PHOTODANIELM.BLOGSPOT.COM
18 novembre 2024
I am a man , a simple man, a man of colours... *
12 novembre 2024
Careless Whisper *
* Inspired by the one and only George Michael
Should I take that picture with my camera or …
Should I leave it to my own mind, for my own pleasure or …
Should I share it to the ones I know, I appreciate, I love or …
Should I publish it to the Web planet hoping it will pleased some or …
Should I simply forget it into the universal indifference of our fatal blindness …
Like a careless whisper.
Photo Daniel M
09 novembre 2024
Speaking about photography in english…
At the end I think it is simply a question of communicating with those who are sharing this commun passion for photography that reunite us all around the world. And beside I am not really sure that my english knowledge have been ever sufficient to master the language but I felt oddly more confortable to communicate to you that way. Sure it is a pity for the french diaspora of this planet that most of us (particularly in North America) have to switch in english but we have to convainc ourselves that we are at least bringing a french touch, a french zest to the english world current tendency.
So as you may already guessed and starting now (end of November 2024) I will return in english speaking version for all the future posts of this beloved blog of mine. As I used to said some 12 years ago, « Back and Front the (compact) camera with Daniel M» ... again!
31 octobre 2024
Un OM-5 numérique par OM System
Il n'y a jamais eu de modèle "OM-5" argentique conçu et manufacturé par l'ancienne division photographique de la compagnie Olympus. Ce "nouveau" OM-5 représente en soi une vraie première pour cette dénomination OM emblématique*. Mais depuis cette période faste de la photo argentique des années 1970-1990 bien des choses ont changé à commencer par cette nouvelle ère des capteurs d'images numériques. De plus l'avancement technologique dans le design et le fonctionnement des appareils photos a été pour le moins fulgurant. Enfin il faut aussi mentionner le tumulte propre aux changements qui a entrainé de profonds re-positionnements chez les manufacturiers d'équipement photographique.
Au moment où la compagnie Olympus a finalement lancé la serviette en cédant sa division de fabrication d'équipement photographique, plusieurs ont anticipé la disparition rapide de cette gamme historique de produits à l'image de ce qui avait déjà été observé chez d'autres anciens manufacturiers. Mais la reprise des actifs (surtout vietnamiens) d'Olympus par OM Digital Solutions s'est avéré réelle bien qu'on comprend aujourd'hui que ce nouveau joueur n'a certainement pas des capacités de design et de production comparables à l'ancien groupe Olympus. Tout de même, petit à petit, les produits de la gamme OM System maintiennent leur présence sur un marché devenu pour le moins chaotique en ces temps plus troublés de notre civilisation de consommation.
Le modèle OM-5 d'OM System reprend pour l'essentiel les grandes et petites caractéristiques vues sur le défunt Olympus OM-D E-M5 Mark III. Ce n'est guère surprenant compte tenu que la version III du Olympus OM-D E-M5 offrait un raffinement technologique très suffisant pour plusieurs photographes investis dans le système des capteurs numériques de format Micro Four Third (M4/3). En gros la formulation de l'appareil reste la même. Depuis l’apparition du modèle original d’Olympus, i.e. le OM-D- E-M5, la perception initiale du format M4/3 a fortement évolué passant de modèles de petites dimensions donc très compacts pouvant recevoir des objectifs interchangeables de type « Pancake » pour évoluer vers des appareils pleinement modulables à vocation quasi-professionnelle sinon complètement pour certains photographes vraiment dédiés au format M4/3.
D’un point de vu strictement personnel les Olympus OM-D EM-5 de première et de deuxième générations évoquent d’excellents souvenirs et se sont avéré d’excellentes caméras photos ayant une approche très motivante pour la prise de vues. La dernière version OM-D E-M5 Mark III fut tout aussi compétente que les antérieures mais malheureusement, elle a été sous-évaluée par les nombreuses critiques médiatisées dans la communauté Web d’alors à la recherche perpétuelle d'innovations techniques percutantes. Il est vrai aussi qu’Olympus a produit des appareils photo argentiques et numériques très inspirants depuis plusieurs générations et la demande actuelle pour des progrès de plus en plus pointus a probablement dépassé les ressources plus limitées d’Olympus. Le choix logique d’un OM-5 va donc au-delà de la simple analyse économique et technique du modèle versus la compétition et c’est peut-être devenu aujourd’hui un choix personnel basé sur le signature ergonomique et iconographique d’un outil photographique compétent certes mais aussi motivant et significatif.
L’OM-5 est un appareil photo compact dans sa véritable définition du terme. Il s’harmonise très bien avec des optiques de faibles dimensions et d’un poids plume. Bien sûr, son ergonomie ne permet pas une préhension optimale de la main droite surtout si vous couplez l’OM-5 avec un objectif plus encombrant et plus lourd bien qu'une poignée accessoire optionnelle (ECG-5) demeure disponible pour améliorer ce point. L'architecture de son interface des commandes reste dans la tradition des autres modèles d'OM System et des anciens Olympus OM-D avec, entre autres, ce levier-interrupteur de fonctionnement (ON-OFF) situé à gauche du dessus du boitier, un clin d'oeil bien connu qui exige l'usage des deux mains pour démarrer l'appareil. Les boutons-poussoirs et rondelles d'ajustement du OM-5 sont logiquement positionnés et demandent un peu de mémorisation particulièrement pour les touches-poussoirs de la "pétale" arrière (D-Pad) de l'appareil s'ils ont été configurés différemment de leur usage originel.
OM System assure que l'étanchéité de son OM-5 est améliorée par rapport à l'ancien OM-D E-M5 Mark III et peut faire face à des conditions climatiques adverses modérées. Cette caractéristique assure une tranquillité d'au photographe dans la mesure où on combine l'OM-5 avec des optiques qui ont la même résistance aux intempéries.
L'interface du OM-5 est relativement aisé à maitriser pour peu qu'on consacre un certain temps pour l'apprentissage des fonctions de l'appareil. Les différents modèles d'Olympus et maintenant d'OM System ont une personnalité qui leur est propre et souvent assez éloigné de ce qui s'observe chez les autres manufacturiers. Certains éléments sont très novateurs et intéressants d'utilisation comme la correction des lignes parallèles (Compensation trapézoïde) ou encore la correction de la courbe d'exposition des hautes et basses luminosités, cependant leur accès direct ou indirect peut parfois être assez fastidieux. Certaines touches-poussoirs peuvent être configurés différemment ce qui est bien mais le choix du menu reste restreint et évite des options pourtant évidentes comme les simulations de film.
Le viseur électronique OLED (EVF) du OM-5 offre une définition correcte de 2.36KP, une espèce de standard économique pour cette catégorie d'appareils numériques à objectifs interchangeables (ILC). L'information technique de prise de vues y est complète et bien illustrée dans le viseur EVF mais ne bénéficie pas de l'auto-rotation en cadrage vertical (portrait). Le relief oculaire (distance entre l'oeil de photographe et le viseur) est de 27mm ce qui est tout de même plus élevé que plusieurs autres modèles similaires et permet une plus grande facilité de cadrage critique par le photographe. L'écran arrière de 3 pouces du OM-5 avec une définition de plus de 1KP est complètement articulé et peut être caché à volonté pour sa protection accrue. Là encore l'information de prise de vue et de révision des images enregistrées est très complète et l'écran permet une bonne appréciation de l'image.
Une mise au point automatique avec une bonne réactivité et une bonne précision caractérise l'OM-5 bien que le suivi du sujet en continu (AF-C tracking) n'est pas son point fort comme beaucoup d'autres appareils dont l'algorithme d'ajustement peine à prévoir les mouvements plus erratiques du sujet. Sur ce dernier point, l'OM-5 est plus avantagé quand on le couple avec une optique plus lumineuse et qu'on fait face à un sujet plus contrasté et bien éclairé. De plus l'appareil permet aussi la mise au point manuelle avec une option loupe pour plus de précision.
Une mesure d'exposition précise et modulable par modes de lecture et par coefficient de correction était un élément caractéristique des produits d'Olympus et l'OM-5 d'OM System l'a bien intégré. La zone de la lecture de l'exposition peut être délimité suivant trois variantes (Matricielle, Moyenne et Spot) et cette lecture peut aussi être mémorisée. En utilisant les coefficients de correction d'exposition, on peut introduire un biais systématique à cette lecture. Enfin il est possible d'influer sur la courbe d'exposition de la cartographie des hautes et des basses lumières.
Des modes d'opérations à la carte. On retrouve tous les modes d'opérations maintenant traditionnels chez les appareils photos modernes, soit les modes Program (P pour entièrement automatisé au niveau des paramètres de l'exposition), Priorités Aperture (A) et Shutter (S) pour la sélection de l'un de ces paramètres, Manuel (M) pour l'ajustement simultané des ces deux paramètres. Un mode entièrement programmé intelligent (AUTO) est aussi offert. Les modes Scene (SCN) et Art (ART) sont des modes d'ajustement dédiés à certains types de prise de vues et tiennent compte de critères particuliers d'exposition et de colorimétrie. Enfin un mode Custom (C) pouvant être decline en quatre variations (C-1-2-3-4) permet au photographe de configurer ses préférences et de les préserver pour un usage privilégié.
La stabilisation exemplaire du capteur d'images numériques n'est pas nouvelle et poursuit le développement exceptionnel introduit de plusieurs années par Olympus. Cette option non-négligeable a le grand avantage de s'appliquer peu importe l'optique choisi en combinaison du OM-5. Son efficacité légendaire est bien adaptée à l'usage des objectifs grand-angulaires et normaux ainsi qu'aux petits et moyens téléobjectifs.
Navigation logicielle (Menu). Naviguer dans le menu d’un modèle Olympus n’a jamais été une experience tres exaltante compte tenu de son approche austere et peu familière pour le profane. L’OM-5 reprend précisément cet abord plutôt rebutant pour le non-initié de ce menu plutôt académique, i.e. exigeant un apprentisage certain. Il faut oublier le cote intuitif si invitant de plusieurs interfaces numériques d’aujourd’hui pour se consacrer à l’étude de l’arborescence du OM System à la sauce ex-olympusienne. Nonobstant ce qui est mentionné précédemment, le menu du OM-5 reste tres exhaustif et permet plusieurs alternatives de configuration de l’appareil et cela sans restrictions importantes.
L'autonomie du OM-5 est entièrement tributaire de son seul accu-pile dédié soit la BLS-50 qui lui confère une performance moyenne de 250 à 300 prises de vues. Il est donc largement recommandable de se procurer des BLS-50 additionnelles pour se garantir une certaine longévité d'emploi du OM-5 surtout si vous êtes éloigné de votre port d'attache. À noter qu'il est possible d'alimenter l'OM-5 via un bloc d'alimentation externe relié au port USB de l'appareil. Ce dernier requiert également l'usage d'une carte mémoire de format Secure Digital (SD) qui est facilement disponible un peu partout sur cette planète et avec différents niveaux de capacité-mémoire.
À l'ère des changements climatiques et des perturbations plus intenses qu'ils engendrent, la question de la pertinence de posséder un appareil photo et son objectif ayant des caractéristiques avérées de résistante aux conditions adverses environnementales se pose de plus en plus bien que plusieurs nouvelles introductions de modèles semblent abandonner cette caractéristique devenue si populaire il y a à peine une dizaine d'année. Par chance l'OM-5 d'OM System est demeuré fidèle à ce précepte en le poussant à un niveau supérieur comparativement aux modèles antérieurs de la série Olympus OM-D E-M5. Se qualifiant aisément d'outil tout-terrain en toutes circonstances ou presque ***, l'OM-5 avec sa norme IPX 53 rassure son utilisateur de tous les jours tant à l'extérieur qu'à l'intérieur.
Un déclenchement doux et discret de l’obturateur caractérisé l’OM-5. En l’absence du claquement si frequent chez d’autres modèles d’appareils photo numériques de meme catégorie, l’OM-5 se distingue par sa capacité de se fondre tant dans la jungle naturelle et urbaine. De meme l’efficacité de son système de stabilisation interne du capteur d’ïmages permet une utisation du OM-5 dans des situations d’éclairage plus critiques ou encore de le coupler avec des objectifs ayant une ouverture maximale plus modeste.
La signature visuelle d'Olympus s'est transmise dans les appareils d'OM System ce qui confirme la très plausible collaboration des designers de l'ancienne série. Avec un tel ADN, les habitués de la défunte marque seront rassurés de cette continuité iconique. Cette similitude s'applique également dans leurs palettes de simulation colorimétrique et dans leur gamme d'effets spéciaux confirmant ainsi que la transmission de l'héritage d'Olympus fut entière. De plus certaines applications comme la correction des lignes parallèles pour un ont également été préservés avec justesse. On peut même avancer que la recherche et le développement de l'hardware et de software d'Olympus font maintenant partis de l’ADN du OM System.
Avec l’option HDR (pour High Dynamic Range), l’OM-5 permet de résoudre plusieurs problématiques d’exposition du capteur d’images face à des situations de grands écarts de luminosité (haute et basse lumière). Il faut souligner que cette option devrait être sélectionnée pour une prise de vue en conjonction d’un support fixe pour l’appareil, trépied ou autre.
Le rendu monochrome du OM-5 est l’égal de celui déjà constaté chez les anciens modèles de la série OM-D E-M5 d’Olympus, i.e. performant et prévisible. L’importance de ce rendu se réplique dans les options de filtres spéciaux (Sépia, Ton dramatique II, Film Grain Noir et Blanc II et II). Les modes Scène (SCN) et ART sont très étoffés et comportent des belles trouvailles qu’il convient de découvrir et d’expérimenter sans restriction. Le mode Auto est en fait le mode d’exposition intelligent de l’OM-5 qui peut dépanner le/la photographe dans une situation spontanée et inattendue de prise de vue.
On dit parfois qu'il n'y a pas de grandes ou des petites économies mais parfois cela peut devenir irritant surtout quand il s'agit tout de même d'accessoires très pratiques comme l’ancien flash d'appoint FM-LM3 ou le chargeur BSC-5 qui étaient inclus avec l'achat du défunt Olympus OM-D E-M5 Mark III. Dans un cas comme dans l'autre, leur absence signifie maintenant des dépenses additionnelles si vous souhaitez vous les procurer.
*****
La pertinence de choisir un OM-5 peut se poser aujourd’hui en 2024-2025 dans une comparaison plus générale de l’offre des autres modèles d’appareils issue des autres manufacturiers d’équipement photographique. Mais si vous vous en tenez aux avantages inhérents de compaticité propre au système Micro Four Third (M4/3), l’OM-5 de OM System correspond précisément à ces critiques de valeurs et de performance recherchés. Tant pour le photographe baladeur que pour le créatif à la recherche d’expérimentation inspirante, l’OM-5 possède l’ergonomie et le savoir-faire répondant parfaitement à ces exigences particulières.
Notes:
* Les modèles argentiques Olympus OM-3 et OM-4 ont été introduits en 1983 et sont demeurés au catalogue jusqu'en 2002 en version titane (TI).
** Un mode dédié à la vidéographie est aussi accessible bien qu'il ne fasse pas l'objet de ce compte rendu.
*** Pour autant que vous combinez l'OM-5 avec une optique qui est aussi résistante aux intempéries.
Illustration initiale (recadrée): OM System
Photos Daniel M: OM System OM-5 / M.Zuiko ED 14-150mm F4-5.6 II
24 octobre 2024
Le Nord et le Sud
Dans mes pérégrinations depuis mon enfance de Canadien du Nord, le Sud symbolique de contrées chaudes à la végétation luxuriante a maintes fois contredit cette généralisation réductrice en montrant des visages parfois très à l'opposée en dévoilant par exemple des terres arides au climat sec. Le Sud m'a aussi conscientisé aux importants écarts de richesse et d'opportunités vécus par les habitants du Sud ainsi qu’une propension évidente à la ségrégation des individus et des communautés économiques et culturelles. et, bien malheureusement, les exemples ne manquant pas à cet effet.
Bien sûr le Sud est aussi synonyme de farniente, de chaleur et de douceurs de vivre. Pourtant cette fantaisie résiste mal aux réalités vécues par ces populations aux prises souvent à une pauvreté endémique souvent accentuée par leur passé colonialiste. Ces chaînes de la subsistance ne sont pas récentes et ne s’effacent pas facilement si toutefois cela s’avérait vraiment possible même aujourd’hui où les bouleversements climatiques risquent bien de les submerger dans l'indifference du Nord.
Les barricades du Nord lui permettront-elles d’ignorer ses responsabilités planétaires devant la détresse du Sud ou tout simplement un fort vent d’Orient balayera tant le Nord et le Sud des Amériques de la surface de cette planète pour lui-même s’exterminer dans sa poussée démographique destructive, seul l’Univers pourra en témoigner. Entre-temps peu importe son azimut, l’humanité devra tot ou tard s’interroger sur sa propre pertinence d’exister.
Photo Daniel M
12 octobre 2024
Oktober-Fest
Un nouvel automne s'amorce dans cet hémisphère nordique de la planète et rien nous indique qu'il sera le précision d'un apaisement fut-il momentané de l'effervescence d'une humanité qui se déniche et s'enfonce dans son chaos personnel. S'il existe un paradis sur terre ou ailleurs, il ne doit surtout pas s'encombrer de la bête humaine qui surtout ce qu'elle encore être fondamentalement, i.e. bête! Pourtant autour de nous ce qui reste de faune et de flore tente bien de nous rappeler à l'ordre tant bien que mal et nous avertir de nos tendances si auto-destructives.
Si le mot paisible existe bel et bien, il s'adresse avant à une nature plus contemplatrice que disruptive dans laquelle le temps semble se mettre en pause et permettre de méditer un peu sur la richesse du milieu qui nous entoure. Il faut bien s'interroger sur le pourquoi des choses et surtout bien mesurer qu'à l'échelle de cet univers, nous ne sommes somme toute que le minuscule grain de sable éphémère d'un ensemble gigantesque qu'on peine à appréhender même vaguement.
Photos Daniel M: Panasonic Lumix G95D / G Vario 100-300mm F4-5.6 Power OIS; Panasonic Lumix G9 / Leica DG Vario-Elmar 100-400mm F4-6.3 ASPH. Power OIS
02 septembre 2024
Une belle conversation
Beaucoup d'entre-nous ont une préférence pour une photo "qui raconte", comme une image qui vaut mille mots selon l'adage si souvent répétée en photographie. Mais une photo qui parle est aussi un témoignage visuel qui nous interpelle, qui nous demande de réfléchir au-delà de la première impression. C'est une image qui non seulement a sa propre histoire mais qui fait parti de celles de toutes les autres formant ainsi un univers aux facettes infinies.
Bien sûr, tout le monde reconnait le mérite d'une photographie techniquement bien léchée qui répond à nos standards de composition et de rendu iconique mais la question de son impact va plus loin que ses simples éléments somme toute très matérialistes. Les sous-entendus sont parfois plus captivants que les évidences du premier contact d'une nouvelle image. C'est ce coté intrigant qui nous amène à s'interroger sur le pourquoi des choses.
L'acte photographique c'est aussi une recherche incessante sur notre environnement au sens très large. Il y a donc un élément très dynamique qui excède la simple représentation bi-dimensionnelle du sujet photographié. Cette interaction devient une sorte de "conversation" qui s'exprime à plusieurs niveaux sensoriels et nous motive à méditer plus encore sur ce sujet, son contexte et l'interprétation qu'on lui attribue arbitrairement.
En poursuivant sa démarche photographique, son auteur poursuit le dialogue entre son sujet et lui-même et nous incite, nous les observateurs de sa créativité, à nous insérer dans cette conversation de l'image.
Photos Daniel M
28 août 2024
Un petit garçon de la ville qui rêvait de s’évader!
Nous avons tous été des petits garçons ou de petites filles pour ceux et celles qui veillent bien s’en rappeler, et parfois même avons-nous été peut-être les deux dans notre tête et dans nos impulsions, qui sait? S’évader du cocon de notre cellule familiale fut peut-être aussi notre rêve le plus fou ou le plus effrayant de cette époque personnelle. Et plein d'images étaient là pour alimenter nos pensées volages et nous inciter à découvrir des horizons aux frontières si lointaines.
C'est peut-être aussi à ce moment qu'on a associé l'acte photographique comme le moyen magique de conserver un morceau d'une réalité hors de portée sur le plan personnel, qui sait? Toutes ces représentations iconographiques se posaient en faiseurs de rêve dont nous étions si avides de connaitre et de vivre éventuellement.
Au départ nous anticipions "montrer" sans grande justification et sans grande contrainte cette partie de notre réalité si particulière. Nos photos se passaient de fastidieuses explications et de performances techniques pour se résumer à leur propos que nous jugions évidents et suffisants en soi. Plus tard cependant le carcan de la normalité sociale s'est imposé insidieusement dans l'expression de notre art photographique au point d'étouffer presque toute la spontanéité de notre geste créatif et de presque sinon d'éteindre notre désir de partage de nos images.
C'est cette candeur créatrice pourtant si fragile et si volatile qu'il nous peine de retrouver aujourd'hui dans notre action photographique. Car de nos observations continuelles se profile cette curiosité incessante de connaitre et de capter sinon d'emprisonner des parcelles d'une réalité toujours changeante et évolutive. Le reste que ce soit l'outil choisi ou la technique employée, est somme toute secondaire à l'élan premier d'enregistrer cette image qui nous intrigue et parfois même nous obsède.
Retrouver l'innocence ou encore la naïveté d'exercer une art visuel si vaste comme la photographie peut paraitre enfantin ou puérile pour certains mais au fond n'est-ce pas l'impulsion fondamentale qui nous habite en toute chose à faire ou à tenter de faire. J'aime à croire que nous puissions reproduire cet état d'âme à l'infini...
Photos Daniel M : Fujifilm X-T30 II / Fujinon XF18-55mm F2.8-4 OIS; Olympus OM-D E-M5 III \ Zuiko ED 14-150mm F4-5.6
21 août 2024
Récurrence photographique
Sujets, thèmes, contextes récurrents font parti de l'univers des photographes impénitents qui cherchent toujours à intensifier, diversifier et dynamiser leur intérêt pour tous ces premiers prétextes à photographier. N'est-ce pas finalement la vraie définition de ce que représente l'étude imparfaite mais jamais incessante de notre univers visuel pour lequel chaque instant nous offre un visage différent et éphémère. Alors s'il y a vraiment une récurrence à constater, c'est bien dans notre acharnement à "rendre" ce sujet, ce thème, ce contexte dans une dimension il est vrai figée, mais toujours aussi captivante à partager avec notre entourage qui est témoin de nos modestes créations iconographiques.
La récurrence du sujet, de son contexte ou encore de l'approche créatrice ou même technique employée pour l'enregistrer, enfin cette récurrence est souvent la résultante de notre curiosité à bien cerner ce sujet dans sa complémentarité, une quête qui n'est jamais vraiment terminée. Même dans les cas les plus simples comme nous l'a si bien démontré l'art de la peinture, les variations peuvent être infinies et surprenantes. Elles peuvent évoluer dans le temps, dans l'espace et dans l'intention même du photographe car il s'agit somme toute de l'expression visuelle de l'auteur plus que d'un banal instantané interchangeable.
La vision photographique de son auteur est à la source de sa motivation à passer à l'acte de sélection et de prise de vue du sujet. Cette vision se raffine tout au long de son expérimentation et se décline parfois en multiples variations du thème principal. Chaque nouvelle interprétation propose une approche tant graphique qu'émotive différente. On dit souvent qu'il faut retourner sur son sujet sans cesse pour mieux le cerner, pour mieux lui offrir un rendu original, un point de vue inédit. Certes il existe certes déjà des milliers sinon des milliards de photographies réalisées depuis plus de deux siècles par notre société humaine mais dès l'instant qu'elles ont été figés dans le temps, l'évolution constante des choses a provoqué leur changement parfois de façon subtile ou d'autres fois d'une manière radicale. Il n'y a donc pas de thème vraiment dépassé ou entièrement traité.
La grande dynamique de notre univers est ce qui la caractérise le plus. Cette humeur toujours changeante en fait sa véritable originalité plus que sa beauté strictement statique et la photographie est en quelque sorte le témoin de ses multiples "moments" qui se renouvellent à chaque instant.
Photos Daniel M Panasonic Lumix GH5 Mark II / G Vario 100-300mm F4-5.6 II Power OIS