manifestement pas un appareil photo compact au sens défini initialement pour les modèles utilisant un capteur d'images numérique de format Micro Four Third (M4/3). De même, son poids reste appréciable avec un total de 727g, avec la pile-accu et une carte mémoire incluses. Sa prise en main est cependant exemplaire et très sécuritaire et le Lumix GH5 II peut être essentiellement manipulé avec la main droite, la gauche se consacrant au maintien de l'optique d'accompagnement choisi par le/la photographe. La qualité de construction du Lumix GH5 II est exemplaire et on ne peut douter de sa robustesse évidente. 

À chaque nouvelle évolution de modèles dans chacune des différentes séries offertes aujourd'hui par les manufacturiers d'appareils photo numériques, je redoute une certaine perte de qualité des matériaux utilisés pour la fabrication de ces derniers et je dois admettre qu'intuitivement cela semble le cas. Bien sûr du point de vue strictement technique chaque nouvelle version surpasse l'ancienne bien ce soit plutôt à la marge. Je crois comprendre cependant que certains compromis de "contenant" et de "quincaillerie" pointent de plus en plus à l'horizon que l'on peut attribuer par une recherche de marge bénéficiaire augmentée par ces fabricants. Est-ce vraiment le cas ou s'agit-il plutôt d'une fausse impression? Nous n'aurons vraisemblablement jamais la réponse complète et définitive.

Les touches et molettes de commande du Lumix GH5 II sont clairement accessibles et identifiables et regroupent les fonctionnalités les plus usuelles de l'appareil et, dans la plupart des cas, peuvent être configurées différemment. Bien qu'il est évident que le GH5 II soit conçu pour les vidéastes d'abord, il diffère très peu de ses équivalents en photographie (G9 et G9 II). Les paramètres de base tel le type de mise au point ou la sensibilité choisie (ISO), ou encore la balance des blancs et le coefficient de correction de l'exposition sont tous d'accès direct par des touches-poussoirs bien identifiées. Il faut cependant déplorer le placement à gauche de la touche dédiée au visionnement des fichiers déjà enregistrés qui oblige l'usage des deux mains. Pour le reste, il faut féliciter la présence des trois molettes de réglages avant-arrière et au dos, de la commande prévue pour le type de mise au point à l'arrière et réglable à la volée, des quatre modes d'exposition personnalisés (C1-2-3-4) très pratiques pour configurer l'appareil pour des catégories de sujet plus spécialisées. 


Le viseur électronique (EVF) du Lumix GH5 II offre une définition rehaussée (3.68 millions dots) en comparaison d'autres modèles Lumix tel les G80-85-90-95 et les GX85-8-9. De plus du fait de son grossissement apparent (1.52X / 0.76X) et de sa distance oculaire (21mm), le confort de visionnement est accrue. Pour un/une photographe qui utilise le viseur embarqué comme principal outil de composition et de prise de vue, ces performances sont pertinentes et dument appréciées. De même, l'écran arrière TFT LCD de 3 pouces possède une finesse suffisante (1.84 million dots) dans l'examen de l'image à enregistrer. Cet écran arrière peut pivoter et peut être rabattu complètement pour une protection complete de sa surface de visionnement.

Si vous êtes un habitué des interfaces développés par Panasonic, l’architecture et le maniement du Lumix GH5 II ne vous surprendront pas. Les commandes sont intuitives et le menu présenté de façon très logique. Tout cela facilitera votre utilisation du GH5 II. Malgré cela, certaines fonctionnalités de ce dernier demeurent assez spécialisées et exigeront de son utilisateur un apprentissage plus approfondi. De même il y a tout lieu de considérer sérieusement la personnalisation du boîtier via les quatre modes Custom du GH5 II. Une consultation fréquente du manuel d’opération de l’appareil est aussi une avenue à privilégier pour ceux et celles qui voudront optimiser les performances du GH5 II. 


En parcourant le menu très étoffé du Panasonic Lumix GH5 Mark II, on constate sa très grande diversité de configurations possibles qui lui confère une versatilité exceptionnelle. Malgré son capteur numérique d'images réduit, le GH5 II compense cette apparente faiblesse par une flexibilité sans pareil à s'adapter à toutes sortes de contextes très différents l'un de l'autre. Cela réduit d'autant l'arsenal d'anciens accessoires périphériques comme l'intervallomètre par exemple, puisque plusieurs fonctionnalités déjà embarqués dans l'appareil les remplacent de façon efficace et compétente. Avec un livret d'opération de plus de 800 pages, on mesure bien les extraordinaires capacités du Lumix GH5 II. 

Le Lumix GH5 II est alimenté par la pile-accu DMW-BLK22 qui lui confère une autonomie autour des 400 prises de vues ce qui est très respectable et qui peut représenté l'équivalent d'un jour de prise de vues.  À noter également que l'ancienne pile-accu DMW-BLF19 de plus faible capacité peut être aussi utilisée par le GH5 II. L'addition d'une seconde pile-accu pour parer à toute éventualité reste une police d'assurance très recommandable. On peut également combiner une poignée d'alimentation optionnelle  DMW-BGGH5 (avec une pile-accu) qui doublera cette autonomie tout en procurant un support  commode pour le cadrage vertical. Bien sûr, l'encombrement et le poids s'en trouveront augmentés sensiblement. Le Lumix GH5 II peut aussi être alimenté directement via son câble USB par une source externe comme un bloc d'alimentation plus universel ou encore via l'adaptateur CA dédié et offert en option par Panasonic. 


Des bonnes performances en plateau. 

Avec l'apparition des Panasonic Lumix GH6 et GH7, plusieurs pourraient à juste titre se demander jusqu'à quel point ces nouvelles "évolutions" peuvent représenter des avancements techniques marquants et des gains substantiels en performance d'imagerie. De fait il y a toujours place pour une plus grande sophistication des appareils photo numériques et aussi pour une meilleure définition d'image même si cela reste une amélioration à la marge souvent peu perceptible dans l'usage final auquel nous la destinons. Car c'est bien de cela qu'il s'agit, i.e. l'adéquation entre nos besoins et la capacité de l'outil à les rencontrer. Ce seuil magique à mon  avis a déjà été franchi par la plupart des produits photo d'aujourd'hui et même d'un passé récent. Devons-nous débourser des sommes de plus en plus astronomiques pour s'offrir le dernier cri des fabricants? C'est à chacun d'entre nous d'y répondre de façon analytique ou même intuitive,


Ceci étant établi, mes critères de performances de maintenant sont largement atteints par un modèle d'appareil photo numérique tel que le Panasonic Lumix GH5 Mark II qui utilise un capteur numérique de 20,3 mégapixels (MP). Bien sûr son format de capteur d'image plus réduit que d'autres exigera un soin plus particulier à apporter à la composition et au cadrage final du sujet abordé mais en soi ce n'est que plus valorisant du travail de la/le photographe qui réalise l'image enregistrée. Le rendu iconographique du Lumix GH5 II est similaire aux autres modèles d'appareils numériques de la série Lumix, i.e. relativement neutre sans trop grande accentuation des couleurs et des contrastes ce qui peut en surprendre certains habitués des recettes plus spectaculaires utilisées par les autres fabricants d'appareils. Cette apparente neutralité peut bien évidemment être supplantée en utilisant le logiciel de configuration du GH5 II que ce soit à la marge ou par des simulations complètes de nouvelles palettes de couleur. L'usage des fichiers RAW est aussi une autre avenue permettant un contrôle accru du rendu de l'image final. La conclusion nette de cette discussion sur la performance de son imagerie  est qu'en fonction de la sélection correcte de ses paramètres de prises de vues et de la juste compréhension des limites inhérentes de son format de capteur, le Panasonic Lumix GH5 Mark II peut parfaitement répondre aux exigences de la photo d'illustration et de reportage.

La facilité et la vitesse d'effectuer une mise au point automatique d'un appareil photo est immanquablement un débat auquel personne aujourd'hui ne peut se soustraire. Loin des performances archaïques des premiers modèles analogiques à mise au point dite automatique, leurs successeurs numériques ont atteint un degré de sophistication et une performance exceptionnelle sans être totalement exempt de limites car la reconnaissance du sujet et son suivi demeurent toujours un défi technologique à raffiner et plus particulièrement avec l'évolution des intelligences artificielles. 

Conçu pour la vidéographie numérique, le Panasonic Lumix GH5 Mark II est en fait un appareil photo tres réactif. En photographie d’action, il est peut-être limité seulement par la performance de sa mise au point en continu (AF-C) et par ses capacités de suivi du sujet (Tracking Focus). Malgré cela, le Lumix GH5 II peut tout de meme se prêter à des exercices comme la photo sportive via son mode par anticipation ou pour la photographie animalière.

L'absence de flash électronique intégré au boitier du Lumix GH5 II exigera de son utilisateur l'acquisition d'un flash externe dédié ou non, en mode semi-automatique ou entièrement manuel. L'avantage d'une unité de ce type est sa puissance plus élevée, son orientation possible et enfin son alimentation indépendante de cette du boitier GH5 II. En contrepartie son encombrement et sa manipulation additionnelle restent les désavantages inhérents à l'usage d'un flash externe. Au demeurant, le choix de la prise de vues en éclairage ambiant reste la solution privilégiée quand elle est possible. Enfin il faut souligner la présence d'une prise synchro flash traditionnelle (PC sync) sur le Lumix GH5 II qui peut être apprécié en photographie de studio ou encore en macrophotographie, entres autres possibilités. 


À l'usage

Le Panasonic Lumix GH5 Mark II ne m'a pas déçu dès notre premier contact. Il est d'une facture rassurante de par sa qualité de fabrication et du soin apporté à son ergonomie et son interface très versatile. Son viseur électronique détaillée et confortable ajoute un grand confort à la prise de vues. C'est un appareil photo numérique qui a du poids et de l'inertie, je ne vous le cacherai pas mais sa tenue en main est très sécuritaire. La multitude de touches et de molettes sans parler de l'écran tactile peut être déconcertante à priori mais en réalité vous pouvez configurer le Lumix GH5 II selon vos propres habitudes de manipulation soit via la croix directionnelle (D-Pad), la manette (Joystick) ou l'écran tactile. Bref toutes les préférences de commande sont présentes et disponibles.

En parcourant son menu, vous constaterez le caractère hautement hybride du Lumix GH5 II, i.e. ses fonctionnalités en vidéographie numérique et celles dédiés plus particulièrement à la photographie. Si vous choisissez d'ignorer cet appel à devenir un grand vidéaste, vous pourrez facilement vous consacrer à l'art traditionnel de la photo. Parmi les éléments-clés que j'ai retenu, la bonne tenue de la mise au point automatique du GH5 II m'a agréablement surpris. De même pour le système de stabilisation interne du capteur sur lequel on peut se fier particulièrement en contexte de faible éclairage. 


Les différentes simulations de film du Lumix GH5 Mark II sont toujours pratiques quoique je regrette un peu l'absence de filtres à effets spéciaux, une option toujours intéressantes à expérimenter. Comme je travaille essentiellement en format Jpeg de fichier d'images, je recherche souvent la plus grande neutralité d'interprétation dans le rendu chromatique de l'image enregistrée. Les simulations monochromes (noir et blanc) du GH5 II sont somptuaires pour le moins et méritent la réputation qu'elles obtiennent. Qui inspire qui de Panasonic ou Leica, seuls ces derniers pourraient nous le révéler. 

Le Panasonic Lumix GH5 Mark II est un appareil photo numérique qui a beaucoup d'inertie (poids) particulièrement si on le combine avec un objectif-zoom de la série Leica DG tel le 12-60mm F2.8-4 ASPH Power OIS. Il y a donc un effort physique de manipulation et de maintien à considérer quand on envisage l'acquisition d'un tel matos. En contrepartie ce surplus de poids induit une plus grande stabilité de la plateforme de prise de vues ce qui résulte souvent par une netteté accrue de l'image enregistrée. À titre de comparaison on peut mentionner le poids d'un appareil photo analogique 35mm typique des années 1970 comme le Nikkormat FTN  qui avec 765g était considéré comme un compact à cette époque et cela sans oublier l'ergonomie nettement supérieure du Lumix GH5 II. 

Que conclure de tout cela sinon que le Panasonic Lumix GH5 Mark II demeure un appareil photo numérique de format M4/3 de construction supérieure ayant une interface très accessible, versatile et diversifiée et qui offre une résultante iconographique très satisfaisante pour la plupart de ses utilisateurs. Bien sûr, ses capacités vidéo sont exceptionnelles mais l'essentiel est l'un (vidéo) n'handicape pas l'autre(photo). Le caractère "baroudeur" du GH5 II le rend particulièrement attrayant pour le/la photographe qui recherche un outil tout terrain exceptionnel et compétent. Il vous suffira seulement de vous programmer quelques exercices additionnels de musculation pour biceps et triceps ...

Illustrations: Panasonic.com

Photos Daniel M: Panasonic Lumix GH5 Mark II / Leica DG 12-60mm F2.8-4 ASPH Power OIS / Lumix G Vario 100-300mm F4-5.6 II Power OIS

01 juillet 2024

Boucler la boucle (avec le Panasonic Lumix G 25mm F1.7 ASPH).


 Le temps passe mais certains souvenirs demeurent même s’ils sont parfois embellis par un mélange d'impressions et de sensations encore si présentes qu'on en reste presqu'incrédule dans leur prétendue justesse et puissance d'évocation. Pour un, l'objectif Cosinon 50mm F1.7 en monture M42 pour le format de film 35mm est précisément ce type d'instant avec d'autres mémorisé à jamais si tant que ma mémoire puisse encore être toujours être accessible dans mon esprit vieillissant. 

Beaucoup plus tard lorsque j'ai eu l'opportunité de m'introduire au format de capteur d'images numériques Micro Four Third (M4/3), ce fut comme si je retrouvais mes anciens repères de l'expérience photographique analogique de la pellicule traditionnelle et de la magie de l'imagerie instantanée. Il y avait aussi ces merveilleux boitiers numériques compact qu'étaient et que sont encore les Olympus EP-3 et OM-D E-M5 original et ces Panasonic Lumix GX7, GM5,GX85 et G85. Et aussi de belles rencontres optiques avec les M.Zuiko 17mm et 45mm F1.8 Pretium mais aussi avec les Lumix G 20mm, 25mm et 42.5mm F1.7. 

Toutes ces expériences plus récentes sont le reflet d'une passion initiale des années soixante-dix et quatre-vingts du siècle dernier à la fois si lointaine mais si proche personnellement.


La "normale"

Disons-le d'emblée un objectif dit "normal" ou "standard" ayant un angle de champs d'environ 45-47 degrés est souvent perçue comme un sérieux compromis à tout point de vue. Bien sûr sa perspective visuelle respecte celle de l'oeil humain, sans pour autant offrir la même versatilité de champs élargi de vision. D'autant plus et suivant sa longueur focale dictée par le format de captation de l'image comme l'optique de 25mm dans le cas du M4/3, les limitations de son angle de visée exige une appréciable mobilité physique de son utilisateur-photographe dans ses efforts de compositions. 


Règle générale une grande ouverture maximale de son diaphragme sera présente dans la plupart des objectifs standards comme les F2, 1.8, 1.7, 1.4 voire F1.2 de façon exceptionnelle, ce qui en fait une optique de premier ordre à utiliser dans des contextes de faible luminosité, de recherche de profondeur de champs réduite ou encore en photographie d'action avec des vitesses d'obturation plus élevées. Malgré ces grandes ouvertures maximales, les optiques standards demeurent relativement compacts dans leurs dimensions physiques et d'un poids plus limité si on excepte le cas extrême du F1.2. Il en est de même pour le diamètre modéré de leur accessoire-filtre vissant à l'avant de celles-ci.

De plus, la qualité optique des objectifs standards est en général de très bonne à exceptionnelle compte tenu de sa simplicité de construction et de la longue expertise associée à leur design. Pour les habitués des objectifs-zoom à focale variable, le gain de définition peut être surprenant quand on les utilise initialement et peut entrainer une nouvelle passion pour les optiques de focale fixe qui offre des performances très similaires mais au détriment de la flexibilité attribuable aux changements de distances focales propres aux objectifs-zooms.


À l'époque récente de la photographie analogique généralisée (sur pellicule), les optiques standard étaient considérés comme une excellente introduction à la maitrise de cet art d'expression visuelle bien qu'avec le temps plusieurs adoptaient éventuellement des préférences plus marquées vers d'autres types d'objectifs à focale fixes comme chez les grands angulaires ou encore avec les téléobjectifs. Il n'en demeurent pas moins que plusieurs artistes-photographes sont restés souvent exclusivement fidèles à l'objectif standard, les exemples historiques et documentés à cet égard ne manquent pas.

On pourrait qualifier l'objectif standard de l'optique privilégiée du photographe observateur et spontané. C'est aussi une optique ayant tout de même un pouvoir suffisamment discriminant tant par son angle de champs que par sa grande ouverture maximale pour répondre à des exigences du photographe qui priorise son sujet en suggérant son contexte sans le définir de façon détaillée. C'est aussi une optique qui s'accommode généralement des plus courtes distances vis-à-vis ce sujet principal. Ces qualités lui confèrent une versatilité dans des domaines où certains objectifs-zooms peinent à s'adapter pertinemment.


Il y a peu de sujets qui ne peuvent être interprétés par une optique standard et en particulier avec l'aide des nouvelles technologiques numériques propres à l'imagerie. Par exemple la fusion d'images peut suppléer à son angle plutôt restreint de champs visuel. Le recadrage de l'image enregistrée lors de la prise de vue et son post-traitement peut permettre de se passer d'un téléobjectif. Bien sûr certaines contraintes techniques influenceront le niveau de qualité finale de l'image définitive mais ces exigences dépendent essentiellement des attentes du photographe et de son auditoire.

Un mot maintenant sur l'objectif Panasonic Lumix G 25mm F1.7 ASPH qui est à l'origine de cette brève apologie sur l'objectif standard, pour dire tout d'abord qu'à son tarif d'acquisition neuf ou de seconde main, c'est tout simplement une aubaine à tout point de vue. Son format compact et sa légèreté répondent exactement à la définition initiale introduite pour le format de capteur d'image M4/3. Sa construction est soignée mais polycarbonate, sa bague de mise au point est suffisamment large mais plutôt démultipliée en vertu son fonctionnement par contact électronique, et son pare-soleil fourni à montage baïonnette est apprécié. Ses performances optiques sont très bonnes, nettement au dessus des objectifs-zoom réguliers offerts par les manufacturiers. Enfin ce Lumix G 25mm F1.7 ASPH s'harmonise très bien avec les boitiers Lumix des séries G, GX et GM. 

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Dans un monde où la complexité des objets sinon de la société en général est devenu une sorte de norme inévitable, les objectifs standards apparaissent comme des ancêtres dont on pourrait interroger jusqu'à la pertinente même mais il subsiste toujours et inlassablement un bastion d'irréductibles de la photo traditionnelle tant chez les utilisateurs que chez les manufacturiers pour maintenir un intérêt et une offre toujours aussi riche de cette catégorie optique. Il n'en tient qu'à nous d'en profiter tant que possible. Bonne photo "normale"!

Photos Daniel M: Panasonic Lumix G95 & G85 / Olympus OM-D E-M10 III/ Lumix G 25mm F1.7 ASPH 

21 juin 2024

Feuillage et Bruissements (Blow-Up 1966)


 Cette vision et ce son particulier furent inspirés du merveilleux film-culte Blow-Up de Michelangelo Antonioni sortie en 1966. En fait c'est ce film et quelques autres sources d'inspiration, qui ont provoqué cette passion photographique qui m'anime depuis ma première adolescence. J'ai reproduit au cours de mon cheminement professionnel et personnel à peu près tout ce que contient cette création cinématographique des Sixties Swinging London mais dans un contexte et une échelle de temps bien différents, il va de soi.

Ce qui m'amène à ces fameuses ballades estivales du photographe du film Thomas personnifié par David Hemmings* (décédé en 2003) dans un parc londonien** pendant lesquelles on peut entendre ce bruissement des feuilles provoqués par le vent. Il m'est arrivé souvent de m'attarder à écouter ce froissement naturel végétal et de méditer sur la nature des choses, sur leur destin, sur leur caractère si éphémère mais dont l'expression semble si éternelle. 


Le propos du film Blow-Up nous renvoie au rôle essentiel que jouent nos perceptions qu'elles soient visuelles, sonores ou même émotives. Bien que nous soyons tous convaincus de la véracité de notre réalité personnelle, le doute continue de subsister sur la nature "réelle" et vérifiable des choses qui nous entourent. Même l'expression photographique n'échappe pas à ce débat éternel. La troupe des mimes de la scène finale du film personnifie bien ce dilemme où nous sommes appelés non seulement à admettre la réalité des autres mais plus encore à y participer ce que confirme le bruit fictif des balles de tennis imaginaires entendue avant la musique du générique de fin. 

* In this YouTube excerpt from an interview on the Canadian program City Lights, the actor discusses his experience working on the Michelangelo Antonioni masterpiece.

** Blow-Up (1966) - YouTube Amateur Film Location Documentary done by Daniel Ammeter in November 2011

Photo Daniel M: PanasonicLumix G95D / G Vario 12-60mm F3.5-5.6 Power OIS